Dans une société sous pression, où les enfants doivent grandir sans attendre, les orthophonistes sont devenus les alliés incontournables de nos enfants.
Le profil de cette profession de santé, nouvelle coqueluche des familles, est bien ciblé : de sexe féminin à 97 %, elle possède un bac + 5 et est âgée, en moyenne, de 40 ans. Et c’est bien elle que l’on vient consulter en masse quand les notes chutent, et que le redoublement menace. Remettre en selle l’enfant en échec scolaire, depuis la maternelle jusqu’au bac, voilà une de ses missions. « L’orthoph’ », comme la surnomment les petits, rattrape le temps perdu en colmatant les retards de parole, réconcilie ceux qui sont fâchés avec les mots, rééduque les dyslexiques, les dysorthographiques, les dyscalculiques, et rassure les parents en détresse en prenant en charge leurs enfants désorientés. Cette profession discrète devient ainsi incontournable !
Florence, 35 ans, reçoit ses patients dans un vaste appartement du Xe arrondissement de Paris. La salle d’attente est peuplée de mères anxieuses accompagnant leurs enfants. Florence fait partie des 900 orthophonistes installées en libéral, à Paris. C’est un chiffre minuscule, si l’on considère qu’il existe plus de 3 200 dentistes et 2 000 psychologues répertoriés dans la capitale. « Il n’y a pas assez d’orthophonistes, confirme Florence, car la demande est énorme. Nos listes d’attente s’allongent d’année en année. J’ai des patients qui habitent loin, en banlieue, et qui, faute de professionnels près de chez eux, font une heure de trajet pour venir à mon cabinet chaque semaine. »
Selon la Fédération Nationale des Orthophonistes, le volume d’actes a doublé en dix ans. Et il risque d’augmenter avec la décision d’Emmanuel Macron d’abaissé à 3 ans au lieu de 6 ans l’âge de la scolarisation. L’ambition ? Que l’école maternelle devienne une structure essentielle et non plus (parfois) une crèche bis. Le risque à maîtriser ? Que les moins de 6 ans soient soumis à la pression d’apprendre plus vite, dans un cadre scolaire de plus en plus intolérant à la différence.
« Quand j’ai enfin eu un rendez-vous pour Oscar, explique la mère d’un petit patient de Florence, j’étais euphorique. Cela faisait deux mois que j’étais sur liste d’attente, je désespérais de trouver une orthophoniste. Mon enfant, qui est en deuxième section de maternelle, s’exprime mal. Il peine en classe, et son institutrice insistait pour qu’on lui fasse passer un bilan. »
Le bilan, c’est le sésame, cette épreuve initiatique qui est aussi l’occasion d’une première rencontre entre les parents, l’enfant et la thérapeute du langage. Il dure une heure et ventile une série de tests, souvent ludiques, permettant de cerner les lacunes. Après cela, les séances débutent. « Elles durent entre trente minutes et une heure, précise Florence. Selon les troubles démontrés par le bilan – simple retard de parole, troubles de l’articulation, dyslexie -, on met en place un processus de rééducation. » Plus le lien est bon, plus l’orthophoniste est compétente, plus les résultats sont présents. Même les plus récalcitrants parviennent à déchiffrer des syllabes, puis des mots et des phrases ; l’arithmétique se dévoile autrement, la graphie aussi. L’orthophoniste adapte des techniques d’apprentissage de la lecture, de l’orthographe, de la syntaxe. Une précieuse alternative au processus scolaire, qui panique ou perturbe l’enfant en échec : « On échoue rarement, sauf s’il s’agit de problèmes psychiques très graves ou de formes d’autisme », ajoute Florence.
Dans son cabinet, elle reçoit des parents de plus en plus jeunes, stressés par le couperet du redoublement, hantés par le spectre de la performance et de la sélection, et persuadés que « tout se joue avant 6 ans ». Optimiste, Florence estime qu’il n’y a pas de règle, chaque cas est différent et il ne faut pas s’alarmer automatiquement à 6 ans. Et nombre d’orthophonistes invitent les parents à arrêter, par exemple, les cours d’anglais infligés aux tout-petits, pour les emmener bricoler, jardiner, cuisiner. Loin des applis et de leurs écrans.
Ca y est, les modalités de sélection d’entrée en CFUO (Centre de Formation Universitaire en Orthophonie) sont connues. Toutes les échéances à respecter et les étapes à suivre sont ici. Bonne lecture 😉 !
17 décembre 2025 : ouverture du site d’information de Parcoursup.
