Nous souhaitions rédiger un petit article pour vous dire que nous sommes de tout coeur avec vous durant les derniers jours de cette attente interminable avant les résultats.
Vous êtes très nombreux à nous solliciter en vu des propositions d’admission du 2 juin. Bien entendu, nous sommes là pour vous aider et vous accompagner au mieux dans cette période importante de votre vie étudiante. Nous vous rappelons également que Parcoursup a mis en place une FAQtrès intéressante à ce sujet afin que toutes vos interrogations trouvent des réponses 😉.
L’onglet « recevoir des propositions d’admission » est particulièrement utile pour mieux comprendre les réponses que vous allez recevoir.
Bon courage et bonne chance à toutes et à tous, on pense fort à vous 🥰🤞🏻.
Chaque mois, nous vous proposons de découvrir une pathologie prise en charge par les orthophonistes. Ce sont des notions essentielles à connaître pour vos oraux d’admission en CFUO 😉. Ce mois-ci, nous vous présentons la dyscalculie.
Comme la dyslexie, la dysorthographie ou la dysphasie, la dyscalculie appartient à ce que l’on appelle les troubles « dys ». Ce trouble spécifique des apprentissages impacte plus précisément la compréhension des chiffres et du calcul.
Les personnes dyscalculiques peuvent être concernées par cette atteinte à des degrés divers. Comment la dyscalculie se manifeste-t-elle ? À quoi est-elle due ? Quelles stratégies permettent de compenser les lacunes ? La dyscalculie affecte la sphère de la numératie, c’est-à-dire la capacité à comprendre, utiliser, interpréter ou encore à appliquer des concepts mathématiques. Ce trouble spécifique des apprentissages revêt des formes diverses, car il peut potentiellement toucher de nombreuses compétences. La dyscalculie ne s’apparente pas à un retard d’apprentissage.
1. Définition de la dyscalculie
La dyscalculie est un trouble neurologique permanent et durable, même si les manifestations qu’il occasionne peuvent diminuer avec le temps, notamment grâce à une prise en charge adaptée. La dyscalculie est décomposée en plusieurs sous-types :
la dyscalculie verbale : l’enfant a du mal à comprendre les concepts mathématiques prononcés oralement ;
la dyscalculie practognosique : l’enfant comprend les concepts mathématiques, mais il ne parvient pas à les concrétiser ;
la dyscalculie lexicale : l’enfant comprend les concepts mathématiques à l’oral, mais il a des difficultés à les transposer à l’écrit ;
la dyscalculie graphique : l’enfant a des difficultés à écrire et lire les symboles mathématiques ;
la dyscalculie idéognostique : l’enfant a des difficultés à réaliser des calculs mentaux ;
la dyscalculie opérationnelle : l’enfant a des difficultés à réaliser des opérations arithmétiques à l’oral et à l’écrit.
En France, entre 5 et 7 % des enfants d’âge scolaire présenteraient un trouble « dys » (dont 1 à 2 % de formes sévères) selon les chiffres de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Et dans près de 40 % des cas, un enfant concerné par un trouble spécifique des apprentissages présente un ou plusieurs troubles associés. Ainsi, les enfants dyscalculiques ont plus de probabilités de présenter un trouble déficitaire de l’attention, un syndrome de dysfonction non verbale (SDNV) ou encore un trouble développemental de la coordination. La dyscalculie et, plus largement, les troubles « dys » sont désormais considérés comme un véritable enjeu de santé publique, touchant un à deux élèves par classe environ (Inserm).
