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VocabOrtho : l’écholalie

VocabOrtho : l’écholalie

Chaque mois, nous vous proposons de découvrir une pathologie prise en charge par les orthophonistes. Ce sont des notions essentielles à connaître pour vos oraux d’admission en CFUO ⁣⁣😉. Ce mois-ci, nous vous présentons l’écholalie.

L’écholalie est un trouble du langage dans lequel on répète involontairement les derniers mots entendus, comme un écho. Ce type de pathologie se rencontre dans certaines aphasies et en cas d’atteinte du lobe frontal, mais principalement en cas d’autisme ou de démence chez les personnes âgées.

1. Définition de l’écholalie

L’écholalie est un trouble du langage dans lequel on répète systématiquement les derniers mots entendus. Ce besoin irrépressible et compulsif de répéter les paroles de la personne avec laquelle elles parlent peut empêcher les personnes souffrant d’écholalie d’exprimer normalement leurs propres idées, ce qui complique encore plus l’échange. À titre d’exemple, le malade peut répéter la question qu’on vient de lui poser sans parvenir à y répondre. À noter qu’une écholalie s’observe fréquemment chez les moins de 3 ans lorsqu’ils commencent à apprendre à parler. Ce phénomène est dans ce cas-là tout à fait normal puisque les petits enfants éprouvent naturellement des difficultés à différencier leurs pensées et à les exprimer en parallèle d’une répétition. Cela fait partie du processus d’apprentissage. De même, lorsque les enfants apprennent une langue étrangère, on peut retrouver ce phénomène.

On juge toutefois qu’une écholalie est pathologique lorsqu’elle persiste au-delà de trois ans. Il existe une écholalie fonctionnelle (ou écholalie interactive) dans laquelle le malade tente de communiquer, et l’écholalie non fonctionnelle (ou non interactive) dans laquelle le malade se parle à lui-même ou de façon compulsive, automatique (parfois de façon inattendue, hors contexte), sans chercher à communiquer avec autrui.

2. Causes de l’écholalie

L’écholalie est un trouble qui se retrouve dans diverses pathologies affectant le cerveau, et en particulier lorsqu’elles touchent le lobe frontal (partie antérieure). Les enfants sont les plus concernés. Ainsi l’écholalie est un symptôme qui peut se retrouver en cas de :

  • trouble de la parole, tel qu’une dysphasie, qui est d’origine congénitale, ou certaines aphasies, comme le rapporte Le Robert (notamment une aphasie transcorticale : perte partielle ou complète de la capacité à s’exprimer ou à comprendre le langage écrit et parlé) ;
  • sclérose en plaques ;
    troubles du spectre autistique sévères, y compris en cas de syndrome d’Asperger (c’est une des principales manifestations symptomatiques de la communication verbale chez l’autiste « de Kanner », indique une étude menée par le laboratoire interdisciplinaire de recherches sur le langage (LIRL), le laboratoire d’anthropologie et sociologie (LAS, EA 2241), et le département sociologie et sciences du langage de l’université de Rennes qui précise également qu’environ trois quarts des enfants autistes seraient écholaliques) ;
  • démence chez les personnes âgées, ce qui implique aussi la maladie d’Alzheimer ;
  • maladies psychiatriques telles que la schizophrénie ou le syndrome de Gilles de la Tourette (selon François Perea, maître de conférences à l’Université Montpellier-III, 15 à 30 % des personnes victimes de ce syndrome présentent des symptômes vocaux tels que l’écholalie [Note sur les symptômes vocaux et verbaux corporels. De la rupture pathologique aux comportements ordinaires, article paru dans L’Information psychiatrique, vol. 86 n° 5 — mai 2010]) ;
  • pathologie liée à un problème de développement et qu’on retrouve donc souvent chez les enfants ou les adolescents et chez certains enfants aveugles.

On peut également observer une écholalie chez les personnes ayant subi un traumatisme crânien et qui recommencent à parler. À noter qu’il existe des cas d’écholalie ponctuelle, celle-ci ne survenant qu’en cas de gros stress, par exemple, ou dans une situation qui est source d’anxiété.

