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Manger devant la télévision freine le développement du langage

Manger devant la télévision freine le développement du langage

Une étude du CRESS menée auprès de nombreux enfants a démontré un lien fort entre le fait de manger devant un écran et l’apprentissage du langage. Il est essentiel que les enfants déconnectent à l’heure du repas, moment d’interactions familiales.

1562 enfants ont été sujets d’une étude, suivis à l’âge de 2 ans, 3 ans et 5 ans et demi par le Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (CRESS). L’objectif était de voir l’impact que pouvait avoir la télévision sur le développement du langage chez ces enfants, à une époque où la surexposition aux écrans a véritablement commencé.

L’étude a montré que les enfants âgés de 3 à 6 ans passaient en moyenne deux heures par jour devant les écrans. Pour Jonathan Bernard, l’un des chercheurs, cela aurait pu être une mauvaise nouvelle : « On sait qu’une quantité importante d’écran peut être associée à de moins bonnes performances en langage ». Mais les résultats ont montré que la qualité de langage d’un enfant n’était pas forcément liée à son temps passé devant la télévision ou l’ordinateur.

Fond sonore et distinctions phonologiques

En fait, le développement du langage est surtout freiné par le fait de regarder la télévision pendant les repas. « Il y a des interactions qui sont remplacées par ce temps d’écran, notamment lors des repas », analyse Jonathan Bernard. Ce sont selon les chercheurs des « moments d’échange pour les enfants avec leurs parents, leurs frères et sœurs, ainsi qu’avec d’autres enfants ».

Hypnotisés par la lumière de l’écran, vos enfants peuvent manger sans s’en rendre compte. Mais à l’inverse, la télé les déconcentrera de la réalité environnante. Chez les enfants de 2 ans, ceux qui sont toujours exposés à la télévision ont un langage plus faible que ceux qui ne le sont jamais. Pour résumer ces découvertes, « les stimulations auditives et visuelles peuvent augmenter les distractions des enfants et des parents (…) et accroître les difficultés pour un enfant d’extraire d’un fond sonore les distinctions phonologiques et caractéristiques syntaxiques propres à la langue et nécessaire à la qualité de son langage ».

 

Consulter une orthophoniste sans ordonnance 📝

Consulter une orthophoniste sans ordonnance 📝

Les députés viennent de voter la généralisation, sous conditions, de l’accès direct aux orthophonistes. On vous explique ce que ça signifie concrètement.

Actuellement, pour consulter une orthophoniste, et espérer être remboursé, il faut passer par un médecin et détenir une ordonnance. Mais ce parcours-ci devrait bientôt changer, sous certaines conditions, puisque les députés de l’Assemblée nationale ont adopté une mesure dans ce sens.

Le jeudi 19 janvier 2023, les députés ont ainsi adopté, en première lecture et à l’unanimité, une proposition de loi du médecin rhumatologue et députée de la majorité Stéphanie Rist, “portant sur l’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé”. En clair, il s’agit de pallier les déserts médicaux, via la généralisation de l’accès direct aux orthophonistes.

Il sera ainsi possible de consulter directement un orthophoniste, à condition toutefois qu’il exerce dans des structures de soins coordonnés, comme des maisons de santé pluri-professionnelles ou encore des centres de santé. Ce qui exclut donc les orthophonistes exerçant en libéral, seuls dans leur cabinet, pour lesquels une ordonnance d’un médecin sera toujours requise.

Notons que le texte a donné lieu à de houleux débats à l’Assemblée, car les Républicains se sont fait l’écho des craintes de certains médecins quant à leur rôle clé dans le parcours de soin du patient. Car le texte prévoit également de donner un droit de “primo-prescription” aux orthophonistes : ils pourront donc prescrire des traitements pour la première fois aux patients, et non plus seulement renouveler un traitement déjà prescrit. Les modalités de ce droit seront toutefois discutées et définies par décret après l’avis de la Haute Autorité de Santé.

Toute l’équipe d’e-orthophonie se réjouit de cette nouvelle étape franchie et nous espérons qu’elle sera bientôt élargie aux orthophonistes exerçant en libéral, seuls dans leur cabinet.

