C’est officiel : le 22ème Centre de Formation Universitaire en Orthophonie ouvrira ses portes dès la rentrée 2022 aux Antilles ! Il accueillera une promotion de 15 étudiants.
Toute l’équipe d’e-orthophonie se réjouit de cette nouvelle car la création de ce CFUO en Guadeloupe va permettre de palier à un manque cruel d’orthophoniste dans cette région. Cela offrira également la possibilité aux étudiants antillais d’étudiez chez eux, sans avoir besoin de déménager en métropole pour leurs 5 années d’études.
Nous saluons la démarche du gouvernement qui montre une volonté d’augmenter les quotas d’étudiants admis en orthophonie. Souhaitons qu’il ne s’agisse que d’une étape et que le numérus clausus soit drastiquement augmenté dans les années à venir pour répondre à l’évolution de notre système de soins, aux besoins de la population et aux départs en retraite des orthophonistes.
Le bégaiement est un trouble terriblement handicapant dont souffrent 70 millions de personnes dans le monde. Voici quelques précieuses informations à connaître.
Qu’est-ce-que le bégaiement ?
Le bégaiement est un trouble moteur de la parole qui émerge dans la communication. Il se manifeste par des répétitions de syllabes, des prolongations de sons et peut être accompagné de gestes involontaires dus au forçage.
Les victimes sont-elle nombreuses ?
1% de la population est touchée par ce trouble, soit plus de 70 millions de personnes dans le monde. Les hommes sont 3 à 4 fois plus touchés que les femmes.
Quelle est l’origine du bégaiement ?
Il s’agit d’un trouble multifactoriel. Certaines personnes sont prédisposées à certaines fragilités : le bégaiement peut ainsi être d’origine génétique. Pour d’autres, la cause peut s’avérer neurologique. Quoi qu’il en soit, son origine n’est pas psychologique ! Les problèmes psychologiques sont une conséquence de ce trouble, et non un facteur. Contrairement aux idées reçues, le bégaiement n’est pas provoqué par un événement déclencheur. Si une personne est atteinte du trouble, c’est qu’elle était prédisposée à l’avoir : l’événement permet seulement de le faire émerger.
Quelle tranche d’âge est particulièrement touchée par le bégaiement ?
En général, le bégaiement commence entre 2 et 5 ans. Il peut parfois survenir à l’adolescence et très rarement à l’âge adulte.
« Le bégaiement, un obstacle majeur pour la vie sociale et professionnelle »
Quelles sont les situations de la vie courante où le bégaiement se manifeste le plus ?
Pour les enfants, le bégaiement se retrouve souvent lorsqu’ils sont fatigués ou lorsqu’ils racontent des événements. Le poids du langage leur ajoute alors une contrainte supplémentaire. Chez les adolescents et les adultes, le bégaiement est majoré lors des situations qui les angoissent. Parfois, certaines personnes qui bégaient éprouvent des difficultés de fluence au téléphone car toute l’attention est attirée sur l’aspect auditif.
Quelles difficultés les personnes bègues rencontrent-elles au quotidien ?
Les plus jeunes sont souvent confrontés aux moqueries de leurs camarades : le bégaiement constitue alors un obstacle pour s’intégrer dans le groupe, et plus tard à la société. Les personnes qui bégaient se sentent de ce fait différentes, ce qui provoque un repli sur elles-mêmes. Ce rejet peut avoir des répercussions dans l’évolution de la pathologie. Le regard des autres crée un blocage, qui n’encourage pas le jeune à s’exprimer et à faire des efforts pour surmonter son handicap. Plus tard, le bégaiement influence souvent le choix d’une orientation scolaire. Les personnes bègues préfèrent parfois se tourner vers des métiers qui ne nécessitent pas une prise de parole importante… Elles laissent passer des opportunités professionnelles, pensant que leur trouble les rend incapables d’exercer certaines professions. D’autres au contraire vont rechercher des métiers de communication pour affronter leur handicap.
Quelles sont les solutions pour concilier bégaiement et vie professionnelle ?
Le bégaiement peut être considéré comme handicap professionnel selon son degré. Néanmoins, la plupart des personnes qui bégaient préfèrent être sur le marché du travail sans reconnaître leur trouble. Il est important pour ces personnes-là d’être suivies par un spécialiste afin qu’elles ne négligent pas ce trouble qui les met en difficulté par rapport à leurs enjeux professionnels.
