Intégrer une école d’orthophonie en 2024❓Il n’est pas trop tard ⏱️.

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Vous n’avez pas commencé la conception de votre dossier Parcoursup ? Vous avez des questions sur la rédaction de votre projet de formation motivé et de vos encadrés ? Vous ne savez pas comment préparer vos oraux ? Vous voulez être encadré pour maîtriser les attendus des centres de formation en orthophonie ? Pas de panique, nous sommes là 😉.

Nous avons créé une formation sur mesure, dédiée aux inscriptions en cours d’année ! Le concours d’entrée en première année d’orthophonie se déroule en 2 temps, la phase d’admissibilité sur dossier suivie des oraux d’admission. Ces modalités nous amènent à vous proposer un parcours spécifique adapté aux exigences de la plateforme Parcoursup, de la constitution du dossier et de la sélection orale qui aura lieu en CFUO. Nous avons découpé ce parcours en 2 unités pédagogiques progressives, en tenant compte de ces exigences.

Première unité pédagogique « [UP-A] Dossier ». Lors de la 1ère phase de notre préparation, nous proposons un accompagnement personnalisé dans la construction de votre dossier Parcoursup. Des stages et des rencontres avec des professionnels vous permettront d’affiner votre représentation du métier pour renforcer votre candidature. Nous élaborerons avec vous un « projet de formation motivé » pertinent, afin que vous soyez sélectionné. Notre accompagnement individualisé vous permettra de valoriser votre profil pour mettre en avant votre parcours et vos compétences. Vous bénéficierez également des méthodologies incontournables, plus particulièrement concernant la conception du projet de formation motivé et des encadrés. Il faut soigneusement rédiger ces éléments avec des arguments percutants pour présenter les raisons qui vous poussent à vouloir devenir orthophoniste. C’est un travail minutieux qui demande du temps et un accompagnement spécifique. Une fois terminé, vous pourrez alors déposer votre dossier sur notre plateforme. Nous procèderons à une relecture attentive et vous proposerons les compléments et les reformulations nécessaires ainsi que les axes d’amélioration. Pour optimiser notre encadrement, nous vous contacterons afin de fixer une séance en visioconférence pour vous expliquer nos retours et le travail à mettre en place. Ainsi, au terme de plusieurs échanges avec notre équipe, vous pourrez déposer sereinement un dossier personnalisé, complet et abouti sur la plateforme Parcoursup.

Deuxième unité pédagogique « [UP-B] Oral ». Lors de la 2ème phase de notre préparation, nous vous ferons passer plusieurs oraux blancs, eux aussi en visioconférence. Ces entretiens de simulation seront suivis d’un débriefing complet sur la communication, aussi bien verbale que non verbale, et d’un bilan constructif. Nous veillons à vous faire progresser sereinement, selon votre profil et vos besoins. Vous serez suivi par des psychologues, des professionnels du recrutement et de la communication, spécialisés dans les entretiens de sélection d’entrée en CFUO. Vous travaillerez ainsi tous les aspects fondamentaux des oraux d’admission. Afin de progresser et de mettre en application les conseils qui vous sont donnés, vous bénéficierez de nombreux exercices interactifs, de supports écrits, de cours audio, de vidéos et d’interviews de professionnels.

 

 

Ainsi, durant votre préparation, vous aurez 2 grandes unités pédagogiques (UP) vous permettant de couvrir l’intégralité des modalités de sélection d’entrée en 1ère année d’orthophonie. Nous vous fournirons un découpage des cours détaillé et soigneusement conçu avec des supports pdf, des cours audio et vidéo, des fascicules thématiques, les méthodologies de conception du dossier, des exercices et des quiz interactifs. Ces UP sont complétées au fil de la formation avec des webinaires « en live » (classe virtuelle en direct). Le but est de vous fournir un accompagnement optimal, toujours plus proche des attentes des différents CFUO. Vous aurez aussi la possibilité de prendre des cours particuliers en visioconférence « à la demande » vous permettant d’être accompagné sur la méthode et sur le contenu.

