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La sélection d’entrée en première année d’orthophonie : les modalités en 2025

La sélection d’entrée en première année d’orthophonie : les modalités en 2025

En 2025, le numerus clausus reste drastique. Seulement 1005 places sont réparties sur les 22 CFUO. Ces centres sont organisés en 11 « regroupements » :

  • Regroupement Amiens / Caen / Rouen
  • Regroupement Besançon / Nancy / Strasbourg
  • Regroupement Bordeaux / Limoges / Poitiers
  • Regroupement Brest / Nantes / Rennes
  • Regroupement Clermont-Ferrand / Lyon
  • Regroupement Marseille / Montpellier / Nice
  • Lille
  • Paris
  • Toulouse
  • Tours
  • Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)

Les quota de places pour intégrer un CFUO demeure extrêmement faible alors que le nombre de candidats ne cesse d’augmenter : 30532 candidatures en 2024 pour 980 places. Cela représente un taux moyen d’admission de 3,21% (966 places en 2023 pour 29968 candidatures et un taux d’admission de 3,23%)

L’admission en école d’orthophonie reste une des plus sélective.

Pour chaque regroupement, les modalités de sélection sont identiques mais chaque CFUO a ses spécificités. Vous avez dans un premier temps une sélection sur dossier via Parcoursup, la phase d’admissibilité. Ensuite, si vous êtes admissible, c’est à dire si votre dossier a été sélectionné, vous recevez une convocation aux épreuves orales d’admission (entre fin avril et début mai). Voici le détail des modalités par regroupement :

En 2025, vous avez du 15 janvier au 13 mars pour vous inscrire sur Parcoursup, créer votre dossier et formuler vos voeux.

Après le 13 mars, vous ne pourrez plus modifier vos voeux mais vous aurez jusqu’au 02/04/25 pour finaliser votre dossier avec les pièces demandés : ajouter les éléments à saisir en ligne dont le projet de formation motivé (lettre de motivation) et les encadrés, déposer les documents attendus pour valoriser votre candidature…

Les épreuves orales d’admission auront lieu du 25 avril au 17 mai 2025 selon les CFUO. Si vous êtes sélectionné pour les oraux, vous devrez vous reconnecter sur Candidats afin de prendre rendez-vous. Un email vous sera envoyé pour vous en avertir.

Si vous n’avez pas été sélectionné l’année dernière ou si vous tentez votre chance pour la première fois, il est essentiel de bien vous préparer. Vous avez des questions sur les modalités d’admissibilité et d’admission ? Retrouvez l’intégralité de ces informations dans notre guide complet sur la sélection d’entrée en CFUO.

Être accompagné dans la préparation de vos oraux vous semble essentiel ? Vous aimeriez être encadré dans la conception de votre dossier Parcoursup ? Nous avons créé une formule sur mesure pour vous accompagner. N’attendez pas pour débutez votre préparation, vous pourrez dès maintenant accéder à votre première unité pédagogique.

Comment s’inscrire ? C’est juste ici 👇🏻

Nous espérons avoir répondu à toutes vos questions. Nous restons à votre disposition pour tout complément d’information, n’hésitez pas à contacter notre référent pédagogique.

 

VocabOrtho : le bégaiement

VocabOrtho : le bégaiement

Chaque mois, nous vous proposons de découvrir une pathologie prise en charge par les orthophonistes. Ce sont des notions essentielles à connaître pour vos oraux d’admission en CFUO ⁣⁣. Ce mois-ci, nous vous présentons le bégaiement.

Le bégaiement est un trouble de la fluence, caractérisé par des répétitions de mots, de syllabes et de sons (phonèmes), par des prolongations de sons, des arrêts et des blocages qui donnent l’impression d’un effort. On retrouve fréquemment des facteurs génétiques, mais on parle surtout d’épigénétique puisque les facteurs génétiques ne font pas tout. Les facteurs environnementaux jouent un grand rôle : un trouble peut apparaître de façon génétique et disparaître si les facteurs de protection sont là ou rester si les facteurs de risque sont présents.

