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J-3 avant notre troisième webinaire : 1er bilan, lettre de motivation et techniques orthophoniques

J-3 avant notre troisième webinaire : 1er bilan, lettre de motivation et techniques orthophoniques

Ca y est, notre troisième webinaire de l’année est déjà planifié et il se déroulera ce samedi le 9 novembre à 10h. Nous rentrerons dans le vif du sujet lors de ce cours en live puisqu’il sera dédié à la lettre de motivation (projet de formation motivé) à déposer sur Parcoursup. Il s’agit d’un document aussi essentiel que représentatif de votre engagement dans la formation d’orthophoniste.

Nous procéderons également au bilan des premiers CB concernant les épreuves d’admission et la formation en CFUO, en prélude des oraux. Cela vous permettra d’ores et déjà de comprendre ce qu’attendent les jurés de la part des candidats. Et surtout nous serons là pour répondre à vos questions et à vos remarques.

Au plaisir de vous y retrouver 😉.

Rejoignez-nous  !

 

Parkinson : l’indispensable rééducation

Parkinson : l’indispensable rééducation

Au-delà des traitements médicamenteux, la maladie de Parkinson nécessite une rééducation du corps et de la parole. Si cela ne change pas le cours de la maladie, en revanche, c’est un bon moyen pour en améliorer les symptômes.

Le Parkinson est une maladie neurodégénérative qui détruit spécifiquement les neurones à dopamine de la substance noire du cerveau, impliqués dans le contrôle des mouvements. Pour poser le diagnostic, le premier critère est la présence d’au moins deux des trois symptômes majeurs de la maladie à savoir : la lenteur dans les mouvements, la rigidité et le tremblement au repos. Il existe des traitements qui permettent d’améliorer la vie des malades, mais pour le moment, aucun n’a réellement permis de stopper l’évolution de la maladie. Parkinson touche plus de 200 000 personnes en France, et l’on ne sait toujours pas avec exactitude ce qui peut la causer.

« Il existe des traitements qui permettent d’améliorer la vie des malades, mais pour le moment, aucun n’a réellement permis de stopper l’évolution de la maladie »

Pourquoi un orthophoniste ?

La rééducation orthophonique permet de prévenir ou de corriger les difficultés à parler, la diminution de l’expression faciale, les troubles de la déglutition ainsi que de l’écriture. Il est conseillé de voir un orthophoniste dès les premiers symptômes de la maladie. En effet, mal traités, certains maux peuvent très vite avoir des conséquences handicapantes. Par exemple, mal déglutir est souvent synonyme de bave et empêche de manger normalement. Pire, un aliment ou un liquide qui ne passerait pas par la bonne voie peut même conduire à un étouffement. En rééducation, l’orthophoniste met en place des exercices de déglutition volontaire, fait travailler la force musculaire, les postures de tête…

« Un malade de Parkinson peut aussi avoir des difficultés à parler ou avoir une intensité vocale inadaptée, c’est ce que l’on appelle l’hypophonie »

Un malade de Parkinson peut aussi avoir des difficultés à parler ou encore une intensité vocale adaptée, c’est ce que l’on appelle l’« hypophonie ». Le cerveau du patient n’évalue pas correctement le niveau sonore et celui-ci s’exprime alors très bas, de manière monocorde, avec une articulation floue et un débit de parole inhabituel. Des cours de chant permettent d’améliorer l’intensité de la voix, le souffle ainsi que les intonations. Ainsi, les interactions avec l’entourage sont facilitées.

 

Comment intégrer un CFUO 🎓 ?

Comment intégrer un CFUO 🎓 ?

Dans notre précédent article, nous vous avons expliqué en détail comment la sélection d’entrée 2024-2025 allait se dérouler.

Mais qu’en est-il d’e-orthophonie* dans tout ça ? Comment être bien accompagné pour préparer votre sélection d’entrée ? Comment choisir votre prépa ? Quelle stratégie adopter… Voilà les questions que vous vous posez et nous allons y répondre  !

