Lui-même dysorthographique, Henry Arnould a créé un jeu vidéo pour accompagner les enfants « dys » dans leurs apprentissages.

A l’écran, l’avatar circule entre les murs d’une vaste ville peuplée de silhouettes bienveillantes, qui le mettent au défi. A la manette, le joueur est invité à jouer avec les lettres et les chiffres. Des exercices simples, pour les enfants de 5 à 12 ans, auxquels est destiné le serious game Ludinaute : un challenge pour ceux qui présentent des troubles « dys ». Les abîmes dans lesquels peuvent être plongés ces enfants, Henry Arnould les connaît bien. « Je suis moi-même dysorthographique, je suis incapable de rendre une copie sans faute », décrit-il.

Des saisons et des épisodes « comme sur Netflix » 

Comme lui, entre 4 et 8 % de la population souffriraient de ces troubles de l’apprentissage. « On ne peut pas les laisser comme ça ! », se révolte celui qui est aussi père de cinq enfants « dys » (calculique, praxique, lexique). A la tête de sa propre entreprise, Hyda Engineering, il a édité un serious game pour les accompagner dans leurs apprentissages. Le jeu vidéo est en ligne avec une application pour casque de réalité virtuelle et un jeu en réalité augmentée pour les smartphones. Il est soutenu par l’Éducation Nationale. « Beaucoup d’outils existent, mais ils restent souvent très scolaires », constatait Henry Arnould avant la création de son jeu. Avec l’objectif d’aider ces enfants à travailler « sur l’attention, la concentration et la répétition », il se nourrit de tous ces exercices, s’abreuve d’avis d’othophonistes, et élabore, « brique par brique », l’univers de ses « voyageurs du savoir« . Le serious game fonctionne par saisons et par épisodes « comme sur Netflix » , s’enthousiasme le concepteur de Ludinautes. Il y a cependant un parcours personnalisé en fonction de la progression de chaque enfant. Le jeune joueur ne sera pas seul dans son utilisation, puisqu’une plateforme permet d’accéder aux statistiques de progression de son activité. « Cela peut intéresser les adultes qui l’entourent, ses parents, ses enseignants, son orthophoniste« , avance Henry Arnould. L’enfant peut même être guidé par son orthophoniste dans le jeu.

 

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