Mais la force d’e-orthophonie* demeure dans l’encadrement de ses étudiants. Nos professeurs, tous diplômés et spécialisés dans cette sélection spécifique, seront à votre disposition tout au long de votre préparation pour vous encadrer et répondre à vos questions lors de nos nombreux visioTD ainsi que sur notre web-line pédagogique. Ils sont accompagnés d’une orthophoniste diplômée et d’étudiantes admises en école d’orthophonie.

Pour terminer, nous vous invitons à consulter notre rubrique témoignages afin de mieux comprendre l’encadrement que nous vous proposons. Vous disposez également de tous les détails de notre préparation sur notre site internet pour découvrir nos ressources et notre plateforme.

Si vous êtes convaincu, vous pouvez vous inscrire directement en ligne, c’est par ici ⬇️ :

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A très bientôt chez e-orthophonie* !

 

Un podcast sur le bégaiement

Un podcast sur le bégaiement

La 26ème journée mondiale du bégaiement a eu lieu le 22 octobre dernier. Une occasion pour nous de mettre en avant une pathologie encore trop méconnue du grand public.

L’Association Bégaiement Communication (ABC) a créé il y a quelques années Je je je suis un podcast, sur le bégaiement. Ce projet est né de l’initiative de Geneviève Lamoureux, membre de l’ABC et Judith Labonté, orthophoniste spécialisée en bégaiement et collaboratrice de l’ABC. Celles-ci agissent également à titre de co-animatrices du podcast. Je je je suis un podcast aborde le bégaiement sous différents angles : la recherche fondamentale, les approches orthophoniques, les courants de pensées au sein des communautés qui bégaient et bien d’autre.

Il y a également de nombreux témoignages de personnes qui bégaient dans leur cheminement scolaire, professionnel et personnel. La série de 42 épisodes est disponible en suivant ce lien mais également sur les principales plateformes de podcasts disponibles, soit Apple Podcasts, Google Podcasts et Spotify. L’intérêt de ce podcast est de combler un vide au sein des communautés francophones de personnes qui bégaient. Le podcast, un média facilement accessible, permet de rejoindre les francophones de tous les continents.

 

5 conseils pour réussir sa première année d’orthophonie

5 conseils pour réussir sa première année d’orthophonie

Nouveau décor, nouvelles matières, nouvelles manières de travailler… L’entrée en première année d’orthophonie peut être déstabilisante. Des étudiantes en orthophonie vous donnent 5 astuces pour passer avec succès cette année particulière.

5 ans. C’est la durée nécessaire pour apprendre le métier d’orthophoniste. Un périple long qu’il convient de démarrer sur de bonnes bases. La première année est en effet celle où vous découvrez le cursus, le métier et donc celle qui permet de prendre de bonnes habitudes pour la suite. Pour vous aider à passer cette année dans les meilleures conditions, nous avons interrogé quatre étudiantes qui expliquent comment elles ont vécu cette première année et quels sont les pièges à éviter.

1 – Savoir dans quoi vous vous engagez

On ne fait pas des études d’orthophonie comme l’on pourrait entamer des études plus généralistes en sciences humaines. L’orthophonie est en effet un métier bien particulier pour lequel il faut avoir une réelle fibre, une réelle motivation. « Il est important d’être conscient de toutes les réalités qu’implique le métier d’orthophoniste, insiste Alice, étudiante en 5e année à Paris. On a trop souvent l’image d’un métier maternant qui consiste à s’occuper des enfants. Mais ce n’est pas seulement ça. 40 % de la patientèle sont des adultes. La plupart des patients présentent aussi des pathologies qui sont parfois dures à voir, même chez les enfants. Nous avons en charge des personnes qui vont mal et nous devons assumer de lourdes responsabilités face à elles pour leur apporter les meilleurs soins. » Pour découvrir toute l’ampleur de ce métier, il est difficile de réaliser un stage sans être étudiant en orthophonie. Plusieurs autres moyens sont à votre disposition pour vous renseigner : contacter des étudiants, parler à des orthophonistes, lire des articles et ouvrages sur la question mais aussi parler à des personnes ayant déjà fait appel à ces professionnels de la santé. Enfin, une fois étudiant, choisissez avec soin vos stages afin d’en apprendre un maximum sur les conditions de travail.