Avec un numerus clausus drastique et un nombre de candidats très important, l’accès aux études d’orthophonie est extrêmement sélectif. Notre encadrement se déroule en 2 phases : la constitution de votre dossier Parcoursup puis la préparation aux oraux d’admission.

Lors de la 1ère phase de notre préparation, nous proposons un accompagnement personnalisé dans la construction de votre dossier Parcoursup. Des stages et des rencontres avec des professionnels vous permettront d’affiner votre représentation du métier pour renforcer votre candidature. Nous élaborerons avec vous un « projet de formation motivé » pertinent, afin que vous soyez sélectionné. Notre accompagnement individualisé vous permettra de valoriser votre profil pour mettre en avant votre parcours et vos compétences. Vous bénéficierez également des méthodologies incontournables, plus particulièrement concernant la conception du projet de formation motivé et des encadrés. Il faut soigneusement rédiger ces éléments avec des arguments percutants pour présenter les raisons qui vous poussent à vouloir devenir orthophoniste. C’est un travail minutieux qui demande du temps et un accompagnement spécifique. Une fois terminé, vous pourrez alors déposer votre dossier sur notre plateforme. Nous procèderons à une relecture attentive et vous proposerons les compléments et les reformulations nécessaires ainsi que les axes d’amélioration. Pour optimiser notre encadrement, nous vous contacterons afin de fixer une séance en visioconférence pour vous expliquer nos retours et le travail à mettre en place. Ainsi, au terme de plusieurs échanges avec notre équipe, vous pourrez déposer sereinement un dossier personnalisé, complet et abouti sur la plateforme Parcoursup.

Lors de la 2ème phase de notre préparation, nous vous ferons passer plusieurs oraux blancs, eux aussi en visioconférence. Ces entretiens de simulation seront suivis d’un débriefing complet sur la communication, aussi bien verbale que non verbale, et d’un bilan constructif. Nous veillons à vous faire progresser sereinement, selon votre profil et vos besoins. Vous serez suivi par des psychologues, des professionnels du recrutement et de la communication, spécialisés dans les entretiens de sélection d’entrée en CFUO. Vous travaillerez ainsi tous les aspects fondamentaux des oraux d’admission. Afin de progresser et de mettre en application les conseils qui vous sont donnés, vous bénéficierez de nombreux exercices interactifs, de supports écrits, de cours audio, de vidéos et d’interviews de professionnels.

Pour terminer, sachez que toutes les matières que vous aurez lors des nouvelles épreuves d’admission sont abordées : connaissance du métier d’orthophoniste, expression, linguistique, tests psychotechniques, biologie, anatomie et physiologie. Cette préparation complète est essentielle pour construire vos connaissances théoriques. Elle regroupe l’ensemble des notions qui seront à maîtriser lors des oraux. Ces derniers sont inévitablement plus poussés étant donné que vos connaissances en sciences, en linguistique, ou plus généralement en expression, ne sont plus évaluées lors d’épreuves écrites d’admissibilité (remplacées par l’admissibilité sur dossier Parcoursup). Il faudra donc s’y préparer en conséquence, mais nous sommes là pour ça. Nous valoriserons d’ailleurs votre expression de la langue française grâce à la Certification Le Robert, seule certification globale reconnue (inscription via notre plateforme). Le certificat sera à joindre à votre dossier.

 

 

Ainsi, durant votre préparation, vous aurez 3 grandes unités pédagogiques (UP) et 12 concours blancs vous permettant de couvrir l’intégralité des modalités de sélection d’entrée en 1ère année d’orthophonie. Nous vous fournirons un découpage des cours détaillé et soigneusement conçu avec des supports pdf, des cours audio et vidéo, des fascicules thématiques, les méthodologies de conception du dossier, des exercices et des quiz interactifs. Ces UP sont complétées avec des webinaires « en live » : vous participerez en direct à 8 classes virtuelles durant l’année. Le but est de vous fournir un accompagnement optimal, toujours plus proche des attentes des différents CFUO. Vous aurez aussi la possibilité de prendre des cours particuliers en visioconférence « à la demande » vous permettant d’être accompagné sur la méthode et sur le contenu.