 

 

3. Symptômes de l’écholalie

Le symptôme majeur de l’écholalie est donc la répétition de syllabes, de mots, de phrases ou même de bruits de façon involontaire. C’est le même ton qui est employé en cas d’écho exact (si une personne pose une question, le malade va répéter la même phrase en imitant le ton interrogatif), mais on peut aussi retrouver des échos réduits (seule une partie de la phrase est répétée, généralement la fin), amplifiés (la phrase est déformée, mais elle conserve sa structure d’origine) ou mitigés (la structure de la phrase répétée est en partie modifiée, réordonnée différemment).

On distingue deux grandes catégories d’écholalie : l’écholalie immédiate et l’écholalie différée. Dans l’écholalie immédiate, la répétition des derniers mots entendus intervient aussitôt (c’est la forme la plus courante), tandis que dans l’écholalie différée, la répétition intervient plus tardivement. Dans l’écholalie différée, plusieurs minutes, heures ou même plusieurs jours peuvent s’écouler entre les choses entendues, par exemple une phrase dans un dessin animé ou souvent entendue à la maison, comme le souligne Autisme Info Service, et leur répétition.

Chez les autistes, la répétition, si elle n’est pas utilisée afin de communiquer, constitue un comportement d’autorégulation qui va apaiser le malade par le simple fait de manipuler des sons. Il arrive que les personnes souffrant d’écholalie soient anormalement irritables, en particulier lorsqu’on leur pose des questions, ce qui peut se comprendre puisque cela occasionne pour eux de grandes difficultés à y répondre. Cette écholalie peut aussi poser tellement de problèmes aux personnes malades qu’elles finissent par se taire et deviennent muettes. L’écholalie, chez les autistes notamment, va également entraîner un système de communication très particulier, avec des phrases qui peuvent paraître incohérentes, mais sans l’être forcément ; un enfant autiste souffrant d’écholalie qui demande « Est-ce que tu as soif ? » peut répéter cette phrase qu’il a entendue, simplement pour avoir de l’eau, car son cerveau a associé les deux.

Enfin, chez les autistes toujours, l’écholalie différée peut intervenir de façon apparemment inappropriée en réponse à une question. Il peut s’agir d’un mécanisme plus complexe qu’il n’y paraît, dans lequel le malade prononce une phrase qui répond à la question d’un point de vue émotionnel, par une association d’idées qui peut être visuelle, tactile, auditive ou olfactive. Les mots n’ont dans ce cas aucune importance, c’est le contexte dans lequel la phrase a été entendue et perçue qui est intéressant, et le malade cherche à communiquer cet ensemble émotionnel en la répétant. Cela est pour lui beaucoup plus simple que d’essayer d’exprimer des émotions très difficiles à définir.

4. Écholalie : quand s’inquiéter ?

L’écholalie est un phénomène normal chez les enfants en phase d’apprentissage de la communication orale. En revanche, il faut commencer à s’interroger si le phénomène persiste chez un enfant de plus de 3 ans.

Si elle est vraiment pathologique, l’écholalie vous sautera aux yeux et vous pouvez mentionner cela aux différents professionnels de santé que vous pourrez être amené à voir (pédiatre, médecin traitant…). Les caractéristiques qui signent son caractère pathologique sont que la répétition :

  • est inadaptée ;
  • est systématique et persistante (qu’elle soit ou non appropriée) ;
  • est intégrale et littérale (sans variations des mots, du ton ou du débit).

Examens et diagnostics de l’écholalie : poser le diagnostic d’écholalie est assez simple pour un professionnel qui essaye d’engager une conversation avec un malade. Il va rapidement s’apercevoir que la personne ne parvient, la plupart du temps, qu’à répéter ce qui vient de lui être dit. Le professionnel devra dans un second temps déterminer la gravité de cette écholalie qui peut être bénigne ou sévère. Cette distinction a son importance puisque la prise en charge qui en découle doit en tenir compte.

5. Traitements de l’écholalie

Il est dans un premier temps indispensable de déterminer l’origine de l’écholalie. C’est ce qui permettra d’orienter le malade vers les spécialistes les plus susceptibles de lui venir efficacement en aide. Même si la prise en charge peut être longue et parfois fastidieuse, on peut en attendre de bons résultats ; il ne faut donc pas perdre espoir. Le traitement de l’écholalie fait appel à plusieurs professionnels et en particulier les orthophonistes, qui disposent d’outils et de techniques spécifiques. En effet, ce sont eux qui sont les plus à même de venir en aide aux malades en leur réapprenant peu à peu à exprimer ce qu’ils pensent. Le but premier recherché sera de permettre au patient de répondre à une question puis, progressivement, de s’exprimer plus facilement. L’orthophonie est utile en cas d’écholalie fonctionnelle puisqu’il s’agit d’améliorer la communication qui est souhaitée, mais irréalisable.