1. Comment le bégaiement apparaît-il ?

Le bégaiement apparaît de façon brutale dans un tiers des cas. Ce que l’on appelle brutale, c’est une apparition dans la semaine, alors que l’enfant ne bégayait pas la semaine précédente. Dans le reste des cas, l’apparition se fait de façon progressive, les parents ne savent pas toujours dater.

2. Comment différencier le bégaiement des hésitations normales d’un enfant qui apprend à parler ?

Beaucoup de parents se posent la question. La première différence est lorsque la communication n’est plus spontanée. Quand un enfant apprend à parler, il a des hésitations qui passent inaperçues car il ne met aucune pression, aucune tension dans son élocution, alors que chez l’enfant qui bégaie on entend qu’il force, qu’il pousse. Les parents peuvent aussi remarquer qu’il a des manifestations d’effort au niveau physique, d’autres fois ils peuvent sentir que quelque chose a rompu dans la communication naturelle.

Le deuxième critère qui en découle est que les parents remarquent qu’il y a quelque chose d’inhabituel. Au moindre doute, il faut emmener l’enfant chez son médecin, il saura dire s’il est nécessaire ou pas d’aller voir l’orthophoniste. Si l’enfant bégaie depuis 6 mois il faut aller consulter. Entre le démarrage du bégaiement et 6 mois, il peut y avoir une période de flottement durant laquelle les parents hésitent, au-delà il faut consulter sans plus attendre.

 

 

3. Plusieurs types de bégaiement

Il existe deux types de bégaiement :

  • Le bégaiement développemental transitoire (3 cas sur 4) : le bégaiement va partir spontanément d’ici l’adolescence. Donc on dira, que cet enfant présente un bégaiement transitoire parce qu’il est amené à disparaître.
  • Le bégaiement développemental persistant, ce sont les bégaiements qui restent à l’âge adulte.
  • Le bégaiement neurologique : c’est un bégaiement qui apparaît à l’âge adulte après un accident neurologique (AVC, choc neurologique). C’est un bégaiement très rare, le spécialiste veillera à se poser la question d’un antécédent de bégaiement dans l’enfance.

Cependant, il n’y a pas encore de moyen de savoir si l’enfant présente un bégaiement transitoire ou persistant. Or, comme le bégaiement est un trouble neuro-développemental, plus l’enfant bégaie, plus son cerveau apprend à bégayer (plasticité neuronale).

Récemment, des découvertes ont été faites au niveau de la génétique : de récentes études sont en train de repérer les gènes porteurs du bégaiement transitoire ou persistant. Le chromosome 9 serait responsable du bégaiement transitoire, tandis que le chromosome 15 serait responsable du persistant. Le but n’est pas de faire une recherche génétique sur les enfants qui bégaient mais cela permet de constater que si une personne de la famille présente un bégaiement adulte, dans le patrimoine génétique de l’enfant il y a plutôt du bégaiement persistant.

4. Comment se manifeste t-il ?

Dans les points les plus classiques et les plus connus :

  • Les répétitions que la personne fait quand elle parle. Cela peut être des répétitions de sons, de syllabes, ou de mots.
  • Des blocages : ils donnent une impression de silence.
  • Les prolongations : elles donnent l’impression que le son est étiré, une sorte de prolongement du même son.