Mais la force d’e-orthophonie* demeure dans l’encadrement de ses étudiants. Nos professeurs, tous diplômés et spécialisés dans cette sélection spécifique, seront à votre disposition tout au long de l’année pour vous encadrer et répondre à vos questions lors de nos nombreux visioTD ainsi que sur notre web-line pédagogique. Ils sont accompagnés d’une orthophoniste diplômée et d’étudiantes admises en école d’orthophonie.

Besoin d’essayer pour confirmer votre choix ? N’hésitez pas à tester notre plateforme dans une formule « light ». Nous vous invitons également à consulter notre rubrique témoignages afin de mieux comprendre l’encadrement que nous vous proposons.

A bientôt chez e-orthophonie* !

 

Les orthophonistes, nouveaux alliés des enfants

Les orthophonistes, nouveaux alliés des enfants

Dans une société sous pression, où les enfants doivent grandir sans attendre, les orthophonistes sont devenus les alliés incontournables de nos enfants.

Le profil de cette profession de santé, nouvelle coqueluche des familles, est bien ciblé : de sexe féminin à 97 %, elle possède un bac + 5 et est âgée, en moyenne, de 40 ans. Et c’est bien elle que l’on vient consulter en masse quand les notes chutent, et que le redoublement menace. Remettre en selle l’enfant en échec scolaire, depuis la maternelle jusqu’au bac, voilà une de ses missions. « L’orthoph’ », comme la surnomment les petits, rattrape le temps perdu en colmatant les retards de parole, réconcilie ceux qui sont fâchés avec les mots, rééduque les dyslexiques, les dysorthographiques, les dyscalculiques, et rassure les parents en détresse en prenant en charge leurs enfants désorientés. Cette profession discrète devient ainsi incontournable !

Florence, 35 ans, reçoit ses patients dans un vaste appartement du Xe arrondissement de Paris. La salle d’attente est peuplée de mères anxieuses accompagnant leurs enfants. Florence fait partie des 900 orthophonistes installées en libéral, à Paris. C’est un chiffre minuscule, si l’on considère qu’il existe plus de 3 200 dentistes et 2 000 psychologues répertoriés dans la capitale. « Il n’y a pas assez d’orthophonistes, confirme Florence, car la demande est énorme. Nos listes d’attente s’allongent d’année en année. J’ai des patients qui habitent loin, en banlieue, et qui, faute de professionnels près de chez eux, font une heure de trajet pour venir à mon cabinet chaque semaine. »

Selon la Fédération Nationale des Orthophonistes, le volume d’actes a doublé en dix ans. Et il risque d’augmenter avec la décision d’Emmanuel Macron d’abaissé à 3 ans au lieu de 6 ans l’âge de la scolarisation. L’ambition ? Que l’école maternelle devienne une structure essentielle et non plus (parfois) une crèche bis. Le risque à maîtriser ? Que les moins de 6 ans soient soumis à la pression d’apprendre plus vite, dans un cadre scolaire de plus en plus intolérant à la différence.

 

 

« Quand j’ai enfin eu un rendez-vous pour Oscar, explique la mère d’un petit patient de Florence, j’étais euphorique. Cela faisait deux mois que j’étais sur liste d’attente, je désespérais de trouver une orthophoniste. Mon enfant, qui est en deuxième section de maternelle, s’exprime mal. Il peine en classe, et son institutrice insistait pour qu’on lui fasse passer un bilan. »