Dans le cadre de l’écholalie immédiate, l’orthophoniste cherchera à apprendre à l’enfant à détecter quelles phrases il peut être pertinent de répéter, même involontairement, et dans quels cas cela n’est pas pertinent. L’enfant doit donc être éduqué à discerner ce qu’il est correct et/ou logique de répéter de ce qui ne l’est pas. De même, le traitement de l’écholalie infantile consiste à faire comprendre à l’enfant les situations dans lesquelles l’écho n’est pas approprié. Bien entendu, en cas d’écholalie non fonctionnelle, le problème est tout autre puisque le patient ne cherche expressément pas à communiquer, et s’il s’agit d’un trouble neurodéveloppemental, le traitement est encore plus complexe. Des traitements médicamenteux peuvent aussi être employés pour combattre les conséquences de l’écholalie. On a donc recours à des antidépresseurs ou à des anxiolytiques destinés à calmer le malade, dans la mesure où son écholalie augmente en période de stress. Ces traitements sont donc prescrits au cas par cas. On peut également amener le malade à suivre une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) afin de lui apprendre à gérer son problème et parvenir à mieux le vivre au quotidien. De même, un suivi psychanalytique peut être utile afin de déterminer quels événements peuvent expliquer la survenue d’une écholalie dont l’origine n’est pas évidente. Bien entendu, ces deux approches ne sont pas indiquées chez tous les patients, et si les enfants peuvent bénéficier d’une TCC dans certains cas, une psychanalyse ne sera en revanche pas adaptée.

 

Parcours étudiant : « je suis entrée en 1ère année d’orthophonie ! »

Parcours étudiant : « je suis entrée en 1ère année d’orthophonie ! »

Quels conseils aimeriez-vous avoir pour intégrer, vous aussi, un centre de formation en orthophonie (CFUO) ? Vous vous êtes posé de nombreuses fois la question. Comme chaque mois, toute l’équipe d’e-orthophonie* est heureuse de partager avec vous les astuces de nos étudiants qui ont brillamment réussi !

Ce mois-ci, c’est au tour d’Axelle. Elle partage son expérience avec vous au détour de notre interview vérité. Découvrez son parcours et ses conseils pour réussir !

 

1ère partie : INFORMATIONS CONCERNANT AXELLE

  1. Année d’intégration d’un CFUO ? Septembre 2025
  2. Combien d’années de tentatives ? 2 ans
  3. Nombre de regroupements de CFUO demandé l’année de l’intégration ? Lesquels ? J’ai tenté 5 regroupements, le maximum possible 😜 ! Du coup, j’ai choisi Amiens/Caen/Rouen, Montpellier/Nice/Marseille, Lille, Lyon/Clermont-Ferrand, Strasbourg/Nancy/Besançon
  4. CFUO intégré ? J’ai intégré le CFUO de Caen