Il y aura toutes les informations sur le déroulement de la procédure sur Parcoursup.fr dès le 17/12/25. Vous pourrez découvrir les détails des épreuves d’admissibilité et d’admission pour intégrer un CFUO ainsi que les attendus.
Du 19 janvier au 12 mars 2026 : la phase d’admissibilité, déposer son dossier.
Dès le 19/01/26, vous pourrez vous inscrire sur Parcoursup et créer votre dossier. Vous formulerez alors vos voeux. Vous pourrez postuler jusqu’à 5 regroupements. Le jeudi 12 mars sera le dernier jour pour formuler vos voeux.
1er avril 2026 : dead line pour la finalisation de votre dossier.
Vous aurez jusqu’au 01/04/26 pour finaliser votre dossier avec les éléments demandés : ajouter les éléments à saisir en ligne dont le projet de formation motivé (lettre de motivation) pour chaque regroupement, déposer les documents attendus pour valoriser votre candidature… Attention, la confirmation des vœux se fait une fois que le dossier est bien complet ! Un voeu non confirmé n’est pas pris en compte.
22 avril 2026 : résultats d’admissibilité.
A compter du 22/04/26, vous allez recevoir les résultats d’admissibilité. Vous saurez si votre dossier Parcoursup a été sélectionné. Si vous êtes admissible, vous recevrez également une convocation pour passer les épreuves orales d’admission. Vous devrez vous reconnecter sur Candidatsafin de prendre rendez-vous. Un email vous sera envoyé pour vous en avertir.
28 mai 2026 : résultats d’admission (les réponses de Parcoursup).
A partir du 28/05/26, vous allez recevoir les réponses des CFUO auxquels vous avez postulé et vous saurez si vous êtes admis. Vous devrez alors vous reconnecter sur Candidats pour confirmer votre entrée en formation en 1ère année d’orthophonie dans le CFUO pour lequel vous avez réussi la sélection.
e-orthophonie* met en place chaque année de nouveaux supports de cours, vidéos et audios, créés spécifiquement pour la sélection d’entrée en première année d’orthophonie. L’objectif est de rendre nos formations en ligne encore plus accessibles… et surtout plus efficientes.
Notre époque est celle des changements rapides, et à tous les niveaux. L’enseignement n’est pas en reste, agité par de nouvelles techniques d’enseignement appelée « Mooc », « Spoc » ou encore « Learning System ». Ces technologies, venant des Etats-Unis, sont tout simplement de nouvelles formes de pédagogie permettant à chacun d’accéder au « savoir », où qu’il soit et quel que soit son niveau.
Le but de cette pédagogie digitalisée est de permettre à nos e-orthophonistes d’assimiler notre enseignement à leur rythme. Pour cela, ils doivent visualiser des vidéos (souvent courtes, entre 3 et 5 minutes), répondre à des questionnaires de compréhension en ligne, participer à nos cours en live ou nos VisioTD et surtout, échanger avec nos professeurs.
Avec ces nouvelles technologies, c’est la fin de la classe nivelée pour l’étudiant dit « moyen ». Cet enseignement n’est plus adapté en raison des écarts de niveau trop élevés constatés entre les élèves d’aujourd’hui.
Dans le même ordre d’idée, notre nouveau modèle d’apprentissage, que nous appelons « unité pédagogique », a pour but de dépasser « l’enseignement à l’ancienne » où des professeurs dictaient leurs cours pendant des heures sur les mêmes supports.
Il y a aujourd’hui beaucoup de choses à changer et un vrai besoin d’évoluer pour le monde de l’enseignement. A quelle vitesse le faire ? Qui doit l’initier ? Nous avons fait le pari de proposer des enseignements novateurs… tout simplement pour répondre à vos nouveaux besoins.
Quels conseils aimeriez-vous avoir pour intégrer, vous aussi, un centre de formation en orthophonie (CFUO) ? Vous vous êtes posé de nombreuses fois la question. Comme chaque mois, toute l’équipe d’e-orthophonie* est heureuse de partager avec vous les astuces de nos étudiants qui ont brillamment réussi !
Ce mois-ci, c’est au tour d’Emilie. Elle partage son expérience avec vous au détour de notre interview vérité. Découvrez son parcours et ses conseils pour réussir !
1ère partie : INFORMATIONS CONCERNANT EMILIE
Année d’intégration d’un CFUO ? Septembre 2023
Combien d’années de tentatives ? Une année
Nombre de regroupements de CFUO demandé l’année de l’intégration ? Lesquels ? J’ai demandé 5 regroupements : Paris, Lille, Grand Est, Paca-Occitanie et Rhône-Alpes.