Le bilan, c’est le sésame, cette épreuve initiatique qui est aussi l’occasion d’une première rencontre entre les parents, l’enfant et la thérapeute du langage. Il dure une heure et ventile une série de tests, souvent ludiques, permettant de cerner les lacunes. Après cela, les séances débutent. « Elles durent entre trente minutes et une heure, précise Florence. Selon les troubles démontrés par le bilan – simple retard de parole, troubles de l’articulation, dyslexie -, on met en place un processus de rééducation. » Plus le lien est bon, plus l’orthophoniste est compétente, plus les résultats sont présents. Même les plus récalcitrants parviennent à déchiffrer des syllabes, puis des mots et des phrases ; l’arithmétique se dévoile autrement, la graphie aussi. L’orthophoniste adapte des techniques d’apprentissage de la lecture, de l’orthographe, de la syntaxe. Une précieuse alternative au processus scolaire, qui panique ou perturbe l’enfant en échec : « On échoue rarement, sauf s’il s’agit de problèmes psychiques très graves ou de formes d’autisme », ajoute Florence.

Dans son cabinet, elle reçoit des parents de plus en plus jeunes, stressés par le couperet du redoublement, hantés par le spectre de la performance et de la sélection, et persuadés que « tout se joue avant 6 ans ». Optimiste, Florence estime qu’il n’y a pas de règle, chaque cas est différent et il ne faut pas s’alarmer automatiquement à 6 ans. Et nombre d’orthophonistes invitent les parents à arrêter, par exemple, les cours d’anglais infligés aux tout-petits, pour les emmener bricoler, jardiner, cuisiner. Loin des applis et de leurs écrans.

 

VocabOrtho : l’écholalie

VocabOrtho : l’écholalie

Chaque mois, nous vous proposons de découvrir une pathologie prise en charge par les orthophonistes. Ce sont des notions essentielles à connaître pour vos oraux d’admission en CFUO ⁣⁣😉. Ce mois-ci, nous vous présentons l’écholalie.

L’écholalie est un trouble du langage dans lequel on répète involontairement les derniers mots entendus, comme un écho. Ce type de pathologie se rencontre dans certaines aphasies et en cas d’atteinte du lobe frontal, mais principalement en cas d’autisme ou de démence chez les personnes âgées.

1. Définition de l’écholalie

L’écholalie est un trouble du langage dans lequel on répète systématiquement les derniers mots entendus. Ce besoin irrépressible et compulsif de répéter les paroles de la personne avec laquelle elles parlent peut empêcher les personnes souffrant d’écholalie d’exprimer normalement leurs propres idées, ce qui complique encore plus l’échange. À titre d’exemple, le malade peut répéter la question qu’on vient de lui poser sans parvenir à y répondre. À noter qu’une écholalie s’observe fréquemment chez les moins de 3 ans lorsqu’ils commencent à apprendre à parler. Ce phénomène est dans ce cas-là tout à fait normal puisque les petits enfants éprouvent naturellement des difficultés à différencier leurs pensées et à les exprimer en parallèle d’une répétition. Cela fait partie du processus d’apprentissage. De même, lorsque les enfants apprennent une langue étrangère, on peut retrouver ce phénomène.

On juge toutefois qu’une écholalie est pathologique lorsqu’elle persiste au-delà de trois ans. Il existe une écholalie fonctionnelle (ou écholalie interactive) dans laquelle le malade tente de communiquer, et l’écholalie non fonctionnelle (ou non interactive) dans laquelle le malade se parle à lui-même ou de façon compulsive, automatique (parfois de façon inattendue, hors contexte), sans chercher à communiquer avec autrui.

2. Causes de l’écholalie

L’écholalie est un trouble qui se retrouve dans diverses pathologies affectant le cerveau, et en particulier lorsqu’elles touchent le lobe frontal (partie antérieure). Les enfants sont les plus concernés. Ainsi l’écholalie est un symptôme qui peut se retrouver en cas de :