2ème partie : DURANT LA PREPARATION

  1. Circonstances particulières durant l’année de préparation : bachelier ? fac en parallèle ? dans quelle filière ? en reconversion (de quel métier ou branche) ? J’étais en deuxième année de licence d’Anglais et je me suis inscrite en parallèle chez e-orthophonie*.
  2. Prépa en présentiel effectuée (auparavant ou en parallèle) ? Non, je n’avais pas fait de prépa avant.
  3. Pourquoi avoir choisi une prépa en ligne et e-orthophonie*, en particulier ? C’était le compromis parfait à mes yeux : poursuivre le diplôme de licence (ne pas me retrouver « sans rien »), rester dans la même région que mes proches, avoir une multiplicité de supports et être guidée pour la préparation du concours à un prix raisonnable (de plus, e-orthophonie est bien réputé et fiable).
  4. Quelle était votre organisation de travail durant la préparation (par exemple, nombre de jours de travail par semaine, nombre d’heures de travail par jour, quels contenus vous a le plus servi…) ? Je me fiais à mon « feeling » malgré le stress. Il y a des jours où je préconisais le travail pour la fac et d’autres pour le concours. Mais je m’obligeais à être régulière au moins pour les concours blancs, et il n’y a pas une semaine qui passait sans que je travaille un minimum sur la plateforme. J’essayais d’en faire un peu tous les jours, même si c’était qu’une demi-heure.
    J’ai réussi à trouver un équilibre entre les deux : j’ai valider mon année et j’ai été admise en CFUO 😊.
  5. Qu’est-ce qui a été décisif dans votre préparation ? Je pense que la préparation minutieuse de mon dossier et des oraux blancs a été décisive. C’est très important de s’atteler aux exercices, aux concours blancs, et de se construire une clarté sur notre parcours et nos objectifs de façon régulière (et donc de se cultiver sur le métier et de s’entraîner aux exercices types, notamment les rétentions 😉). Mais l’accompagnement personnalisé des formateurs, même s’il est à distance, est ce qui m’a permis de me construire en tant que candidate solide et (presque) sereine pour le dossier et pour le Jour J.
  6. Comment avez-vous choisi les CFUO (critères de sélection) ? Le premier critère était évidemment la distance avec mes proches. Le second était le CFUO en lui-même (réputation, cadre de vie, coût, rénovation des campus…) mais ce qui a lourdement pesé dans la balance était les vacances ! Il est important pour moi de rentrer régulièrement auprès de ma famille et de mes amis. En me renseignant, c’est avec surprise que j’ai appris que certains CFUO (cela change d’années en années) ne proposent pas de vacances en octobre et en février.
  7. Selon vous, que recherchent les jurés lors des oraux ? C’est une question que je me pose encore pour certains 🤣. Mais pour les CFUO où j’ai eu la belle opportunité de pouvoir être admise, les jurés recherchaient des candidats ouverts, sûrs de leurs projets, connaissant bien le métier d’orthophoniste, avec des capacités cognitives solides (capacités d’adaptation, création, rétention, orthographe…) et humains surtout ! La plupart des questions étaient tournées sur celui-ci et sur nous-mêmes afin de voir si nous avions le profil pour pratiquer au mieux le métier. Il faut se dire qu’ils ne recherchent pas la perfection malgré tout. Les questions « piège » (orthographe d’un mot que même eux n’ont pas entendu ou vu depuis longtemps, donner toutes les utilités d’une cravate…) ne sont pas vraiment des questions piège ! Il faut rester honnête, ils aiment échanger et attendent de voir comment l’on réagit dans une situation nouvelle. La plupart des jurés, pour beaucoup de mes camarades également, installent une atmosphère d’échange et non d’examen. Il faut prendre la chose comme ils la présentent et se montrer à l’aise puis mettre à son tour, (si je ne m’abuse) un climat de collaboration.
  8. Qu’est-ce qui vous a le plus servi lors de la préparation aux oraux (entraînements personnels aux exercices et questions, oraux blancs…) ? Les concours blancs ainsi que les oraux blancs personnalisés sont pour moi ce qui m’a vraiment permis de progresser et d’appuyer là où j’avais le plus de difficultés ou de doutes. Cela m’a également permis d’avoir les idées éclaircies sur ce qui est attendu dans notre dossier et lors des concours. Par la suite, les capsules pédagogiques chaque semaine, les exercices de rétention, les supports d’exercices type du concours m’ont également permis d’anticiper mes réponses. Les cours sur le métier m’ont également permis d’avoir une culture généralisée de celui-ci et donc, je pense, d’être plus pertinente lors de l’expression de mes motivations.
  9. Après coup, quel était votre meilleur atout à l’oral ? Bonne question, compliqué à déterminer ! Si je me base uniquement sur les réactions des jurés, je dirais l’expression de mes motivations où ils semblaient être en accord avec tout ce que je leur racontais. Si je me base sur moi-même uniquement, je pense qu’avoir été naturelle, en cohésion avec moi-même tout en l’étant avec les jurés. C’était probablement mon meilleur atout. Je souriais même en situation de doute, et même si le stress persistait, je m’efforçais tout de même à faire abstraction au jury car ils ne réagissent pas tous de la même manière. J’essayais de trouver la bonne balance (cela vient à force de faire les oraux blancs) et de me dire que le plus important était de tout donner afin de ne pas avoir de regret, de montrer que j’étais ravie d’être là, et de rester concentrée au maximum lors des exercices afin de les accueillir au mieux, et encore une fois, afin d’installer un climat d’échange.