À ces trois manifestations les plus classiques peuvent s’ajouter d’autres : des mots d’appui (« heu », « ben »), reprise de phrase depuis le début, des crispations du visage, des froncements des sourcils, contraction du pied… Il va y avoir des manifestations audibles et visibles qui peuvent être variables, d’une personne à l’autre. Mais « c’est la partie émergée de l’iceberg », car le bégaiement n’est pas uniquement ce que l’on entend ou que l’on voit. Dans la partie « immergée de l’iceberg », il y a toutes les manifestations en lien avec le ressenti du bégaiement : « à cause de mon bégaiement, j’ai des sentiments réactionnels de colère, de honte, de gêne, de frustration », ou encore « du fait de mon bégaiement, j’ai peur de bégayer, je pense que je vais bégayer dans cette situation ». Certaines personnes vont alors préférer ne pas parler au téléphone, ne pas prendre la parole en public ou d’autres qui mettent en place des stratégies d’évitement : remplacement de mot, parler avec un faux accent… Les personnes se retrouvent limitées dans les situations de communication, elles perdent alors la spontanéité de leur parole et le risque de perdre la capacité de dire qui on est, ce que l’on a envie de dire. Cette partie que l’on ne peut pas voir est la plus douloureuse pour la personne qui bégaie, c’est cette partie qui place la personne en situation de handicap.

5. Peut-il y avoir des situations, des émotions qui favorisent le bégaiement ?

Oui, mais c’est très dépendant de la personne. Comme tout le monde, toute situation qui génère du stress va majorer le bégaiement. Le stress, la fatigue, ou l’excitation, les émotions fortes ont tendance à majorer le bégaiement. Pendant longtemps, il a été pensé que le bégaiement était causé par les émotions, qu’il était psychologique. Le bégaiement n’est pas psychologique, c’est un trouble neurodéveloppemental, sensoriel et moteur.

6. Quelles en sont les causes ?

Si plusieurs causes ont été trouvées, il n’est pas encore possible de dire pourquoi un enfant s’est mis à bégayer. Pour expliquer l’apparition d’un bégaiement, il y a trois groupes de facteurs :

  • Des facteurs qui prédisposent, c’est le terrain du bégaiement : il est neurologique, génétique, laryngé, psycho-linguistique. Ce sont les conditions de base, sans lesquelles il ne peut pas y avoir de bégaiement.
  • Des facteurs déclenchant : un événement perçu par l’enfant ou pour l’entourage comme étant psychologique (exemple de l’entrée à l’école). S’il n’y avait pas le terrain de base, cet événement ne peut pas créer un bégaiement.
  • Des facteurs qui pérennisent le trouble : des conditions tendues à la maison, des communications peu adaptées, une exigence que l’enfant se met lui-même.

7. Quels sont les traitements, les thérapies mises en place ?

Soigner un bégaiement durant l’enfance est tout à fait possible. La seule condition est qu’il faut une prise en charge rapide. Si l’enfant bégaie depuis plus d’un an, les chances de traiter totalement son bégaiement diminuent. L’orthophoniste basera son travail sur une démarche EBP (evidence-based practice) en recherchant des techniques dont l’efficacité a été prouvées à travers différentes études scientifiques. Or, pour l’enfant comme pour l’adulte, ce qui a été prouvé, c’est qu’il est nécessaire de travailler sur deux directions : la fluence, donc « la partie émergée de l’iceberg », et en même temps sur les conditions de communication.

Chez l’enfant : il y a un travail sur la fluence, par exemple à travers le programme Lidcombe, qui apprend à formuler des commentaires sur la parole de l’enfant pendant un temps spécial journalier, associé à un parcours d’éducation thérapeutique du parent. Le parent doit apprendre à adapter sa communication à son enfant. Les parents sont partis prenante du traitement. Il faut donner le moyen à ceux qui sont dans la communication de l’enfant, de l’aider à modifier sa communication au quotidien. Chez l’enfant, les progrès sont rapides, ils s’entendent dans les 6 mois, et l’on vise généralement une sortie du bégaiement entre un an et un an et demi.

Chez l’adulte : ce travail selon deux directions est aussi indiqué. Il y a différents programmes connus pour leur efficacité :

  • programmes de modulation de la parole,
  • ralentissement de la parole,
  • articuler davantage,
  • hypoarticuler le premier son.

