J-3 avant notre 5ème webinaire « Ouverture Parcoursup »

J-3 avant notre 5ème webinaire « Ouverture Parcoursup »

J-3 avant notre nouveau webinaire ! Cours en live le samedi 25 janvier à 10h : la procédure de sélection via Parcoursup.

Nous nous retrouverons samedi 25 janvier à 10h pour le très attendu webinaire concernant la procédure de sélection via Parcoursup. Depuis mercredi, vous pouvez enregistrer vos voeux et créer votre dossier, puis le compléter avec tous les éléments attendus. Ce webinaire sera l’occasion d’échanger avec vous sur les étapes à suivre, la procédure de dépôt des documents et les pièges à éviter. Il vous permettra également de comprendre les critères de sélection pour envisager plus sereinement vos choix de regroupements.

Mais ce sera surtout l’occasion de répondre à toutes vos interrogations au sujet de votre dossier Parcoursup et des spécificités de la procédure.

Alors, rendez-vous le 25 janvier à 10h 😉 !

Rejoignez-nous !

 

VocabOrtho : la dysgraphie

VocabOrtho : la dysgraphie

Chaque mois, nous vous proposons de découvrir une pathologie prise en charge par les orthophonistes. Ce sont des notions essentielles à connaître pour vos oraux d’admission en CFUO ⁣⁣😉. Ce mois-ci, nous vous présentons la dysgraphie.

Trouble fonctionnel rendant difficile l’écriture et le dessin, la dysgraphie appartient à la famille des troubles dys, comme la dyslexie ou la dyscalculie. Comment la repérer chez l’enfant ? Quelles sont les solutions pour l’aider ?

1. Définition de la dysgraphie : comment la reconnaître ?

Activité fine et complexe, l’écriture demande une certaine concentration lors de son apprentissage, pour une construction dans la durée. Mais une fois qu’elle est acquise, elle devient automatique. Dans le cas de la dysgraphie, l’enfant dysgraphique ne va pas arriver à rendre son écriture automatique, malgré les apprentissages. L’écriture manuelle d’un enfant dysgraphique est soit trop lente, soit illisible, soit fatigante pour lui. Elle lui demande de nombreux efforts, notamment sur le plan cognitif. On peut la reconnaître en notant certains signes chez l’enfant :

  • il présente une absence de précision à l’écrit,
  • il est incapable de maîtriser les outils pour écrire, comme le crayon, le stylo ou la règle,
  • il a une écriture peu lisible, peu précise, et présente un manque d’assurance, qui peut devenir de l’anxiété ou un refus de travailler à l’écrit.

Il en existe différents types :

  • le cas des dysgraphies raides, avec une tension et une crispation lors de l’écriture rendant le trait tendu et hypertonique,
  • le cas des dysgraphies molles, avec un tracé relâché, une irrégularité dans la dimension des lettres donnant une impression de négligence,
  • le cas des dysgraphies lentes et précises, dont le graphisme est très appliqué, avec un excès de structure et de précision, qui rend l’écriture épuisante pour l’enfant,
  • les cas des dysgraphies impulsives dont le geste est rapide et mal contrôlé, ce qui entraîne une perte de la structure et de l’organisation.

2. Quelles sont les causes de la dysgraphie (trouble de l’écriture et du graphisme) ?

La dysgraphie est généralement un trouble isolé. Les enfants qui en souffrent ne présentent pas de trouble psychologique ou intellectuel, l’enfant suit dans la plupart des cas une scolarité normale. La dysgraphie peut parfois être secondaire à une pathologie neurologique. Dans ce cas, l’important est d’adapter la demande aux capacités de l’enfant. Cela nécessite un accompagnement et une adaptation. La dyspraxie, trouble spécifique de l’acquisition de la coordination du geste, engendre systématiquement une dysgraphie. On y pense moins souvent, mais la dysorthographie entraîne aussi une dysgraphie, du fait de la mauvaise orthographe, les enfants peuvent aussi avoir du mal à écrire et du mal à trouver la ou les lettre(s) correspondant aux sons, ce qui les ralentit.