2. Quels sont les symptômes de la dyscalculie ?
Le trouble de l’apprentissage impactant la numératie peut se manifester de différentes manières. Il existe, en effet, une forte hétérogénéité des symptômes dans le cadre des troubles « dys ». Mais, en règle générale, la dyscalculie entraîne des difficultés d’apprentissage et de compréhension des mathématiques, et ce, dès les classes primaires, voire avant. Dans les faits, l’enfant va prendre plus de temps que nécessaire pour faire ses devoirs et, malgré ses efforts, il n’obtiendra pas de résultats satisfaisants. Chez certains enfants, dyscalculiques, le trouble engendre un véritable rejet de la matière. Voici une liste des principaux signes devant alerter les parents (Centre d’évaluation neuropsychologique et d’orientation pédagogique, le Cenop) :
difficultés ou erreurs lors du dénombrement ;
difficultés à lire et/ou écrire les nombres ;
difficultés à mémoriser les tables de multiplication ;
difficultés à comparer les nombres entre eux : supériorité, infériorité, égalité ;
erreurs lors des dictées et/ou à la lecture de nombres ;
difficultés à réaliser des opérations ;
difficultés de compréhension des énoncés ;
difficultés à réaliser les différentes étapes d’un calcul ;
difficultés à s’orienter dans l’espace…
Dans la vie quotidienne, la dyscalculie peut avoir un impact retentissant, puisque les personnes touchées peuvent avoir du mal à compter et à gérer leur argent, à s’organiser, à comprendre des notices d’utilisation ou de montage, à évaluer des distances, à lire l’heure…
3. Causes de la dyscalculie
Si les causes exactes de la dyscalculie ne sont pas formellement avérées, la communauté scientifique s’accorde toutefois sur l’origine neurologique du trouble, et travaille à vérifier de nombreuses hypothèses. Ainsi, le trouble spécifique de l’apprentissage serait dû à un fonctionnement atypique des aires cérébrales impliquées dans le traitement numérique, situées dans le lobe pariétal du cerveau. Des facteurs génétiques seraient également mis en cause, puisqu’il n’est pas rare d’observer plusieurs cas de dyscalculie ou de troubles « dys » au sein d’une même famille. En revanche, voici ce que l’on sait avec certitude : les troubles « dys » se manifestent chez des enfants n’ayant aucun déficit intellectuel, évoluant dans un environnement social normal, et ne présentant aucun trouble sensoriel ni psychologique.
4. Dyscalculie : quand consulter ?
Il n’est pas nécessaire de s’alarmer si votre enfant présente quelques difficultés d’apprentissage. Les enfants en bas âge évoluent à leur propre rythme, et acquièrent, de fait, certaines compétences à des âges différents. Il est important d’établir une distinction en une difficulté ponctuelle et un véritable trouble de l’apprentissage qui, lui, est durable. Certains signaux persistants doivent toutefois éveiller l’attention des parents : difficultés à résoudre un calcul simple, à mémoriser un numéro de téléphone, à lire une suite de nombres, à classer des chiffres du plus petit au plus grand, à distinguer les différents symboles mathématiques… Si vous soupçonnez un trouble spécifique de l’apprentissage des mathématiques et du calcul chez votre enfant, n’hésitez pas à en parler avec son enseignant et son médecin traitant.
5. Comment diagnostiquer dyscalculie ?
Comme l’ensemble des troubles dys, la dyscalculie est diagnostiquée par étapes. Dans un premier temps, le médecin va chercher à exclure toutes les autres pistes susceptibles d’engendrer des symptômes similaires à ce trouble spécifique de l’apprentissage. Pour cela, plusieurs bilans sont pratiqués : neuropsychologique (défaillance de la mémoire, déficit de l’attention), psychomoteur (trouble de coordination…), neurologique (lésion cérébrale…). Une fois les autres causes écartées, un dépistage de la dyscalculie est alors envisagé. On utilise des outils spécialisés et adaptés en fonction du type de difficultés d’apprentissage, de leur sévérité, de leur pronostic évolutif, ainsi que de l’environnement de l’enfant :
niveau 1 : diagnostic, prise en charge et suivi des troubles par le médecin traitant et l’orthophoniste, adaptés au type de trouble ;
niveau 2 : diagnostic et prise en charge pluridisciplinaire coordonnée par un médecin spécialisé dans les troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA) en lien avec l’orthophoniste, l’école, la médecine scolaire, la famille et le médecin traitant ;
niveau 3 : diagnostic et prise en charge des cas très complexes par l’un des centres de référence des troubles spécifiques du langage et des apprentissages, rattachés à des équipes hospitalières universitaires.
Le Cenop propose également d’établir le diagnostic neuropsychologique de dyscalculie de manière à évaluer et à dégager « le profil des atteintes et des compétences préservées, et de valider ou non la présence d’autres troubles ou déficits associés ».
6. Est-ce que la dyscalculie se soigne ?
Il n’existe pas de traitement pour soigner un trouble spécifique des apprentissages. Il s’agit donc d’un trouble persistant. Mais le patient peut néanmoins bénéficier d’une rééducation efficace, dont l’objet sera d’améliorer les lacunes occasionnées, ou de mettre en œuvre des mécanismes de compensation. Plus la prise en charge de l’enfant est mise en œuvre précocement, plus son potentiel scolaire aura de chances de se développer correctement. Pour cela, un suivi orthophonique est fortement conseillé. Spécialiste, l’orthophoniste travaille avec les enfants dyscalculiques, notamment, pour leur permettre d’assimiler les bases du traitement numérique et du calcul et d’être autonomes en classe. Plusieurs autres professionnels de santé sont ainsi susceptibles de coordonner leurs interventions en fonction des déficiences présentées : ergothérapeute, psychomotricien, psychologue…
Parallèlement, les enfants dyscalculiques peuvent bénéficier d’une adaptation pédagogique individualisée (plan d’accompagnement personnalisé) en fonction des difficultés qu’ils rencontrent : lecture orale des énoncés, possibilité d’utiliser un ordinateur, temps supplémentaire pendant les évaluations… Les mesures prises sont parfois formalisées par le médecin de l’Éducation nationale, et peuvent persister tout au long du cursus scolaire, soit jusqu’au baccalauréat.