Ces programmes sont à associer à un traitement des conditions de communication, des stratégies d’évitement et à un travail d’acceptation du bégaiement. Chez l’adulte et l’adolescent, le bégaiement est de fait persistant. Les programmes seront donc plus longs, de plusieurs mois à plusieurs années selon les patients. L’objectif n’est pas le même, il est d’améliorer la parole et le vivre bègue. Si la sortie n’est pas complète ou définitive, le travail avec un orthophoniste améliore la qualité de vie, les personnes ne sont plus en souffrance.

 

Le podcast des orthos inspirés et inspirants

Le podcast des orthos inspirés et inspirants

Lucie Cambrai, créatrice de So Spitch et formatrice innovante en orthophonie, a créé la série de Podcasts « Orthos Power » pour faire découvrir les faces cachées de la profession d’orthophonistes .

On y retrouve de nombreux sujets sur la pratique clinique… et la vie en général ! Il y est question également de la pensée de Maria Montessori, versée à l’orthophonie, du rythme du patient, de la posture du thérapeute orthophoniste ayant absorbé les fondements Montessori, entre autres…

Retrouvez tous les épisodes en suivant ce lien.

Nous vous souhaitons une belle écoute !

 

 

La croissance du visage : de vrais enjeux

La croissance du visage : de vrais enjeux

À la naissance, le crâne est presque totalement développé. Le bas du visage pas du tout. Sa croissance va dépendre de nombreux détails, depuis la respiration par le nez, jusqu’à la position de la langue, en passant par la fermeture de la bouche.

C’est donc du bon développement du bas du visage que dépendra l’aspect et la santé de l’enfant, et de l’adulte en devenir.

Découvrez comment grandit le visage. Comprenez pourquoi de grosses amygdales, des végétations, une rhinite allergique, un nez bouché, un frein de langue serré ou tout autre petit grain de sable peuvent tout perturber.

Les problèmes de croissance des dents, les yeux tristes, les troubles du sommeil et leurs complications, les ronflements, les cauchemars, l’obésité, l’hypertension, le diabète, vous paraîtront logiques et surtout évitables.

Observez la croissance naturelle des dents et la construction du sourire pour éviter l’orthodontie. Apprenez à surveiller le bon déroulement de cette alchimie pour faire de ce petit visage un beau visage épanoui et contribuez à la santé physique et mentale de l’enfant puis de l’adulte. Vous aurez envie d’en parler à tout le monde !

Johan Nouwen est médecin et père de trois enfants. Sa formation et sa pratique professionnelle lui ont permis d’aider ses enfants à grandir harmonieusement. Il traite plus spécifiquement les enfants qui respirent mal, qui ronflent, dorment mal, ont un frein de langue serré, et les soigne avec énergie pour leur permettre de bien grandir. Il donne régulièrement des cours sur le sujet et sensibilise le personnel soignant sur l’importance de la respiration dans la croissance du visage. Il entend en faire un enjeu de santé publique.

 

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Des innovations technologiques pour remplacer la voix

Des innovations technologiques pour remplacer la voix

Redonner une voix à ceux qui l’ont perdue… c’est l’objet de plusieurs travaux de recherche menés par un laboratoire associé au CNRS, à l’Université Grenoble Alpes et l’Institut polytechnique.

Ces scientifiques ont développé différentes techniques pour aider ceux qui ont perdu l’usage de la voix. C’est le cas de Bernard qui a subi une ablation de plus de la moitié de la langue et qui impacte sa prononciation.

L’orthophoniste le rééduque à l’aide d’une sonde échographique placée sous le menton, ce qui lui permet de visualiser les positions de la langue de son patient et de faciliter le travail orthophonique.

Une autre innovation concerne un casque qui génère une voix artificelle sans qu’aucun son ne soit émis, grâce à une petite caméra qui image le mouvement des lèvres. Associé à la sonde échographique qui enregistre les mouvements de la langue, ce dispositif peut décoder entre 75% et 80% des phonèmes de la langue et des lèvres. Ces travaux très prometteurs pourraient aider les personnes qui ont subi une ablation de la langue, du larynx ou qui présentent une insuffisance respiratoire.