« Le bégaiement peut disparaître à long terme »
Une amélioration est-elle envisageable lorsqu’un malade est suivi par un spécialiste ?
Si le bégaiement est soigné avant l’âge de 6 ans, il disparaîtra. Au-delà de cet âge, le bégaiement peut disparaître ou diminuer mais la thérapie sera plus longue. Le suivi est aussi utile pour apprendre à mieux vivre avec ce trouble. La thérapie orthophonique est à privilégier: elle a beaucoup évolué et prend en compte l’aspect moteur de la parole, la communication et les croyances et ressentis des patients.
Quels sont les exercices effectués durant les séances d’orthophonie ?
Les enfants sont soignés avec des exercices techniques d’échanges. Les séances d’orthophonie les aident à avoir un bon contact oculaire, à retrouver certaines mimiques qu’ils peuvent avoir perdues à cause du trouble, à ralentir leur vitesse de parole, à la détendre. Les adultes s’exercent également sur l’aspect technique de la fluence, les notions de détente et de tension des organes phonateurs, la conscience du trouble et l’auto-évaluation. Il est important encore de travailler sur les répercussions psychologiques causées par le bégaiement, c’est-à-dire sur les sentiments d’anxiété et de honte intériorisés par les personnes qui bégaient. Il faut donc aider les patients à vaincre des croyances qui les empêchent de surmonter leur trouble. Les séances se concentrent alors sur l’aspect technique, mais également sur celui psychologique.
Une symétrie anormale des récepteurs de la lumière provoquerait, chez les dyslexiques, une image miroir que le cerveau ne serait pas en mesure de traiter. C’est ce que présentent comme une des causes de ce trouble deux scientifiques français qui ont reçu un prix de l’Académie Nationale de Médecine l’année dernière.
Et si la cause de la dyslexie se cachait dans les yeux ? C’est la thèse soutenue par deux physicien rennais, André Le Floch et Guy Roras, qui se sont vus décerner ce 15 décembre le prix de l’Académie Nationale de Médecine pour leurs travaux publiés en octobre 2017 dans la revue The Royal Society. Selon eux, c’est dans une zone de la rétine appelée fovéa que se situerait l’origine de ce trouble qui touche entre 5 et 15% des enfants d’une tranche d’âge handicapés par des difficultés d’apprentissage, notamment dans la lecture.
Des images miroirs entre lesquelles le cerveau ne peut pas choisir
C’est en examinant dans les yeux de minuscules récepteurs de la lumière, les centroïdes de la tâche de Maxwell, qu’ils ont découvert que ceux-ci, normalement asymétriques d’un oeil à l’autre, étaient identiques chez les personnes souffrant de dyslexie. Résultat, celles-ci ne possèdent pas ce que l’on appelle l’oeil directeur, celui que l’on utilise par exemple pour viser, ce qui entraîne la création d’images miroirs dans le cerveau et l’incapacité de ce dernier à choisir la bonne image.
L’intérêt majeur de cette découverte, au-delà de l’éclairage qu’elle apporte sur l’origine encore très discutée de ce trouble, c’est la possibilité d’un traitement. Les recherches de Le Floch et Roras les ont poussés à développer un système de lumière troboscopique capable de gommer l’image miroir et qui a été testé par plus de 200 personnes avec des résultats concluants dans 90% des cas.
Des améliorations chez certains patients
« Avec cette technique, certains patients ressentent des améliorations, d’autres pas, mais il faudra déterminer quelle est la part de ces dispositifs dans les progrès qu’ils enregistrent et, surtout, il sera nécessaire de réaliser des études scientifiques pour voir si cela fonctionne vraiment », jugeait récemment l’orthophoniste Rose-Marie Lirola, enseignante à l’université Pierre et Marie Curie à Paris.
Pour cette thérapeute qui explique la dyslexie comme « un lien qui ne marche pas entre un interrupteur et une lampe, l’interrupteur étant la lettre, la lampe la façon dont se prononce la lettre et le fil, le travail du cerveau dans la lecture », la dyslexie serait due à un phénomène se produisant au stade embryonnaire : une migration particulière des cellules dans le tube neural au moment de la formation des deux hémisphères du cerveau. « C’est un trouble du neuro-développement lié au dysfonctionnement de la « visual word form area », la partie du cerveau qui gère le lien entre l’image d’une lettre et sa signification ».