 

J-3 avant notre deuxième session de VisioTD !

J-3 avant notre deuxième session de VisioTD !

Rien ne remplace l’avis d’un expert ou l’accompagnement sur mesure d’une équipe dédiée. Nous proposons donc des séances de TD en visioconférence par groupe de 10 maximum : nos VisioTD.

Nous vous offrons un moment privilégié pour venir poser vos questions sur sur les notions à maîtriser en biologie pour les oraux d’admission.

Cette nouvelle séance sera l’occasion de vous faire le lien avec vous entre l’orthophonie, la parole, l’ouïe, la déglutition et la respiration. Il s’agit d’un temps exclusivement dédié à vous et à vos remarques. Alors profitez pleinement de cette formidable opportunité.

Rejoignez-nous 😉 !

 

Dyslexie : plus de 40 gènes responsables de son apparition ont été identifiés

Dyslexie : plus de 40 gènes responsables de son apparition ont été identifiés

Plus de quarante variants génétiques seraient liés au développement de la dyslexie, selon une récente étude. Entre 5 et 7 % des enfants d’âge scolaire souffrent de troubles spécifiques des apprentissages. Ils regroupent trois principaux troubles : la dysgraphie, qui correspond à des difficultés de l’écriture, la dysorthographie pour l’expression écrite et la dyslexie pour l’apprentissage de la lecture.

Dyslexie : analyser des millions de variants génétiques chez plus de 50.000 patients

L’origine des difficultés d’apprentissage du langage écrit reste encore mal connue. On sait toutefois qu’elles apparaissent plus souvent dans certaines situations. Par exemple :

  • chez les enfants issus d’une famille où l’on observe déjà des troubles du langage écrit (touchant un parent, un frère ou une sœur),
  • chez les enfants venant de milieux dans lesquels l’écrit et la lecture sont peu valorisés : les enfants sont moins souvent en contact avec l’écrit et ont moins d’occasions d’acquérir un vocabulaire varié.

Dans une étude récemment, les scientifiques ont découvert que la dyslexie pourrait être liée à la génétique. Pour cela, ils ont testé des millions de variants génétiques chez plus de 50.000 personnes atteintes de dyslexie et chez plus d’un million d’adultes témoins.

42 variants génétiques liés à la dyslexie

Selon les résultats, 42 variants génétiques étaient associés à la dyslexie. Parmi eux, certains étaient déjà connus pour être liés à la capacité cognitive générale, à la réussite scolaire ou encore à des troubles du développement neurologique. D’autres étaient liés au trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ou à l’ambidextrie, c’est-à-dire la capacité à utiliser les deux mains aussi bien.

Néanmoins, beaucoup de gènes étaient nouveaux, c’est-à-dire sans lien avec d’autres pathologies, troubles ou facteurs neurologiques. Les chercheurs estiment donc qu’ils pourraient être spécifiquement liés à l’apprentissage de la lecture. « Nous pouvons suivre les gènes importants pour voir quelle est leur fonction et comment elle pourrait être liée aux processus cognitifs impliqués dans la lecture et l’orthographe”, a expliqué le Dr Michelle Luciano, principale autrice de l’étude.

Des différences génétiques communes dans la dyslexie

« Il existe des processus cognitifs généraux dans l’apprentissage de la lecture qui ne dépendent pas du type de langue”, poursuit la chercheuse. En effet, les scientifiques ont également observé que plusieurs des variants génétiques associés à la dyslexie étaient aussi significatifs dans un échantillon de personnes parlant la langue chinoise.

« Nos résultats montrent que des différences génétiques communes ont des effets très similaires chez les garçons et les filles », insiste Michelle Luciano. « Nos résultats suggèrent également que la dyslexie est très étroitement liée génétiquement aux performances aux tests de lecture et d’orthographe, ce qui prouve l’importance des tests actuels pour dépister la dyslexie ». Lorsqu’un enfant est diagnostiqué, la prise en charge consiste en une rééducation qui s’appuie essentiellement sur des séances d’orthophonie.