Quels conseils aimeriez-vous avoir pour intégrer, vous aussi, un centre de formation en orthophonie (CFUO) ? Vous vous êtes posé de nombreuses fois la question. Comme chaque mois, toute l’équipe d’e-orthophonie* est heureuse de partager avec vous les astuces de nos étudiants qui ont brillamment réussi !
Ce mois-ci, c’est au tour de Cyrielle. Elle partage son expérience avec vous au détour de notre interview vérité. Découvrez son parcours et ses conseils pour réussir !
1ère partie : INFORMATIONS CONCERNANT CYRIELLE
Année d’intégration d’un CFUO ? Septembre 2024
Combien d’années de tentatives ? 1 an
Nombre de regroupements de CFUO demandé l’année de l’intégration ? Lesquels ? J’ai tenté 5 regroupements, Amiens/Caen/Rouen, Rennes/Nantes/Tours, Strasbourg/Nancy/Besançon, Lille et Paris.
CFUO intégré ? J’ai intégré le CFUO d’Amiens
2ème partie : DURANT LA PREPARATION
Circonstances particulières durant l’année de préparation : bachelier ? fac en parallèle ? dans quelle filière ? en reconversion (de quel métier ou branche) ? Lors de mon année de préparation, j’étais en Terminale avec les spécialités suivantes : Physique-Chimie, SVT + option Mathématiques.
Prépa en présentiel effectuée (auparavant ou en parallèle) ? En plus d’e-orthophonie*, j’ai réalisé un stage de 3 jours en présentiel.
Pourquoi avoir choisi une prépa en ligne et e-orthophonie*, en particulier ? J’ai choisi e-orthophonie pour être accompagnée de manière personnalisée et pour avoir toutes les clés en main afin d’appréhender au mieux Parcoursup ainsi que les oraux.
Quelle était votre organisation de travail durant la préparation (par exemple, nombre de jours de travail par semaine, nombre d’heures de travail par jour, quels contenus vous a le plus servi…) ? J’ai fait un planning dès le début de l’année pour lisser mon travail sur la semaine en plus de mes cours. Certains jours, je travaillais une ou deux heures le soir et 4 ou 5 heures le week-end. Après, au fil de l’année, j’ajustais selon mes disponibilités et ma fatigue. Mais honnêtement, ça se fait vraiment bien, ça ne m’a vraiment pas posé de problème de suivre la prépa en parallèle.
Qu’est-ce qui a été décisif dans votre préparation ? Je pense que ce qui m’a le plus aidé, ce sont les oraux blancs. J’ai énormément progressé sur ma façon d’être, de m’exprimer. J’ai également pu comprendre les attendus des jurés et ces oraux m’ont réellement aidée à construire mon propre argumentaire concernant mes motivations.
Comment avez-vous choisi les CFUO (critères de sélection) ? Le CFUO d’Amiens était celui que je voulais le plus car j’habite à Amiens et également car j’en ai toujours entendu beaucoup de positif (concernant l’ambiance, les cours…).
Selon vous, que recherchent les jurés lors des oraux ? Selon moi, le jury recherche des personnes spontanées, motivées, matures et dynamiques.
Qu’est-ce qui vous a le plus servi lors de la préparation aux oraux (entraînements personnels aux exercices et questions, oraux blancs…) ? Pour moi, ce sont vraiment les simulations d’oraux en visioconférence. C’était vraiment génial. C’est exactement ce qu’il se passe lors des vrais concours. J’ai pu travailler et progresser sur tous les exercices techniques en linguistique ou en rétention. Et j’ai pu travailler sur mon argumentaire pour la partie entretien de motivation et de personnalité. Je n’aurais pas su mettre en avant aussi bien ma candidature sans ces oraux blancs.
Après coup, quel était votre meilleur atout à l’oral ? Je pense que mon meilleur atout a été le fait d’être assez sereine (qualité acquise justement grâce aux oraux blancs). Selon moi, pour les entretiens, le plus important est le fait d’être spontané et tout simplement d’être soi-même. Les profils des étudiants sont très variés ! Une bonne préparation peut vraiment permettre de se démarquer.
3e PARTIE : UNE FOIS LE CFUO INTEGRE
Combien suivez-vous d’heures de cours et TD en présentiel par semaine en moyenne ? Environ une vingtaine d’heures par semaine.
Quelles sont les périodes de cours et de vacances ? Les dates des vacances sont les mêmes que les vacances scolaires, une fois sur deux il n’y a qu’une semaine de vacances.