 

 

3. Comment traiter ou soigner la dysgraphie ?

Pour poser un bilan de dysgraphie, il est nécessaire d’écarter toute autre cause pouvant expliquer le trouble. L’enfant devra alors passer différents bilans chez plusieurs professionnels de santé pour écarter toute autre pathologie. L’enfant devra rencontrer un ophtalmologiste, un psychologue, un orthophoniste et un psychomotricien. Chacun d’entre eux déterminera par une prise en charge adaptée, selon l’origine de la dysgraphie, ou écartera un éventuel handicap visuel (un problème de vue, qui pourrait expliquer la difficulté à écrire).

La prise en charge et le traitement de la dysgraphie seront réalisées par l’orthophoniste qui va détailler les troubles de l’enfant, en faire un bilan et proposer un suivi adapté. Le psychomotricien peut égaklement intervenir pour va proposer une prise en charge plus motrice. Il va aider l’enfant dans le traitement de sa dysgraphie par des exercices qui intègrent un aspect plus spatial ou moteur (décontracter la main, rendre le geste plus fluide…).

4. Y a-t-il des exercices pour corriger l’écriture dys ?

Il existe des exercices graphiques qui permettent de corriger progressivement l’écriture d’un enfant dysgraphique, grâce à une rééducation, qui peut lui demander des efforts importants. C’est pourquoi il est nécessaire de choisir des exercices ludiques, pour ne pas décourager l’enfant et accentuer son manque de confiance. L’enfant sera aussi incité à reproduire des formes simples, comme des lignes de boucles ou de pointes, pour travailler la forme des lettres écrites.

Il est aussi important au moment des apprentissages de la motricité fine, de prendre soin de corriger une mauvaise tenue du crayon de l’enfant, de l’encourager à la perception de son schéma corporel en lui demandant de s’installer confortablement avant de commencer à écrire.

5. La dysgraphie à l’école

A l’école, les enseignants de l’enfant doivent évidemment être mis aux courant du handicap de l’enfant et de ses points faibles en tant que dysgraphique. Un projet personnalisé de scolarisation peut être mis en place par les enseignants de l’enfant, en concertation avec les professionnels de santé et les parents. Les aménagement scolaires réalisés par l’enseignant de l’enfant, pour lui permettre de travailler dans de bonnes conditions, sont très importants. L’utilisation d’un ordinateur ou d’autres outils informatiques, comme les tablettes, peuvent aider l’enfant à écrire, en mettant une distance.

 

L’apprentissage…

L’apprentissage…

Un vieux proverbe turc dit « on n’apprend bien qu’à force de se tromper ». Futurs orthophonistes, vous pouvez être rassurés, vous êtes sur le bon chemin. Êtes-vous pour autant bien avancés ? Savez-vous à quoi ça sert véritablement de se tromper ? Pour découvrir ce que la science nous apprend de l’erreur et surtout ce que VOUS pouvez en retirer, cliquez ici.

Cependant si vous doutez encore que mal faire, c’est apprendre, vous ne devez pas ignorer a contrario que « faire », c’est aussi apprendre. Certains l’ont compris depuis des lustres, qui ont alors tenté d’inventer une autre façon d’apprendre. Les Freinet, les Steiner ou les Montessori sont en effet aujourd’hui légion. Pour autant, vous qui aurez sans doute à rééduquer, à faire « parler droit », savez-vous ce que ces pédagogies alternatives prônaient et proposaient ? Si ça vous intéresse, voici un petit focus audio sur la méthode Montessori.

 

 

Pour les plus curieux ou les plus chevronnés d’entre vous, adeptes des neurosciences, il est possible d’en connaître encore plus sur l’erreur ou les apprentissages. En effet, sur le site du collège de France, Stanislas Dehaene, auteur entre autres des Neurones de la lecture nous propose ses cours en accès libre en version audio/vidéo avec support pdf. Nous vous conseillons le topo sur la correction des erreurs.

