La fédération nationale des orthophonistes propose ce 3 mai une conférence à destination des aidants de personnes aphasiques.
Mais qu’est-ce que l’aphasie ?
L’aphasie est la perte totale ou partielle du langage, consécutive à une lésion du cerveau. La personne aphasique peut avoir des difficultés variables pour parler, comprendre, lire ou écrire. Communiquer risque d’être compliqué.
L’aphasie va donc avoir des répercussions sur la vie quotidienne de la personne aphasique et de sa famille. Tout ce qui était naturel avant peut devenir difficile ou impossible : discuter, comprendre, téléphoner, regarder la télévision, lire le journal, écouter la radio, écrire une lettre ou encore faire les comptes…
En revanche, l’aphasie n’est pas un trouble psychologique ou un handicap mental. Les capacités intellectuelles de la personne aphasique sont préservées. La personne aphasique n’est pas sourde. La personne aphasique n’a pas de problèmes de voix. Les difficultés de langage de la personne aphasique sont différentes de celles des enfants. Enfin la personne aphasique conserve sa sensibilité et son intelligence.
Comment devient-on aphasique ?
L’aphasie peut toucher tout le monde. Elle se rencontre à tous les âges de la vie, chez les hommes comme chez les femmes, et dans toutes les catégories sociales. On estime qu’il y a environ 300 000 personnes aphasiques en France.
Chaque année, environ 30 000 personnes deviendraient aphasiques. Pourquoi le langage est perturbé dans l’aphasie ? Le langage est commandé par le cerveau et il est généralement localisé dans l’hémisphère gauche. La perturbation des différentes activités du langage (parler, comprendre, lire ou écrire) dépend de la localisation et de l’ampleur de la lésion. Il y a donc plusieurs types d’aphasie.
L’orthophoniste est le thérapeute qui prend en charge tous les problèmes de communication et de langage. Il diagnostique, rééduque l’aphasie et peut vous aider pour tous les problèmes de communication (par exemple trouver des stratégies pour compenser les difficultés de communication). L’orthophoniste intervient dès que possible, à l’hôpital.
Comment l’entourage peut-il agir ?
Il peut d’abord aider l’équipe soignante à mieux connaître le proche.
Il peut parler de lui : sa famille, son travail, ce qu’il aime/n’aime pas ; décrire sa personnalité, son mode de vie et ses centres d’intérêt (loisirs, sports…).
L’entourage peut donner des informations sur ses préférences alimentaires, sur des soins particuliers (lunettes, appareil dentaire…), parler de ses habitudes langagières antérieures (était-il bavard ? aimait-il lire ?…).
Il peut aussi apporter des photos de la famille.
Tous ces renseignements sont indispensables pour permettre aux professionnels de construire une rééducation adaptée à votre proche. Auprès de la personne aphasique, l’entourage joue également un rôle essentiel de soutien et favorise sa récupération :
- en la soutenant et en étant présent
- en la rassurant et en lui expliquant ce qui lui arrive
- en favorisant son autonomie et en évitant de l’infantiliser
- en incluant la personne dans les conversations, en lui parlant
- en la tenant au courant des décisions importantes concernant le foyer
- en l’informant des activités familiales
- en lui demandant son opinion
- en évitant de comparer la vie avant l’aphasie à celle de maintenant et en pensant au présent.
Vous avez des questions précises à poser à des professionnels ? Vous souhaitez une information plus générale ? Lundi 3 mai à 18h30, la FNO vous propose une conférence gratuite en ligne. Inscrivez-vous dès à présent. Vous recevrez le lien de la conférence 48h avant celle-ci. Retrouvez toutes les information sur le site de la FNO.