 

 

3e PARTIE : UNE FOIS LE CFUO INTEGRE

  1. Combien suivez-vous d’heures de cours et TD en présentiel par semaine en moyenne ? Cela dépend énormément : nous avons eu des semaines à + de 35 heures (début de semestre) mais aussi des semaines à 15h (fin de semestre et avec des équivalences). Je dirais en moyenne 25h. Mais nous avons tout de même eu pas mal de journées chargées de 8h à 18h.
  2. Quelles sont les périodes de cours et de vacances ? A Caen, 1 semaine et demi en octobre, 2 en décembre, une en février et une en avril. Il faut aussi prendre en considération les semaines de stage (4 et demi en 1ère année à Caen), et les semaines de révisions (une au premier semestre et une seconde au 2e semestre)
  3. Quels points forts pouvez-vous évoquer par rapport au CFUO choisi ? des points faibles ? Les points forts :
    • Le cadre de vie : la mer à proximité, jolie ville à taille humaine, ainsi qu’une association étudiante très active. Il y a un marrainage d’emblée et des évènements réguliers, ce qui offre une très belle cohésion inter-promo;
    • Je ne sais pas si c’est le cas des autres CFUO mais les semaines de révisions, ainsi que la régularité des vacances.
    • Examens ayant lieu avant les vacances de Noël.
    • CHU juste à côté du campus, cela peut être sympa pour les stages.
    • Bâtiments et matériel neuf.

    Les points faibles :

    • L’excentricité du campus et les terribles bouchons pendant les heures de pointe
    • La plupart des professeurs, pour le premier semestre en tout cas, ne sont pas vraiment présents. La plupart d’entre eux sont médecins, et il faut passer par la scolarité pour les contacter. De plus, le programme est tellement dense que nous en voyons énormément et donc pas forcément régulièrement, il est donc d’autant plus compliqué d’aller vers eux (mais nous avons eu une réunion avec la responsable d’enseignement où nous avons pu recenser nos problèmes, il s’agit d’un CFUO qui reste à l’écoute)
  4. Quels conseils pour bien aborder la 1ère année ? Quel est le temps de travail personnel (vous pouvez indiquer un nombre d’heures par semaine, par exemple) ? J’aurais du mal à donner un nombre d’heures précis… Mais je n’ai jamais fourni autant de travail ! Ce sont des cours très spécifiques où nous partons souvent de 0 (neurosciences, embryologie, audition). Cela demande donc beaucoup de travail et d’attention. On ne peut pas se permettre de prendre du retard car les cours s’enchaînent.
  5. Comment organisez-vous votre temps de travail (relecture, lectures complémentaires…) ? Encore une fois, je fonctionne un peu au feeling : si je sens que j’ai besoin de repos, je m’arrête. J’essaie de me laisser 1 jour ou 2 plus tranquilles dans la semaine, tout en essayant d’être à jour sur tous les cours avant d’en commencer une nouvelle. J’essaie en tout cas de travailler chaque jour après les cours en les relisant et en les complétant si besoin. J’ai commencé à ficher ceux sur lesquels j’ai le plus de difficultés mi-octobre. Pour les lectures complémentaires, j’ai adopté « l’Anatomie en orthophonie » et « Pathologies neurologiques : bilans et interventions orthophoniques ». Ils m’aident pour le moment surtout à compléter mes fiches lors de zones d’ombre.
  6. Y a-t-il des erreurs à éviter ? Evidemment, comme toutes études supérieures, la procrastination ! Ou alors négliger les moments de repos et se surcharger de travail.
  7. Avez-vous des conseils à donner pour trouver un stage (école, structures, libéraux) ? Si oui, lesquels ? Pas vraiment pour les stages en école, mais pour le stage chez un audioprothésiste (obligatoire à Caen), je vous conseille de vous y prendre à l’avance car il y a plus de réponses négatives que de réponses positives.
  8. Pourriez-vous dire si le CFUO que vous avez choisi insiste davantage sur certains aspects (par exemple : neurologie, langue des signes…) ? Je n’ai pas d’idée sur le contenu précis des autres CFUO. En tout cas, à Caen, notre classeur de neurosciences est extrêmement dense et c’est l’examen qui a toujours été le plus redouté.
  9. Souhaitez-vous ajouter des informations qui vous semblent pertinentes et surtout essentielles à connaître pour les futurs étudiants en orthophonie ? Renseignez-vous bien sur les CFUO avant de faire un choix, même s’ils se ressemblent en termes de formation, il y a tout de même des différences en termes de spécialités (langue des signes…) et de vacances comme je l’ai précisé 😊. Ensuite, faites-vous confiance et faites confiance aux formateurs d’e-orthophonie* ! Même si cette période peut être stressante, dites-vous que vous n’êtes pas seuls et n’hésitez pas à échanger les uns avec les autres. Vous êtes capables de réussir, et non, les CFUO ne sont pas si inatteignables 😉.