2 – Comprendre l’environnement de la fac

La formation d’orthophonie est dispensée dans un centre rattaché à une université et plus particulière au département de la santé. Bien que les étudiants puissent avoir le sentiment d’être à part de l’université, comme c’est le cas d’Alizée, étudiante en 2e année à Limoges, la formation répond aux codes de l’enseignement supérieur et diffère par conséquent de ce que vous avez connu jusqu’à présent au lycée. Attendez-vous ainsi à suivre des cours magistraux et des TD obligatoires mais surtout à devoir être beaucoup plus autonome et à fournir un travail personnel plus important.  Autre différence : la multiplication des travaux de groupe. « Les intervenants nous demandent régulièrement de travailler à plusieurs sur l’analyse d’un dossier ou sur un cas avec un patient. Il faut alors essayer de comprendre la pathologie qui l’affecte et mettre en place un plan de soins avec des exercices adaptés. Contrairement au lycée, on est beaucoup plus dans la pratique et la professionnalisation », décrit Alice.

 

 

3 – Ne pas se laisser déborder

« La première année en orthophonie est une année très dense où l’on peut être amené à suivre des cours jusque tard le soir », explique Charlotte, étudiante en 2e année à Limoges. Ajouter à cela le travail personnel et les nombreux rendus demandés par les intervenants, une chose est sûre : les étudiants en première année ne chôment pas ! Afin de ne pas vous laisser déborder, Julia également étudiante en 2e année à Limoges, vous conseille de « ne pas perdre de temps en travaillant régulièrement dès le début de l’année ». « Le maître-mot est la régularité, confirme sa camarade Alizée. On nous demande beaucoup de par cœur, alors il ne faut pas attendre pour réviser. Chacun sa méthode. Moi, je fais des fiches, des schémas. » A Paris, les emplois du temps sont particuliers puisqu’ils ne sont jamais fixes. « Les intervenants sont des professionnels en activité, nous devons donc nous plier à leurs obligations. Il arrive que des cours soient décalés au dernier moment », décrit Alice. Le rythme n’est donc pas évident à suivre et cela entraîne une pression de plus en plus forte. Outre la régularité et l’assiduité, Alice conseille ainsi d’être solidaire entre camarades : « nous avons mis en place un système de roulement qui désigne à chaque cours un étudiant qui prend les notes pour tout le monde », donne en exemple la jeune femme avant d’ajouter : « ce ne sont pas des études faciles mais si on est motivé et si on s’accroche, cela vaut vraiment le coup ! »

4 – S’attendre à suivre un enseignement scientifique

La première année en orthophonie a pour particularité de contenir de nombreux cours scientifiques : neurologie, biologie, biochimie, etc. Un programme qui peut être déstabilisant, notamment pour les étudiants issus de filières économiques et littéraires. Charlotte et Julia n’avaient pas étudié les sciences depuis plusieurs années dans le cadre de leurs études secondaires et de leur bac. « C’était compliqué au départ, nous étions noyées sous des termes inconnus mais nous nous en sommes sorties grâce à une bonne méthode de travail mais aussi en n’hésitant pas à poser des questions aux professeurs et en s’entraidant avec les autres étudiants. » Charlotte conseille d’ailleurs de regarder des vidéos sur YouTube, par exemple sur la neurologie et l’ORL, afin de mieux remettre dans le contexte et mieux visualiser.  De son côté, ayant passé un bac à dominante scientifique, Alice n’a pas eu de difficulté particulière. « Nous ne suivons pas des cours de médecine, relativise la jeune femme. Nous apprenons des choses très précises et techniques mais à un niveau moins important. On s’arrête à notre niveau de compétences. Ainsi, les professeurs s’adaptent et sont très pédagogues. ».