Quels points forts pouvez-vous évoquer par rapport au CFUO choisi ? des points faibles ? Points forts du CFUO d’Amiens : La promotion est petite (36) ce qui permet une excellente cohésion. L’ambiance est vraiment géniale, les semaines ne sont pas très chargées ce qui nous permet de nous organiser comme on le souhaite. Les enseignements reçus sont de qualités. La 1ère année, c’est le CFUO qui nous trouve nos stages (je ne sais pas si c’est le cas dans les autres CFUO ?). De plus, l’association (GEPETO) est très active ! Je n’ai pas vu de points faibles 😁.
Quels conseils pour bien aborder la 1ère année ? Quel est le temps de travail personnel (vous pouvez indiquer un nombre d’heures par semaine, par exemple) ? Le temps de travail personnel est important mais avec un peu d’organisation, c’est possible de faire des activités à côté.
Comment organisez-vous votre temps de travail (relecture, lectures complémentaires…) ? Comme pour la prépa, j’ai fait un planning et j’ai identifié les temps libres que j’avais. Comme on a 20h de cours et de TD, ça me laissait pas mal de temps pour travailler, réviser et faire des fiches, puis pour les lectures complémentaires. Et ça me laissait aussi du temps pour les loisirs et le sport.
Y a-t-il des erreurs à éviter ? Je pense que l’erreur à éviter, c’est le fait de procrastiner 😜.
Avez-vous des conseils à donner pour trouver un stage (école, structures, libéraux) ? Si oui, lesquels ? Le seul conseil que je peux donner c’est de se renseigner dès le départ sur les périodes de stage et de chercher dès le début de l’année car il y a peut de terrain de stage par rapport à tous les étudiants qu’il y a au CF d’Amiens.
Pourriez-vous dire si le CFUO que vous avez choisi insiste davantage sur certains aspects (par exemple : neurologie, langue des signes…) ? Honnêtement, je ne connais pas encore assez bien le programme de Caen pour donner un avis. Et je ne connais pas non plus le programme des autres CF.
Souhaitez-vous ajouter des informations qui vous semblent pertinentes et surtout essentielles à connaître pour les futurs étudiants en orthophonie ? Je dirais avant tout de se faire confiance et faire confiance à e-orthophonie*, ils m’ont vraiment bien aidé dans mes choix ! C’est très intéressant aussi de contacter les assos étudiantes, ils sont justement là pour expliquer comment ça se passe dans leur CF. Et surtout, ne jamais se dire que ce n’est pas possible. Si j’avais écouté les autres, je n’aurai même pas essayé et pourtant, j’y suis arrivée du premier coup. Alors croyez en vous !
Merci à Cyrielle, sereinement déterminée à atteindre ses objectifs, une belle évolution personnelle vers la réussite de son projet professionnel.
Lui-même dysorthographique, Henry Arnould a créé un jeu vidéo pour accompagner les enfants « dys » dans leurs apprentissages.
A l’écran, l’avatar circule entre les murs d’une vaste ville peuplée de silhouettes bienveillantes, qui le mettent au défi. A la manette, le joueur est invité à jouer avec les lettres et les chiffres. Des exercices simples, pour les enfants de 5 à 12 ans, auxquels est destiné le serious game Ludinaute : un challenge pour ceux qui présentent des troubles « dys ». Les abîmes dans lesquels peuvent être plongés ces enfants, Henry Arnould les connaît bien. « Je suis moi-même dysorthographique, je suis incapable de rendre une copie sans faute », décrit-il.
Des saisons et des épisodes « comme sur Netflix »
Comme lui, entre 4 et 8 % de la population souffriraient de ces troubles de l’apprentissage. « On ne peut pas les laisser comme ça ! », se révolte celui qui est aussi père de cinq enfants « dys » (calculique, praxique, lexique). A la tête de sa propre entreprise, Hyda Engineering, il a édité un serious game pour les accompagner dans leurs apprentissages. Le jeu vidéo est en ligne avec une application pour casque de réalité virtuelle et un jeu en réalité augmentée pour les smartphones. Il est soutenu par l’Éducation Nationale. « Beaucoup d’outils existent, mais ils restent souvent très scolaires », constatait Henry Arnould avant la création de son jeu. Avec l’objectif d’aider ces enfants à travailler « sur l’attention, la concentration et la répétition », il se nourrit de tous ces exercices, s’abreuve d’avis d’othophonistes, et élabore, « brique par brique », l’univers de ses « voyageurs du savoir« . Le serious game fonctionne par saisons et par épisodes « comme sur Netflix » , s’enthousiasme le concepteur de Ludinautes. Il y a cependant un parcours personnalisé en fonction de la progression de chaque enfant. Le jeune joueur ne sera pas seul dans son utilisation, puisqu’une plateforme permet d’accéder aux statistiques de progression de son activité. « Cela peut intéresser les adultes qui l’entourent, ses parents, ses enseignants, son orthophoniste« , avance Henry Arnould. L’enfant peut même être guidé par son orthophoniste dans le jeu.