  • trouble de la parole, tel qu’une dysphasie, qui est d’origine congénitale, ou certaines aphasies, comme le rapporte Le Robert (notamment une aphasie transcorticale : perte partielle ou complète de la capacité à s’exprimer ou à comprendre le langage écrit et parlé) ;
  • sclérose en plaques ;
    troubles du spectre autistique sévères, y compris en cas de syndrome d’Asperger (c’est une des principales manifestations symptomatiques de la communication verbale chez l’autiste « de Kanner », indique une étude menée par le laboratoire interdisciplinaire de recherches sur le langage (LIRL), le laboratoire d’anthropologie et sociologie (LAS, EA 2241), et le département sociologie et sciences du langage de l’université de Rennes qui précise également qu’environ trois quarts des enfants autistes seraient écholaliques) ;
  • démence chez les personnes âgées, ce qui implique aussi la maladie d’Alzheimer ;
  • maladies psychiatriques telles que la schizophrénie ou le syndrome de Gilles de la Tourette (selon François Perea, maître de conférences à l’Université Montpellier-III, 15 à 30 % des personnes victimes de ce syndrome présentent des symptômes vocaux tels que l’écholalie [Note sur les symptômes vocaux et verbaux corporels. De la rupture pathologique aux comportements ordinaires, article paru dans L’Information psychiatrique, vol. 86 n° 5 — mai 2010]) ;
  • pathologie liée à un problème de développement et qu’on retrouve donc souvent chez les enfants ou les adolescents et chez certains enfants aveugles.

On peut également observer une écholalie chez les personnes ayant subi un traumatisme crânien et qui recommencent à parler. À noter qu’il existe des cas d’écholalie ponctuelle, celle-ci ne survenant qu’en cas de gros stress, par exemple, ou dans une situation qui est source d’anxiété.

 

 

3. Symptômes de l’écholalie

Le symptôme majeur de l’écholalie est donc la répétition de syllabes, de mots, de phrases ou même de bruits de façon involontaire. C’est le même ton qui est employé en cas d’écho exact (si une personne pose une question, le malade va répéter la même phrase en imitant le ton interrogatif), mais on peut aussi retrouver des échos réduits (seule une partie de la phrase est répétée, généralement la fin), amplifiés (la phrase est déformée, mais elle conserve sa structure d’origine) ou mitigés (la structure de la phrase répétée est en partie modifiée, réordonnée différemment).

On distingue deux grandes catégories d’écholalie : l’écholalie immédiate et l’écholalie différée. Dans l’écholalie immédiate, la répétition des derniers mots entendus intervient aussitôt (c’est la forme la plus courante), tandis que dans l’écholalie différée, la répétition intervient plus tardivement. Dans l’écholalie différée, plusieurs minutes, heures ou même plusieurs jours peuvent s’écouler entre les choses entendues, par exemple une phrase dans un dessin animé ou souvent entendue à la maison, comme le souligne Autisme Info Service, et leur répétition.

Chez les autistes, la répétition, si elle n’est pas utilisée afin de communiquer, constitue un comportement d’autorégulation qui va apaiser le malade par le simple fait de manipuler des sons. Il arrive que les personnes souffrant d’écholalie soient anormalement irritables, en particulier lorsqu’on leur pose des questions, ce qui peut se comprendre puisque cela occasionne pour eux de grandes difficultés à y répondre. Cette écholalie peut aussi poser tellement de problèmes aux personnes malades qu’elles finissent par se taire et deviennent muettes. L’écholalie, chez les autistes notamment, va également entraîner un système de communication très particulier, avec des phrases qui peuvent paraître incohérentes, mais sans l’être forcément ; un enfant autiste souffrant d’écholalie qui demande « Est-ce que tu as soif ? » peut répéter cette phrase qu’il a entendue, simplement pour avoir de l’eau, car son cerveau a associé les deux.

Enfin, chez les autistes toujours, l’écholalie différée peut intervenir de façon apparemment inappropriée en réponse à une question. Il peut s’agir d’un mécanisme plus complexe qu’il n’y paraît, dans lequel le malade prononce une phrase qui répond à la question d’un point de vue émotionnel, par une association d’idées qui peut être visuelle, tactile, auditive ou olfactive. Les mots n’ont dans ce cas aucune importance, c’est le contexte dans lequel la phrase a été entendue et perçue qui est intéressant, et le malade cherche à communiquer cet ensemble émotionnel en la répétant. Cela est pour lui beaucoup plus simple que d’essayer d’exprimer des émotions très difficiles à définir.