5 – Ne pas négliger sa vie étudiante

Enfin, un dernier aspect dans les études à ne pas négliger : votre vie étudiante. Vous allez passer 5 ans dans la même ville avec les mêmes personnes. Il est donc primordial que vous vous y sentiez bien. La vie étudiante et votre relation avec vos camarades de classe seront bien sûr différentes en fonction de la ville et de la taille de la promotion. A Limoges par exemple, « nous ne sommes que 25 étudiants. La classe représente comme une deuxième famille. Nous sommes très soudés, autant entre étudiants qu’avec les professeurs et l’administration », témoignent Alizée, Charlotte et Julia.  Les trois jeunes filles ont d’ailleurs intégré dès la première année l’association d’étudiants du centre de formation dans la partie communication. « C’était l’occasion pour nous de faire des rencontres, de faire d’autres choses et de se sentir utiles. Ce n’est pas évident au départ quand on est loin de chez soi et faire partie de l’association nous a fait du bien », estiment les trois filles aujourd’hui inséparables.

 

Chez e-orthophonie*, vous n’êtes jamais seul !

Chez e-orthophonie*, vous n’êtes jamais seul !

Chez e-orthophonie*, nous insistons régulièrement sur l’importance de travailler en groupe et de ne pas s’isoler lors de la préparation de votre concours. Afin de favoriser ces échanges, nous mettons à disposition de nos étudiants un forum d’entraide et d’échanges avec plus de 500 membres actifs. C’est une véritable mine d’or où vous trouverez les renseignements que vous recherchez.

Mais ce n’est pas tout. Nous proposons également des classes virtuelles « en live » sous forme de webinaires où de nombreux thèmes sont régulièrement abordés. Ce système permet à chacun d’échanger librement avec les professeurs et de poser des questions précises. Les étudiants, ainsi que les enseignants, peuvent discuter, se voir, visionner des documents, des vidéos, réaliser des quizz et partager leur écran !

Chaque webinaire est unique et se déroule sous forme de visioconférence via un module spécifique en ligne. Il permet un accompagnement dans la durée mais aussi de créer des liens entre les étudiants. Nous complétons ces classes virtuelles par nos VisioTD, des TD eux aussi en visioconférence, par groupe se 10 maximum. Ces TD sont l’occasion de venir poser toutes vos questions et, aux travers d’exercices spécifiques, de mettre en application les conseils qui vous sont donnés en cours. Vous pouvez ainsi aborder encore plus sereinement la sélection d’entrée en CFUO !

 

 

Et ce n’est pas fini ;). Avec le succès de nos webinaires, des VisioTD et du Student Network, nos e-orthophonistes ont été plusieurs à nous solliciter pour savoir si nous pouvions leur proposer un accompagnement encore plus personnalisé.

L’équipe s’est réunie afin de réfléchir à ce que nous pourrions mettre en place pour répondre à leurs attentes. Nos étudiants ont désormais la possibilité de prendre des cours particuliers en visioconférence « à la demande » s’ils souhaitent aller plus loin dans leur travail, s’ils rencontrent des difficultés dans la conception de leur dossier Parcoursup ou sur une notion précise. Ils peuvent également être accompagnés dans leur organisation ou pour trouver une méthode de travail efficiente.

Ils peuvent accéder à cette nouvelle option directement sur la plateforme… en un clic 😉. e-orthophonie*… ou toujours en faire plus pour vous.