CFUO intégré ? Le CFUO de Lyon
2ème partie : DURANT LA PREPARATION
Circonstances particulières durant l’année de préparation : bachelier ? fac en parallèle ? dans quelle filière ? en reconversion (de quel métier ou branche) ? J’étais au lycée en terminale (bachelière).
Prépa en présentiel effectuée (auparavant ou en parallèle) ? Non, aucune autre prépa, juste e-orthophonie en parallèle de ma terminale.
Pourquoi avoir choisi une prépa en ligne et e-orthophonie*, en particulier ? J’étais extrêmement motivée pour rentrer en école d’orthophonie et je savais à quel point c’était sélectif. J’ai voulu mettre tous les moyens possibles pour réussir, j’ai donc cherché sur internet s’il existait des prépas pour m’accompagner. J’ai choisi e-ortho car c’était une prépa en ligne (impossibilité de faire du présentiel pendant ma terminale), il y avait de très bons témoignages et l’accompagnement qu’elle proposait me convenait. J’ai ensuite eu une très bonne impression en discutant par mail et par téléphone avec le responsable (Pr. Mazov).
Quelle était votre organisation de travail durant la préparation (par exemple, nombre de jours de travail par semaine, nombre d’heures de travail par jour, quel contenu vous a le plus servi…) ? J’essayais de travailler un petit peu chaque soir après mes devoirs du lycée qui étaient prioritaires, pendant environ 30 min sur les quizz de la semaine (orthographe, grammaire, tests psychotechniques). Et je travaillais surtout le week-end (environ 3 heures) en assistant à tous les webinaires. Je me suis concentrée sur l’essentiel car ma terminale me prenait déjà beaucoup de temps. J’ai passé la majorité de mon temps de travail à lire et apprendre les cours sur le métier, sur les troubles rééduqués et à écrire mon projet de formation motiv et mes encadrés. Je faisais particulièrement les concours blancs sur la personnalité, les questions sur le métier et les oraux car avec la correction individuelle c’était d’une grande aide. Après janvier, j’ai uniquement révisé pour les oraux, toutes
les questions et exercices possibles (environ 30 minutes par jour dans la semaine et 5 heures le week-end).
Qu’est-ce qui a été décisif dans votre préparation ? L’accompagnement personnalisé de la prépa avec les visios individuelles pour le dossier et les oraux, puis tous les supports associés qui m’ont permis de me préparer à toutes les questions possibles et de réduire mon stress !
Comment avez-vous choisi les CFUO (critères de sélection) ?J’ai choisi en fonction de la proximité de mon lieu de vie (Grenoble), des villes attractives dans lesquelles je me voyais vivre et je préférais les écoles avec des grandes promotions. J’en ai demandé 5 pour avoir plus de chance.
Selon vous, que recherchent les jurés lors des oraux ? Je pense qu’ils veulent nous découvrir avant tout, savoir qui l’on est car nous serons leurs futurs collaborateurs, et être sûrs que nous serons en capacité de prendre en soin des patients. Ils veulent voir notre connaissance précise et approfondie du métier. Si nous avons les qualités et compétences pour être orthophoniste. Et pour la plupart, vérifier notre niveau de langue française.
Qu’est-ce qui vous a le plus servi lors de la préparation aux oraux (entraînements personnels aux exercices et questions, oraux blancs…) ? J’ai trouvé la préparation aux oraux très complète. Le gros plus sont les oraux blancs individuels qui nous plongent dans ce que nous allons vivre et nous rassure grâce aux conseils. Tous les cours sur les oraux que l’on retrouve sur la plateforme avec les questions déjà posées les années précédentes, les exercices, sont un atout. Je dirais que tout est essentiel et qu’au niveau des oraux, il ne faut faire l’impasse sur rien.
Après coup, quel était votre meilleur atout à l’oral ? Mon meilleur atout était ma connaissance précise du métier que j’avais personnalisée avec mes motivations. Ne pas définir le métier comme tous les autres candidats, apporter sa définition en impliquant des exemples concrets du métier (quel patient et quelle rééducation, comment) et en faisant le lien avec mes expériences personnelles.
3e PARTIE : UNE FOIS LE CFUO INTEGRE
Combien suivez-vous d’heures de cours et TD en présentiel par semaine en moyenne ? Début d’année extrêmement chargé à Lyon pendant un mois : 35 heures CM (seulement 2 heures de TD anglais les premières semaines) par semaine. A partir d’octobre en moyenne : 26 heures de CM et entre 4 h et 12 h de TD par semaine. Aucun cours en distanciel en L1 à Lyon, sachant que les CM ne sont pas obligatoires.