Comment différencier un trouble du langage et des apprentissages d’un simple retard scolaire ? Comment les professionnels de santé posent-ils leur diagnostic ?
Une première séance d’orthophonie dure environ deux heures. Le temps d’établir le bilan du patient, prescrit par son médecin. Cela commence par un entretien, en présence des parents, pour que l’orthophoniste connaisse l’histoire, le mode de vie, les retards constatés, les antécédents médicaux et ceux des frères et sœurs de l’enfant. Elle peut ainsi détecter une éventuelle cause pathologique à ses symptômes. Par exemple, un trouble de l’écriture peut être la conséquence d’une déficience auditive et non pas d’une dyslexie. La praticienne consulte également les bilans déjà réalisés, qu’ils soient psychomoteur, ophtalmologique ou orthoptique.
Vient ensuite une phase de tests, effectués dans la mesure du possible sans la présence des parents pour qu’ils n’influent pas sur les résultats. Il s’agit alors, par des exercices standardisés, de « mesurer l’attention auditive ou visuelle, la mémoire de travail, verbale ou immédiate, la capacité à reconnaître une image ou un son, à se repérer dans le temps et l’espace, etc. » Une épreuve consiste à répéter des mots, simples ou compliqués, une autre à identifier des syllabes ou des rimes, à décoder des termes qui n’existent pas, ou à lire un texte sans signification. « La qualité et la rapidité des réponses nous indiquent quels sont les déficits du patient et nous permettent de poser le diagnostic ».
Un diagnostic à poser le plus tôt possible
Pour ce faire, l’orthophoniste s’appuie sur des barèmes associés à chacun des tests, qui précisent où se trouve la norme et où commence le trouble. Des résultats qu’elle pondère ensuite, prenant en considération le comportement, les antécédents ou le quotient intellectuel : « Lorsqu’un enfant a un haut potentiel, il a tendance à davantage compenser son handicap et présente un niveau pathologique moins élevé qu’il ne l’est en réalité. » À l’heure de son compte-rendu, la praticienne pose un diagnostic de retard d’acquisition, qu’une rééducation pourra combler, ou bien de trouble spécifique (dysphasie, dyslexie, dysorthographie ou dyspraxie), pour lequel il faudra mettre en place des moyens de compensation sur le long terme.
Certains cas échappent au dépistage. Parmi ses patients, l’orthophoniste compte ainsi « de jeunes adultes qui se sont écroulés en arrivant à la fac, ou des cadres de grandes entreprises qui cachent leurs problèmes d’orthographe ». Des dyslexiques non diagnostiqués qui gardent les séquelles de leur trouble : certains confondent les lettres m et n, p et q, ou les sons pe et be, d’autres écrivent les chiffres en miroir, à l’envers… Autant de marqueurs, de signes qui ne trompent pas.
Ce concept connait un succès grandissant : de plus en plus de professeurs à travers le monde modifient leur façon de “faire la classe” pour passer à un modèle plus pratique et plus humain. Ce modèle part d’une idée très simple : le précieux temps de classe serait mieux utilisé si on s’en servait pour interagir et travailler ensemble plutôt que de laisser une seule personne parler.
Le fonctionnement est le suivant : les élèves reçoivent des cours sous forme de ressources en ligne (des supports de cours, des fichiers audio, des vidéos…) qu’ils vont pouvoir travailler chez eux à la place des devoirs. Ce qui était auparavant fait à la maison est désormais fait en classe, d’où l’idée de classe « inversée ». Beaucoup de variantes sont possibles, mais la finalité est de passer d’un modèle centré sur le professeur à un modèle centré sur l’élève afin de répondre aux besoins individuels de chacun.
Chez e-orthophonie*, cela fait bien longtemps que nous sommes convaincus par cette approche pédagogique innovante. Nos résultats et les témoignages de nos anciens étudiants le démontrent. Dans la pratique, nous allons surtout profiter du temps libéré « en classe » pour organiser des activités, des projets de groupe et des échanges qui vont donner un vrai sens à la conception du dossier Parcoursup.
Notre équipe peut atteindre plus sûrement son objectif fondamental qui est de mettre nos élèves en activité tout en différenciant leurs parcours.