Une orthophoniste travaille à réapprendre aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson à écrire.
Réapprendre en musique à écrire à des personnes atteintes par la maladie de Parkinson, c’est le but que s’est fixé Lauriane Véron-Delor, orthophoniste. « De la même manière que cette maladie neurodégénérative ralentit la marche des personnes malades et rend leurs déplacements plus difficiles, elle affecte leur écriture. Celle-ci devient moins fluide, saccadée et de plus en plus ramassée« , décrit-elle. Afin de faire de la musique un soutien thérapeutique à l’écriture, elle a rejoint le laboratoire de neurosciences cognitives (LNC) de l’Université Aix-Marseille (Saint-Charles, 3e). « Les travaux scientifiques préalables menés par Jérémy Danna, chercheur au LNC, m’ont encouragé dans cette voie« , évoque-t-elle. Elle a mené une thèse au sein de l’équipe de ce dernier, le MuLaW (pour Music Langage Writing), en lien également avec l’équipe REaDY (Représentations et Dynamique) du laboratoire parole et langage à Aix-en-Provence.
Solliciter des zones du cerveau épargnées
Ces laboratoires ont en effet développé une véritable expertise en matière de « sonification » de l’écriture. Cette « sonification » consiste à traduire en son le mouvement même de la main en train d’écrire. La couleur ou le rythme du son reflète alors la dynamique (par exemple la vitesse) du geste. « Plusieurs études suggèrent que la sonification des mouvements pourrait venir en aide aux personnes souffrant de la maladie de Parkinson« , rappelle-t-elle. Les liaisons induites par la maladie au sein des noyaux gris centraux, situés à la base du cerveau, dégradent les mouvements dits automatisés, c’est-à-dire ceux que nous exécutons sans même y réfléchir, à l’instar de la marche… et de l’écriture. Pour compenser cette perte irréversible d’automatisme, la rééducation en musique cherche alors à solliciter d’autres zones du cerveau épargnées par la maladie. « Le son qui accompagne le geste de la main active alors un nouveau canal sensoriel et stimule d’autres zones d’apprentissage », explique-t-elle.
La 27ème journée mondiale du bégaiement a eu lieu le 22 octobre dernier. Une occasion pour nous de mettre en avant une pathologie encore trop méconnue du grand public.
L’Association Bégaiement Communication (ABC) a créé il y a quelques années Je je je suis un podcast, sur le bégaiement. Ce projet est né de l’initiative de Geneviève Lamoureux, membre de l’ABC et Judith Labonté, orthophoniste spécialisée en bégaiement et collaboratrice de l’ABC. Celles-ci agissent également à titre de co-animatrices du podcast. Je je je suis un podcast aborde le bégaiement sous différents angles : la recherche fondamentale, les approches orthophoniques, les courants de pensées au sein des communautés qui bégaient et bien d’autre.
Il y a également de nombreux témoignages de personnes qui bégaient dans leur cheminement scolaire, professionnel et personnel. La série de 51 épisodes est disponible en suivant ce lien mais également sur les principales plateformes de podcasts disponibles, soit Apple Podcasts, Google Podcasts et Spotify. L’intérêt de ce podcast est de combler un vide au sein des communautés francophones de personnes qui bégaient. Le podcast, un média facilement accessible, permet de rejoindre les francophones de tous les continents.
L’oralité se définit comme l’« ensemble des fonctions dévolues à la bouche », c’est-à-dire l’alimentation, la ventilation, le cri, l’exploration tactile et gustative, la communication et le langage.
Le développement de l’oralité alimentaire est indissociable du développement de l’oralité verbale : que ce soit dans l’alimentation ou dans le langage, les mêmes organes sont impliqués.
Les troubles de l’alimentation constituent un motif fréquent de consultation : entre 20 et 25 % des consultations entre 0 et 3 ans selon les études.
Il peut s’agir de troubles par absence de comportement spontané d’alimentation, notamment en lien avec un problème de santé, ou par refus d’alimentation avec pour résultante que manger n’est pas ou plus un plaisir.
Deux types de cas de figure :
des difficultés alimentaires souvent de façon très précoce : dès les premières mises au sein ou les premiers biberons ;
les étapes alimentaires sont difficiles à passer : passage à la cuillère et passage aux morceaux.
Ce trouble s’accompagne de troubles sensoriels (toucher, odorat, goût, ouïe, système proprioceptif et vestibulaire) et/ou de troubles des fonctions oro-motrices (succion, praxies, malaxage, mastication…).
On note régulièrement des répercussions sur le développement psychomoteur, langagier, psycho-affectif…