Quelles sont les périodes de cours et de vacances ? 4 jours de vacances à la toussaint, puis vacances de Noël comme temps de révisions avec partiels début janvier. Ensuite, 3 jours de vacances en février et 1 semaine à pâques (révisions pour les seconds partiels). 2 périodes de stage au semestre 2 : 2 semaines fin janvier en CP (élémentaire) et 2 semaines fin mars en GS (maternelle). Possibilité de faire son stage à Lyon mais aussi dans nos villes d’origine en France
Quels points forts pouvez-vous évoquer par rapport au CFUO choisi ? des points faibles ?Points forts : grande promotion (100) / cours enseignés par des chercheurs et orthophonistes donc des cours de grande qualité / examens centrés sur une semaine avec peu de contrôle continu dans l’année donc peu de travaux longs à rendre pendant le semestre / système de tutorat avec des ronéos / équipe enseignante à l’écoute / ville de Lyon incroyable et CFUO proche du centre en métro (10 minutes) Points faibles : emploi du temps chargé et peu de vacances mais CM non obligatoires donc permet une liberté dans notre organisation
Quels conseils pour bien aborder la 1ère année ? Quel est le temps de travail personnel (vous pouvez indiquer un nombre d’heures par semaine, par exemple) ? Par semaine je travaille, en plus des cours, 2 heures par soir et environ 7 heures le week-end.
Comment organisez-vous votre temps de travail (relecture, lectures complémentaires…) ? Je vais à tous les cours et reprends chaque soir mes cours de la journée (relecture, mise en page). Je fais des fiches de révisions pour certains cours le week-end pour synthétiser car les cours sont très denses. Et je travaille sur mes quelques travaux à rendre régulièrement (exposé, oraux).
Y a-t-il des erreurs à éviter ? Je pense qu’il ne faut pas tomber dans le piège de ne pas venir en CM car les profs expliquent très bien et une grande partie de l’apprentissage et de la compréhension se fait en cours.
Avez-vous des conseils à donner pour trouver un stage (école, structures, libéraux) ? Si oui, lesquels ? Essayer de s’y prendre le plus à l’avance possible pour ne pas tout faire dans la précipitation et le stress. Envoyer pleins de mail quitte à recevoir des refus, appeler et surtout ne pas lâcher. Ils sont souvent tous très occupés donc rappeler et relancer régulièrement pour avoir des réponses. L’école nous accompagne très bien dans la recherche de stages et répond à toutes nos questions (temps de cours exprès pour cela).
Pourriez-vous dire si le CFUO que vous avez choisi insiste davantage sur certains aspects (par exemple : neurologie, langue des signes…) ? A Lyon, les cours de neurosciences, neurologie, anatomie de l’audition sont très présents, en tout cas en première année. Le CFUO est réputé pour insister sur la neurologie, mais il n’empêche que nous avons énormément de cours « non scientifiques » également.
Souhaitez-vous ajouter des informations qui vous semblent pertinentes et surtout essentielles à connaître pour les futurs étudiants en orthophonie ? Pour les oraux, soyez vous-mêmes, ils veulent voir votre personnalité et recruter des étudiants très différents, on le voit toute suite au sein des promos. Et travailler son niveau de français, car en CFUO ils sont intransigeants (perte de points si erreurs d’orthographe dans les partiels), le niveau des étudiants baisse apparemment donc ils vont y faire de plus en plus attention. ET SURTOUT FAITES CONFIANCE A KARA ET PR. MAZOV CHEZ E-ORTHOPHONIE !
Merci à Emilie, qui a su nous faire confiance pour en gagner et réussir à donner vie à ses ambitions.
Notre prochain webinaire se déroulera le samedi 30/03/24 à 10h. Durant ce cours « en live », nous allons aborder l’assertivité.
Lors des épreuves orales, on craint de bafouiller, de perdre confiance, ça peut se comprendre mais en aucun cas il ne s’agit de croire qu’on est inintéressant ou stupide.
L’entretien mené avec les jurés de CFUO doit vous permettre de présenter clairement et sereinement votre choix de formation. Développer votre assertivité vous permettra d’exposer avec envie et générosité vos motivations. Nous vous présenterons 10 points clés qui vous permettront de vous exprimer librement et clairement afin de créer un échange constructif avec les jurés.
On vous invite à prendre la place qui est la vôtre lors des oraux en vous accompagnant vers plus d’assertivité. Vous êtes arrivés à l’oral, c’est votre place, vous êtes légitimes.
Alors, rendez-vous sur vos ordinateurs, tablettes ou smartphones samedi 30 mars à 10h !