Au-delà des traitements médicamenteux, la maladie de Parkinson nécessite une rééducation du corps et de la parole. Si cela ne change pas le cours de la maladie, en revanche, c’est un bon moyen pour en améliorer les symptômes.

Le Parkinson est une maladie neurodégénérative qui détruit spécifiquement les neurones à dopamine de la substance noire du cerveau, impliqués dans le contrôle des mouvements. Pour poser le diagnostic, le premier critère est la présence d’au moins deux des trois symptômes majeurs de la maladie à savoir : la lenteur dans les mouvements, la rigidité et le tremblement au repos. Il existe des traitements qui permettent d’améliorer la vie des malades, mais pour le moment, aucun n’a réellement permis de stopper l’évolution de la maladie. Parkinson touche plus de 200 000 personnes en France, et l’on ne sait toujours pas avec exactitude ce qui peut la causer.

« Il existe des traitements qui permettent d’améliorer la vie des malades, mais pour le moment, aucun n’a réellement permis de stopper l’évolution de la maladie »

Pourquoi un orthophoniste ?

La rééducation orthophonique permet de prévenir ou de corriger les difficultés à parler, la diminution de l’expression faciale, les troubles de la déglutition ainsi que de l’écriture. Il est conseillé de voir un orthophoniste dès les premiers symptômes de la maladie. En effet, mal traités, certains maux peuvent très vite avoir des conséquences handicapantes. Par exemple, mal déglutir est souvent synonyme de bave et empêche de manger normalement. Pire, un aliment ou un liquide qui ne passerait pas par la bonne voie peut même conduire à un étouffement. En rééducation, l’orthophoniste met en place des exercices de déglutition volontaire, fait travailler la force musculaire, les postures de tête…

« Un malade de Parkinson peut aussi avoir des difficultés à parler ou avoir une intensité vocale inadaptée, c’est ce que l’on appelle l’hypophonie »

Un malade de Parkinson peut aussi avoir des difficultés à parler ou encore une intensité vocale adaptée, c’est ce que l’on appelle l’ »hypophonie ». Le cerveau du patient n’évalue pas correctement le niveau sonore et celui-ci s’exprime alors très bas, de manière monocorde, avec une articulation floue et un débit de parole inhabituel. Des cours de chant permettent d’améliorer l’intensité de la voix, le souffle ainsi que les intonations. Ainsi, les interactions avec l’entourage sont facilitées.

 

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