Merci à Axelle, une belle personnalité, à l’écoute, sincère et déterminée !

 

Focus sur la mémoire

Focus sur la mémoire

« J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien… » Jeanne Moreau n’est malheureusement plus là pour nous fredonner ce petit air lancinant et pourtant, je suis sûr qu’en ce début de préparation aux concours, il vous revient régulièrement en tête. Ce n’est pourtant pas le moment. Si vous souhaitez mettre toutes les chances de votre côté et percer les secrets de votre mémoire afin d’optimiser vos apprentissages, suivez le guide.

Si vous voulez prétendre à savoir faire le distinguo entre vos diverses mémoires et qui sait apprendre à mieux les utiliser, testez ce jeu documentaire. A ce stade, vous maîtrisez les rudiments mais vous ne savez pas encore trop comment mettre tout ceci en pratique. Pour ce faire, il vous faudra lire cet article où l’on apprend que le café favorise la mémoire visuelle.

Une fois que mémoire à court terme, mémoire de travail ou mémoire sensorielle ne rimeront plus pour vous avec quézako, vous pourrez alors approfondir : l’importance du sommeil et l’influence de nos émotions sont également des facteurs prépondérants dans le processus de mémorisation. Mais si le sommeil est primordial pour mieux mémoriser et donc mieux assimiler toutes les connaissances que l’on vous demande d’acquérir cette année, sachez que curiosité et plaisir sont aussi de bonnes armes, tout comme la technique de la répétition espacée.

Mais, utiliser sa mémoire à bon escient ne sera pas suffisant ; il vous faut donc apprendre à l’entretenir. Alors, comment faire ?  Réponse avec cette émission radiophonique de La Tête au Carré (à réécouter en ligne ou à télécharger).

A ce niveau, vous êtes devenus experts ; vous pouvez alors vous frotter à Stanislas Dehaene, auteur entre autres du passionnant ouvrage de vulgarisation « les neurones de la lecture ». Après ceci, la mémoire, son fonctionnement et son optimisation n’auront plus de secrets pour vous. En effet, les cours du Collège de France, accessibles en live ou online gratuitement et en particulier le cours de Stanislas Dehaene intitulé la mémoire et son optimisation (disponible en vidéo, en audio et en pdf) vous apprendra qu’enseignants et élèves se trompent parfois radicalement sur les conditions qui optimisent la mémoire. Et pour savoir pourquoi, c’est par ici.

Si, à ce stade, la liste des mots toujours pluriels vous résiste encore, sachez que « les paresseux et les ignorants disent tous pour s’excuser qu’ils n’ont point de mémoire ; cela n’est pas vrai, on a de la mémoire dès qu’on s’applique. »

 

 

Comment les assistants vocaux viennent en aide aux patients atteints de Parkinson

Comment les assistants vocaux viennent en aide aux patients atteints de Parkinson

Des recherches ont montré que la technologie d’assistance vocale encourage les comportements d’élocution positifs chez les patients atteints de la maladie de Parkinson qui l’utilisent.

Les troubles de la parole sont fréquents chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson. Cependant, les premières recherches menées par l’université de Monash en Australie et l’université d’Ulster au Royaume-Uni ont révélé que les technologies d’assistance vocale telles que Google Home et Amazon Alexa pourraient potentiellement améliorer les thérapies précoces de la parole et du langage afin de soutenir les personnes ayant des difficultés d’élocution.

L’étude a porté sur une enquête menée auprès de 290 participants du Royaume-Uni vivant avec la maladie de Parkinson. 79% d’entre eux ont indiqué qu’eux-mêmes ou d’autres personnes avaient remarqué des changements dans leur discours ou leur voix en raison des symptômes de leur maladie.