4. Écholalie : quand s’inquiéter ?

L’écholalie est un phénomène normal chez les enfants en phase d’apprentissage de la communication orale. En revanche, il faut commencer à s’interroger si le phénomène persiste chez un enfant de plus de 3 ans.

Si elle est vraiment pathologique, l’écholalie vous sautera aux yeux et vous pouvez mentionner cela aux différents professionnels de santé que vous pourrez être amené à voir (pédiatre, médecin traitant…). Les caractéristiques qui signent son caractère pathologique sont que la répétition :

  • est inadaptée ;
  • est systématique et persistante (qu’elle soit ou non appropriée) ;
  • est intégrale et littérale (sans variations des mots, du ton ou du débit).

Examens et diagnostics de l’écholalie : poser le diagnostic d’écholalie est assez simple pour un professionnel qui essaye d’engager une conversation avec un malade. Il va rapidement s’apercevoir que la personne ne parvient, la plupart du temps, qu’à répéter ce qui vient de lui être dit. Le professionnel devra dans un second temps déterminer la gravité de cette écholalie qui peut être bénigne ou sévère. Cette distinction a son importance puisque la prise en charge qui en découle doit en tenir compte.

5. Traitements de l’écholalie

Il est dans un premier temps indispensable de déterminer l’origine de l’écholalie. C’est ce qui permettra d’orienter le malade vers les spécialistes les plus susceptibles de lui venir efficacement en aide. Même si la prise en charge peut être longue et parfois fastidieuse, on peut en attendre de bons résultats ; il ne faut donc pas perdre espoir. Le traitement de l’écholalie fait appel à plusieurs professionnels et en particulier les orthophonistes, qui disposent d’outils et de techniques spécifiques. En effet, ce sont eux qui sont les plus à même de venir en aide aux malades en leur réapprenant peu à peu à exprimer ce qu’ils pensent. Le but premier recherché sera de permettre au patient de répondre à une question puis, progressivement, de s’exprimer plus facilement. L’orthophonie est utile en cas d’écholalie fonctionnelle puisqu’il s’agit d’améliorer la communication qui est souhaitée, mais irréalisable.

Dans le cadre de l’écholalie immédiate, l’orthophoniste cherchera à apprendre à l’enfant à détecter quelles phrases il peut être pertinent de répéter, même involontairement, et dans quels cas cela n’est pas pertinent. L’enfant doit donc être éduqué à discerner ce qu’il est correct et/ou logique de répéter de ce qui ne l’est pas. De même, le traitement de l’écholalie infantile consiste à faire comprendre à l’enfant les situations dans lesquelles l’écho n’est pas approprié. Bien entendu, en cas d’écholalie non fonctionnelle, le problème est tout autre puisque le patient ne cherche expressément pas à communiquer, et s’il s’agit d’un trouble neurodéveloppemental, le traitement est encore plus complexe. Des traitements médicamenteux peuvent aussi être employés pour combattre les conséquences de l’écholalie. On a donc recours à des antidépresseurs ou à des anxiolytiques destinés à calmer le malade, dans la mesure où son écholalie augmente en période de stress. Ces traitements sont donc prescrits au cas par cas. On peut également amener le malade à suivre une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) afin de lui apprendre à gérer son problème et parvenir à mieux le vivre au quotidien. De même, un suivi psychanalytique peut être utile afin de déterminer quels événements peuvent expliquer la survenue d’une écholalie dont l’origine n’est pas évidente. Bien entendu, ces deux approches ne sont pas indiquées chez tous les patients, et si les enfants peuvent bénéficier d’une TCC dans certains cas, une psychanalyse ne sera en revanche pas adaptée.