Enfin, si après tout ceci vous ne vous sentez toujours pas à l’aise dans vos apprentissages, d’autres avant vous se sont demandé comment apprendre à apprendre, sans se ruiner.

 

La découverte de gènes donnent un nouvel espoir aux personnes qui bégaient

La découverte de gènes donnent un nouvel espoir aux personnes qui bégaient

Les enfants qui souffrent de bégaiement doivent bien souvent suivre une rééducation chez un orthophoniste. Et s’il était possible de prévenir l’apparition de ce trouble du langage en élucidant les variations génétiques en cause ? Telle est la piste suivie par des chercheurs américains.

Il existe un nouvel espoir pour les personnes qui souffrent d’un bégaiement persistant, selon les recherches inédites menées par des scientifiques du Vanderbilt University Medical Center et de la Wayne State University (Etats-Unis). Le bégaiement est un trouble de la fluidité de la parole qui se caractérise par des répétitions ou des prolongations involontaires de parties de mots, accompagnées de blocages de la parole. Ce trouble du langage concerne environ 650000 personnes, soit 1% de la population en France. Il touche en majorité les garçons, et débute le plus souvent entre l’âge de 2 et 5 ans. Son évolution est généralement favorable mais une rééducation peut être nécessaire.

Dans une étude publiée dans « The American Journal of Human Genetics et Human Genetics and Genomics Advances », les chercheurs ont décrit une « architecture génétique » pour le bégaiement développemental et signalent que des variations génétiques sont associées à la maladie. Un constat qui ouvre la possibilité d’identifier des indications thérapeutiques pour améliorer plus rapidement les résultats pour les personnes concernées. « Il est clair que le bégaiement est polygénique, ce qui signifie qu’il existe plusieurs facteurs génétiques différents qui contribuent et protègent les personnes contre le risque. », explique le Pr. Jennifer Below du Vanderbilt University Medical Center.

 

 

Plusieurs gènes identifiés, surtout chez les garçons

Avec l’aide de scientifiques du monde entier, les chercheurs ont collecté des échantillons de sang et de salive auprès de plus de 1800 personnes qui bégaient, dont 250 familles avec trois générations de bégaiement. Mais face à un plus faible nombre de participants qu’espéré, ils ont souhaité aller plus loin qu’un simple recueil de données, en décidant de créer un outil statistique spécifique pour détecter le bégaiement. Il s’agit en effet une condition rarement mentionnée par un code de diagnostic dans le dossier médical, étant donné que les gens ne sont pas hospitalisés pour cette raison. « Nous avons dû trouver de nouvelles façons pour capturer ce code manquant. », ajoute le Pr. Jennifer Below.

À partir de cas confirmés de bégaiement, les chercheurs ont construit d’autres codes de diagnostic pour d’autres conditions telles que le trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH) et les réactions auto-immunes aux infections qui surviennent avec le bégaiement. Puis ils ont créé un outil d’intelligence artificielle qui utilisait la présence de ces « phénotypes » enregistrés dans le dossier de santé électronique du patient pour prédire ceux qui étaient susceptibles de bégayer, « même en l’absence d’une note directe sur ce sujet dans leur dossier médical. » Il s’avère que leur modèle de prédiction du bégaiement prédisait positivement la présence de ce trouble dans plus de 80% des cas.

Ce procédé a notamment permis de découvrir la présence d’un gène lié au bégaiement impliqué dans les troubles du spectre autistique, ce qui peut aider à expliquer pourquoi les garçons sont plus susceptibles de bégayer et pourquoi les filles qui bégaient sont plus susceptibles de réussir à arrêter plus vite. Enfin, les chercheurs ont établi des liens génétiques entre le bégaiement et d’autres traits tels que le TDAH, et concluent sur le fait que « cela pourrait ouvrir des voies pour traiter les deux conditions en même temps. » Ces résultats ont leur importance puisqu’un trouble du langage oral, parfois associé à d’autres troubles, peut être à l’origine de difficultés scolaires et perturber le comportement de l’enfant.