L’étude a également montré que 90 % des participants possédaient un dispositif d’assistance vocale, 71% d’entre eux indiquant qu’ils l’utilisaient régulièrement, tandis que 31 % utilisaient cette technologie spécifiquement pour répondre aux besoins liés à leur maladie de Parkinson.

Des outils pour les orthophonistes

Parmi ces utilisateurs, près de 55% ont déclaré qu’ils devaient parfois, rarement ou jamais se répéter lorsqu’ils utilisaient une technologie d’assistance vocale. Interrogés sur les changements intervenus dans leur discours depuis qu’ils ont commencé à utiliser leur appareil, 25% des participants ont remarqué qu’ils n’avaient pas à se répéter aussi souvent et 15 % ont estimé que leur discours était plus clair.

Parmi les commentaires spécifiques des participants, citons l’utilisation de la technologie d’assistance vocale, qui encourage des comportements d’élocution positifs tels que « parler lentement et clairement » et « parler plus fort ».

 

 

« La technologie d’assistance vocale a été adoptée par de nombreuses personnes et de nombreux ménages, à la fois d’un point de vue général et quotidien, mais aussi maintenant, comme nous l’avons vu dans la recherche, pour aider les personnes ayant des difficultés d’élocution », a déclaré Orla Duffy, maître de conférences en orthophonie à l’université d’Ulster.

« Les technologies d’assistance vocale ont désormais la capacité de soutenir les thérapies futures et de servir d’outils utiles aux orthophonistes, avec l’avantage supplémentaire d’être déjà présentes au domicile du patient. »

Démocratiser l’accès à ces technologies

Bien que les chercheurs aient admis que des recherches supplémentaires seraient nécessaires pour tester des technologies d’assistance vocale prêtes à l’emploi, ils ont noté que les résultats initiaux indiquaient un pas dans la bonne direction.

Roisin McNaney, maître de conférences au Département de l’informatique centrée sur l’humain de la Faculté des technologies de l’information de l’Université Monash, a déclaré que l’étude démontrait comment les dispositifs pourraient contribuer à soutenir les résultats futurs de l’orthophonie. « Une intervention précoce en orthophonie est importante pour résoudre les problèmes de communication liés à la maladie de Parkinson, mais seulement 59% des personnes atteintes de la maladie de Parkinson en Australie ont des contacts réguliers avec un thérapeute », a-t-elle déclaré.

« L’accès limité aux services cliniques et aux thérapies orthophoniques est un problème majeur que nous espérons résoudre grâce à cette recherche. En présentant nos premiers résultats sur la façon dont les technologies d’assistance vocale peuvent favoriser les résultats de l’orthophonie pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, nous espérons pouvoir encourager l’utilisation future des technologies d’assistance vocale par les orthophonistes en milieu clinique pour soutenir les patients. »

 

J-3 avant notre deuxième webinaire : stage, action terrain et empathie

J-3 avant notre deuxième webinaire : stage, action terrain et empathie

Ca y est, notre 2ème webinaire de l’année est déjà planifié et il se déroulera samedi 11 octobre à 10h. Nous vous présenterons en détail les stages, les actions terrain et l’empathie. Retrouvez-nous pour évoquer ces sujets centraux qui auront une importance majeure lors de la sélection via Parcoursup et lors de l’oral face aux jurés. Ce webinaire sera ainsi l’occasion d’échanger sur les actions de terrain et d’observation qui peuvent être menées pour apprendre à connaître les missions de l’orthophoniste et surtout les besoins des patients. C’est une véritable plus-value pour votre candidature.

Nous évoquerons également un thème propre à ce métier, l’empathie :

  • comment la définir ?
  • quelle place lui donner dans ce métier où l’humain doit rester au centre de l’accompagnement, au-delà du diagnostic et de sa technicité ?

L’objectif de ce dernier webinaire est d’offrir la possibilité à nos étudiantes de poser leurs questions « en live » aux formateurs qui animeront cette classe virtuelle. Tout sera abordé afin « d’affronter » sereinement les concours !

Pour y participer, nos e-orthophonistes ont simplement à se connecter à notre plateforme puis se laisser guider par cet outil innovant et intuitif. Ils peuvent y accéder depuis leur ordinateur, leur tablette ou leur smartphone.

Rejoignez-nous 😉 !