7. Comment prévenir la dyscalculie ?
S’il n’est évidemment pas possible d’éviter l’apparition d’une dyscalculie, il est cependant essentiel d’encourager les enfants concernés en les motivant, et en les accompagnant dans les efforts quotidiens qu’ils sont amenés à faire. Outre les professionnels de santé, les familles ont, elles aussi, un rôle primordial dans le traitement et la rééducation des déficiences cognitives. Le jeu constitue en cela un vecteur idéal pour y parvenir. Voici quelques exemples d’activités réalisables dans le cadre familial pour aider un enfant dyscalculique : suivre et réaliser une recette de cuisine, demander à l’enfant de lire l’heure, mémoriser des numéros de téléphone, aller faire les courses, mettre la table… Il est également impératif que les parents se documentent régulièrement sur le sujet. Ainsi, ils seront au courant des dernières avancées de la recherche, et ils connaîtront les nouveaux outils susceptibles d’aider leur enfant. La communication avec l’équipe éducative constitue un rouage essentiel pour préserver la santé psychologique de l’enfant, et faciliter son intégration au sein de sa classe.
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L’étude menée par des chercheurs de l’Université de Columbia ouvre de nouvelles voies de développement afin d’affiner les technologies d’aides à la compréhension de la parole dans des environnements bruyants.
Quand on vous dit que le cerveau est une machine bien mystérieuse mais ô combien efficace. Des scientifiques de l’Université de Columbia ont réalisé une étude afin de mieux comprendre la façon dont le cerveau humain traite la parole dans des environnements bruyants.
« Les humains peuvent facilement se connecter à un locuteur dans un environnement multi-locuteurs tout en captant des morceaux de la parole en arrière-plan. Cependant, on ne sait toujours pas comment nous percevons la parole masquée et dans quelle mesure la parole non ciblée est traitée. », écrivent les chercheurs.
Le cerveau encode la parole
Les scientifiques ont implanté des électrodes sur le cerveau de personnes épileptiques en pleine intervention chirurgicale. Ils ont ainsi enregistré l’activité neuronale pendant que le patient se concentrait sur une seule voix dans un environnement bruyant.
Les résultats mettent en exergue que le cerveau décode séparément la parole masquée et la parole voulue. Il récupère des informations vocales masquées par un bruit de fond trop bruyant tout en captant des fragments de parole sur lequel l’auditeur n’est pas concentré. Et ce, principalement lorsque l’orateur en question a une voix calme et posée.
A grand renfort d’enregistrements neuronaux et de modélisations informatiques, des chercheurs ont une nouvelle fois démontré qu’augmenter le volume de tous les sons est inefficace pour améliorer la compréhension de la parole. Et que de ce point de vue, les aides auditives actuelles manquent de précision. A l’avenir, les conclusions de l’étude pourraient servir au développement de technologies de décodage plus performantes pour les aides auditives afin d’isoler efficacement la parole voulue.
Les vidéos de « mewing » se multiplient sur internet avec une promesse alléchante : restructurer le bas de notre visage affaissé ou fuyant. Le tout, grâce à une méthode toute simple de replacement de la langue. Explications et mise au point avec l’orthophoniste Sylvie Drai-Jacquin.
Le « mewing » est adapté de la technique de repositionnement de la langue (normal tongue posture) théorisée par John Mew, orthodontiste britannique né en 1928. En étudiant l’impact environnemental sur l’évolution de notre mâchoire à travers les siècles, Mew observe que l’appétence humaine pour les aliments mous et cuits a affaibli la musculature des mâchoires ainsi que la structure de maintien du visage à partir des pommettes. S’ensuit une fuite de la mandibule (mâchoire inférieure) et une avancée du maxillaire (mâchoire supérieure) qui empêche l’occlusion dentaire (c’est à dire l’emboîtement des dents du haut et du bas).