 

Bilinguisme chez l’enfant, quel impact sur l’apprentissage du langage ?

Bilinguisme chez l’enfant, quel impact sur l’apprentissage du langage ?

Rencontre avec Gwendoline Lusseau, orthophoniste, sur le thème du « bilinguisme et l’apprentissage du langage ».

Tout d’abord, qu’est ce que le bilinguisme ? Il est difficile de donner une courte définition du bilinguisme tant il existe de bilinguismes différents.  Nous allons nous intéresser aux jeunes enfants bilingues exposés régulièrement à deux langues (ex : une langue à l’école et une langue à la maison ; une langue avec les parents et une langue avec la nounou…) et pouvant comprendre et/ou s’exprimer dans les deux langues.

Est-ce que le fait d’exposer un enfant à plus d’une langue peut entraîner un retard de langage ? Dans quelle langue m’adresser à mon enfant ? Voici quelques questions que de nombreux parents peuvent se poser.

– Comment un enfant peut-il acquérir une langue ?

Si l’enfant ne présente pas de trouble pouvant entraver l’apprentissage d’une langue, plus l’enfant est exposé précocement à une langue et plus son apprentissage sera facile. L’apprentissage d’une langue demande d’y être exposé de manière fréquente et directe. Par exemple, un enfant n’apprendra pas le chinois en regardant la télévision. Il doit avoir des occasions de parler et d’interagir.

– Les enfants bilingues commencent- ils à parler plus tard ?

Non, il existe une tendance générale au développement du langage chez les enfants. En effet, chez les enfants monolingues comme bilingues, les premiers mots apparaissent entre 8 et 15 mois. Cependant, il y a des différences au niveau du répertoire lexical. Le vocabulaire de l’enfant bilingue sera composé de mots des deux langues. Ainsi, un enfant bilingue aura un vocabulaire plus restreint dans chaque langue qu’un enfant monolingue. Cependant, si on prend le vocabulaire total de l’enfant bilingue, celui-ci sera équivalent voire supérieur à celui de l’enfant monolingue. De plus, le vocabulaire ne se développe pas forcement au même rythme dans les deux langues. La constitution du vocabulaire de l’enfant se fait donc selon son exposition et ses opportunités d’échanges (ex : pendant les vacances, si l’enfant part en France son vocabulaire va plus s’étendre en français que dans l’autre langue).

– Dans quelle langue parler à mon enfant ?

Il faut avant tout que les parents s’adressent à leur enfant dans une langue qu’ils maîtrisent bien et dans laquelle ils se sentent à l’aise (même si ce n’est pas la langue utilisée à l’école ou dans le pays de résidence). Pour faciliter le développement des deux langues chez un jeune enfant, il faut que ce dernier soit exposé suffisamment aux deux langues et que leur utilisation soit bien distincte pour éviter les confusions. Par exemple, un parent peut toujours parler la même langue avec l’enfant, ou vous pouvez associer une langue à une activité (ex : repas en Français et jeux en Chinois). Si vous optez pour la dernière solution, il faudra dans un second temps permuter les langues pour que l’enfant acquière le vocabulaire des activités dans les deux langues.

Gwendoline Lusseau donne aussi quelques pistes pour savoir quand consulter un orthophoniste :

  • Si vers 15-18 mois votre enfant ne répond pas à son prénom, ne dis pas de mots, ne regarde pas son interlocuteur ; ne semble pas comprendre lorsque vous vous adressez à lui.
  • Vous constatez que le niveau de langage de votre enfant stagne.
  • Vous avez l’impression que votre enfant à des difficultés pour s’exprimer, qu’il est difficilement intelligible.

Merci à Gwendoline Lusseau pour ces précieux conseils www.gwendoline-lusseau-orthophoniste.com