Les Américains sont les champions de la prise de parole en public. Entraînés dès leur plus jeune âge avec les « public speaking bee », concours d’éloquence dès l’école primaire, ils savent parfaitement le ton et les gestes à adopter pour captiver leur audience.
Qu’il s’agisse des fameuses « Keynotes » de feu Steve Jobs ou d’une simple intervention devant un groupe de personnes, quels sont les secrets du « public speaking » à voler aux Américains ? Comment passer du « j’ai horreur de parler en public » à un état serein et pleinement maîtrisé de prise de parole ?
1. Vous n’êtes pas un si mauvais orateur que vous ne pensez
Les orateurs timides ont tendance à sous-estimer leur performance lorsqu’on leur demande de prendre la parole en public, du fait même de leur timidité. C’est le résultat d’une étude menée par le Shyness Institute à Berkeley en Californie (institut de la timidité).
2. Ne vous laissez pas contrôler par votre stress
Un peu de stress est souvent positif, il suffit de savoir l’apprivoiser et l’utiliser. Utilisez votre stress en faisant comprendre à votre jury que ce stress est lié à votre volonté de bien faire. Une petite plaisanterie peut détendre l’atmosphère… de même qu’il n’est pas interdit de reconnaître que vous êtes légèrement stressé, mais surtout, évitez les banalités ringardes du genre : “c’est moi, ou il fait vraiment chaud ici ?”, “Et pour conclure, je voudrais vous raconter une histoire. Tout a commencé lorsque ….”
3. Établissez un contact personnel avec votre jury
Le meilleur moyen de commencer est aussi le plus simple : regardez vos jurés. Vraiment. Dans les yeux. Ne fuyez pas leur regard. Et demandez-vous « Quelle différence fera mon intervention par rapport aux autres candidats ? » ou « Qu’est ce que j’ai dont leur école a besoin ? ». Au lieu de dire : « Je suis ravi d’être là », préférez : « Je suis ravi d’être avec vous pour vous expliquer plus en détail… ». Puis exprimez la raison de votre intervention de manière claire et précise : “Je suis ici parce que… » est un bon moyen d’entrer dans le vif du sujet. Une fois le décor planté et le contact avec votre jury établi, il sera beaucoup plus aisé pour vous de poursuivre le déroulé de votre intervention.
4. Contrôlez votre niveau d’énergie
Restez cool ! Pendant votre intervention, aucun besoin de parler fort, d’être agressif ou insistant. Ne vous vendez pas et ne vendez pas vos idées. L’objet de votre intervention est de convaincre. Vous le ferez en distillant des impressions, des ressentis positifs, ne l’oubliez pas.
5. Quid du mouvement ? Bouger ou ne pas bouger… that is the question !
Il est conseillé d’être bien stable sur ses deux pieds. Il est inutile (et un peu bizarre) de bouger sans que cela soit une nécessité. Dans ce contexte, chacun de vos mouvements est amplifié. Quand vous croisez les jambes, le jury le remarque, quand vous vous touchez le visage, votre auditoire le voit, quand vous entortillez vos mains nerveusement, l’audience s’en aperçoit. Donc soyez bien conscient de vos mouvements et maîtrisez-les, ce qui aura, d’ailleurs, pour effet de vous calmer.
Les éléments de « body language » de même que l’interaction avec votre audience sont des éléments à doser avec précision. Par exemple, ne regardez pas votre montre pour savoir combien de temps il vous reste. Si le jury le voit, il va commencer à se demander, lui aussi, combien de temps il reste. Pensez également à garder vos mains hors de vos poches sans croiser les bras, cela invite peu le jury à entrer en contact avec vous.
6. Comment terminer votre oral ?
Attention, demander si le jury a des questions et attendre qu’il prenne la parole est toujours un moment délicat et peut vous mettre mal à l’aise. Et même pire, cela peut inciter le jury à ne rien faire, uniquement pour vous déstabiliser ! Le problème n’est donc pas de donner la parole mais de pousser le jury à vous répondre. Prenez bien garde de formuler une question ouverte, de préférence sur un point personnel.
e-orthophonie*