En effet, ce type d’alimentation incite à perpétuer la déglutition primaire qui correspond à la succion infantile, et consiste à pousser la langue vers les mâchoires pour permettre la tétée. Lors de l’apparition des dents et du passage à une nourriture solide, la succion, devenue caduque, fait place à la mastication. Ce mécanisme qui permet la déglutition et la pré-digestion des aliments étant contrarié par le mouvement de va et vient horizontal de la langue, celle-ci va désormais se plaquer sur le palais pour permettre la mastication. Ce placement de la langue correspond au passage de la déglutition primaire à la déglutition secondaire.
Si cette étape est négligée, du fait d’une nourriture trop molle ou d’aliments avalés « tout ronds », la déglutition primaire, au lieu d’être inhibée, va se perpétuer et entrainer un déplacement des dents du fait des pressions continues de la langue lors de la déglutition. La bouche aura tendance à rester ouverte et à être utilisée à la place du nez pour respirer, entraînant une mauvaise posture des épaules (voûtement).
Le « mewing » consiste à rééduquer le placement de la langue (qui doit être plaquée au palais) lors de la déglutition et même au repos) pour muscler les mâchoires, assurer une bonne assise au dents, les réaligner et rééquilibrer l’axe pommettes-mâchoires-menton. D’où son succès sur Internet où cette méthode revisitée promet de redonner à tout un chacun un visage harmonieux et tonique.
Quel impact notre façon de déglutir a-t-elle sur nos dents ?
Sylvie Drai-Jacquin : La langue est un organe composé de 17 muscles (organe de la phonation, de la déglutition et de la mastication ). On déglutit entre 1700 à 2000 fois par 24 heures. La déglutition primaire ou infantile est normale chez le nourrisson et le très jeune enfant, favorisée par la succion d’un doigt ou de la tétine avec interposition linguale entre les arcades du haut et du bas (à la langue s’avance à l’endroit où les dents apparaissent). Puis on passe à la déglutition secondaire entre 3 et 7 ans avec la mise en place des canines et des incisives. La persistance de la déglutition primaire, au delà de cet âge s’appelle déglutition atypique et entraîne la malformation des arcades dentaires, des mâchoires et des troubles de la prononciation. Elle peut aussi favoriser le déchaussement des dents chez l’adulte. Cette déglutition doit être rééduquée le plus tôt possible.
En quoi consistent les exercices ?
S. D-J. : Lors de la déglutition secondaire, la langue ne touche pas les dents de devant. La rééducation consiste donc à acquérir ces automatismes en s’exerçant tout d’abord devant un miroir : cette déglutition se fait en prenant une gorgée d’eau et en sentant la pointe de la langue au palais sans contact avec les dents de devant et les lèvres fermées sans crispation : on répétera l’exercice plusieurs fois et le patient devra le faire quotidiennement à la maison. On travaillera dans un second temps avec un aliment semi liquide (compote) pour travailler la mastication avec le contrôle de la langue en permanence. Le patient doit également apprendre à positionner la langue derrière les dents du haut sans les toucher, pour les consonnes suivantes : T D N L GN (son gneu). Enfin, on fait prendre conscience de la position linguale au repos : la langue, en effet, doit être en ventouse au palais et les lèvres fermées pour favoriser également la respiration nasale. La posture générale doit être vérifiée et travaillée également si cela est nécessaire . Cette rééducation est la même pour un enfant de 7 ans que pour un adulte. Le patient doit aussi se débarrasser du tic suivant : le léchage des lèvres. L’orthophoniste doit aider le patient à acquérir ces automatismes. Pour cela il a besoin de sa motivation et de sa coopération.
Lorsque les dents se sont déplacées, cette pratique suffit-elle à corriger leur position ?
S. D-J. : Non, absolument pas. Le traitement orthodontique est indispensable pour la correction des anomalies dentosquelettiques. Mais pour assurer la stabilité définitive du traitement, la rééducation orthophonique est nécessaire. Par la rééducation, l’orthophoniste fait prendre conscience de la langue au patient. La rééducation doit démarrer avant tout traitement orthodontique pour que le patient apprenne à positionner sa langue. Lors du retrait de l’appareil dentaire ou des bagues, il est nécessaire de refaire une ou deux séances de contrôle et pour s’habituer à de nouvelles sensations sans être tenté de toucher ses dents avec sa langue (et ne pas risquer de les déplacer à nouveau). Cette rééducation bien menée peut être réalisée en 4/5 séances si le patient est conscient de l’importance de celle-ci. Bien sûr, le nombre de séances peut être plus important. Le travail de l’orthodontiste et celui de l’orthophoniste se complètent au bénéfice du patient.