Alors, n’hésitez pas, rejoignez-nous !

e-orthophonie*

VocabOrtho : l’acalculie

VocabOrtho : l’acalculie

Chaque mois, nous vous proposons de découvrir une pathologie prise en charge par les orthophonistes. Ce sont des notions essentielles à connaître pour vos oraux d’admission en CFUO ⁣⁣😉. Ce mois-ci, nous vous présentons l’acalculie.

Conséquence d’une lésion neurologique à cause d’un traumatisme crânien, d’une tumeur cérébrale ou encore d’un Accident vasculaire cérébral (AVC), l’acalculie désigne le trouble du calcul et du traitement des nombres. Il existe plusieurs formes d’acalculie traitées par l’orthophoniste.

1. Définition de l’acalculie

L’acalculie, ou plus récemment appelée trouble acquis de la cognition mathématique, désigne la difficulté à traiter les nombres, à calculer et à résoudre des problèmes. L’acalculie peut toucher un ou plusieurs niveaux de traitement selon la sévérité de l’atteinte. Elle peut être primaire ou secondaire à un autre trouble des fonctions cognitives telles que la mémoire, la concentration, les fonctions visuospatiales, les fonctions de contrôle cognitif…

2. Causes de l’acalculie

L’acalculie survient principalement chez l’adulte près une légion neurologique. « On a toujours avancé qu’une acalculie nécessitait une lésion des deux hémisphères du cerveau mais on revient là-dessus« , explique Charlotte Fernandez, orthophoniste. Cette lésion peut être causée de façon :

  • Traumatique : un accident de voiture, une chute, une bagarre ;
  • Vasculaire : un AVC à cause du déficit d’apport de sang dans le cerveau ;
  • Tumorale : une tumeur cérébrale ;

ou plus rarement :

  • Inflammatoire : la sclérose en plaques ;
  • Infectieuse : une méningite herpétique ;
  • Métabolique : une maladie auto-immune.

 

 

3. L’acalculie primaire

L’acalculie primaire décrit une atteinte assez « pure » après la lésion neurologique. Elle se manifeste par des symptômes bien spécifiques au calcul et au traitement des nombres sans autres troubles expliquant ces difficultés. Sur le plan du traitement des nombres, l’atteinte pourra concerner les aspects linguistiques : le codage d’une quantité en chiffres arabes (ex : 4-5) ou en mots ( » quatre – cinq « ), les transcodages (lecture et dictée de nombres), la connaissance des tables de multiplication, par exemple. Mais aussi les capacités de calcul simple et/ou complexe. Enfin la capacité à résoudre des problèmes en termes de raisonnement logique. Dans la littérature, c’est le modèle du triple code de Stanislas Dehaene qui fait référence : il avance que le trouble de la cognition mathématique repose sur 3 codes. Le code analogique qui comprend la représentation des quantités, le code oral qui comprend les « étiquettes » mots des nombres (« quatre ») et le code arabe qui comprend les « étiquettes » chiffres (« 4 »). L’altération de l’un de ces codes ou des liens les unissant peut aboutir à une acalculie.

4. L’acalculie secondaire

L’acalculie secondaire, en revanche, serait conséquente à d’autres troubles cognitifs. On peut ainsi avoir des troubles du langage parlé qui viennent se répercuter sur le traitement des nombres. On peut aussi présenter des troubles du langage écrit et ne plus pouvoir traiter les nombres à l’écrit. On peut avoir une altération des concepts ne permettant plus de manipuler les quantités. Un trouble attentionnel, et/ou mnésique aurait ainsi des conséquences évidentes sur le calcul mental et le raisonnement complexe. Un trouble visuo-spatial ne permettrait pas de traiter les notions géométriques ou de poser des opérations. Un trouble du contrôle (fonctions exécutives) aurait des conséquences sur la gestion des informations numériques par exemple.

5. L’acalculie spatiale

« L’acalculie peut être associée à un trouble visuo-spatial qui occasionne de nombreuses conséquences quand on doit gérer l’espace. » Ce n’est donc pas gênant pour le calcul mental, en revanche, cela peut être difficile d’organiser les nombres dans l’espace, poser une opération écrite, ou comprendre leur position les uns par rapport aux autres, c’est-à-dire savoir que 4 vient avant 5 sur une ligne représentée mentalement. Cependant l’acalculie spatiale n’est pas la forme la plus fréquente, surtout chez l’adulte.

6. Les différence avec la dyscalculie

L’acalculie se distingue de la dyscalculie car la première est un trouble acquis alors que la seconde est un trouble neurodéveloppemental. Lorsqu’un événement survient plus ou moins soudainement (tumeur cérébrale, traumatisme crânien, AVC…), une partie (ou la totalité) des connaissances déjà acquises (selon l’âge et la scolarisation de l’individu) est altérée en particulier pour accéder à ces connaissances. Dans le cas des maladies dégénératives c’est plus une dégradation progressive des connaissances qui a lieu. La dyscalculie, actuellement nommée trouble du développement de la cognition mathématique survient donc chez l’enfant en développement et signe des difficultés de développement de cette fonction spécifiquement. Ainsi on peut rencontrer des enfants avec une bonne réussite scolaire mais présentant un trouble du développement du calcul et du traitement des nombres. Chez l’enfant on retrouve la notion de trouble secondaire dans le cas de TDAH (trouble de l’attention avec hyperactivité), de trouble du langage oral et/ou écrit, de trouble visuo spatial, etc…

7. Les tests pour diagnostiquer une acalculie

Lors d’un AVC ou d’un traumatisme crânien, l’évaluation du langage reste actuellement plus fréquente et il n’existe que peu de tests adaptés à l’évaluation spécifique de la cognition mathématique. Cependant, il existe un test appelé Batterie d’Évaluation du Nombre au Quotidien (BENQ), créé en 2007 par Breille et Giard, ayant pour but de prendre en considération l’utilisation des nombres dans le quotidien des patients. Celui-ci s’organise autour de 8 épreuves avec notamment la lecture de l’heure, l’estimation de prix d’articles courants, la recherche et la lecture de données chiffrées, la transcription de chèques, la manipulation de la monnaie. Il existe également une Évaluation Clinique des Aptitudes Numériques (ECAN), élaborée en 2011, et qui comporte également une mesure du temps de réponse du patient à chaque épreuve. L’ECAN est composée de 36 épreuves analytiques portant sur 4 domaines : la connaissance des nombres avec des épreuves de comptages (6 épreuves, 12 sous-épreuves), les transcodages (8 épreuves), le calcul (7 épreuves, 13 sous-épreuves) et la connaissance usuelle (3 épreuves). « Pour procéder à un test, un avis et une prescription médicale sont nécessaires car les orthophonistes sont des auxiliaires médicaux dont les soins sont, à ce titre, remboursés par la sécurité sociale.  Les tests sont issus de la recherche et étalonnés statistiquement sur des centaines de personnes afin de comparer le patient à une norme« , explique l’orthophoniste.

8. La prise en charge de l’acalculie

A partir des résultats du test« on analyse le profil du patient en déterminant ses capacités altérées et celles préservées afin d’établir avec lui une rééducation adéquate. « Le but premier de toute rééducation est de solliciter la plasticité cérébrale » de nouvelles connexions neuronales. « Comme il s’agit d’un trouble acquis, l’orthophoniste aide le patient à accéder à nouveau à ses connaissances. «  Parfois on cherche aussi à compenser le trouble sans pour autant récupérer la fonction telle qu’elle était avant l’événement. Enfin parfois on cherche avec le patient à adapter son environnement à ses troubles afin de limiter le handicap généré« , précise Charlotte Fernandez. « On adapte la rééducation au quotidien du patient. On ne rééduquera pas la même chose chez un comptable ou chez une personne qui ne se sert pas des maths tous les jours. » Une évaluation de l’efficacité du traitement est effectuée pour ajuster les soins et rester au plus près des besoins du patient.