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#855

La disparition

La réforme de l'orthographe et la suppression de l'accent circonflexe vues par Patrick Besson, qui rend hommage au roman de Georges Perec.

Par Patrick Besson


Publié le 12/02/2016 à 12:47 - Modifié le 12/02/2016 à 13:47 | Le Point



La réforme de l'orthographe vue par Patrick Besson. © Mopic


 


À Georges Perec


Un etre acariatre s'arreta, à l'affut. Il était apre comme une arete. Il demanda l'aumone à un aumonier pour ne plus jeuner. Il dit une betise et l'aumonier lui reprocha de betifier.


- Tu te meles de me baillonner ? demanda le jeuneur sans se gener.


- Bientot, peut-être, dit l'aumonier.


Le ciel blanchatre brulait les yeux. Cette brulure n'envoutait pas. Elle était comme une poelée de chataignes. Elle calinait la tete. Le jeuneur feta la fin de son careme avec des huitres et des capres, puis il ota ses guetres et partit en khagne.


À la meme époque, le cout de la cotelette, qu'elle fut de porc ou de mouton, fut une débacle. On s'encroutait sur la cote. Certains s'entetaient, d'autres s'entremelaient. On réclama des entre-pots. Les idolatres firent des épitres. Il y avait des guepes, qu'on avait hate de ne pas cotoyer, vu leurs piqures. Bien sur, à l'heure du gouter, on se re-lachait. Dans l'alcove, les etres ne prechaient pas. Ils fetaient Paques avec des flutes d'un macon supreme. Le maitre était un male mulatre. Les pimbeches jaunatres le trouvaient opiniatre. L'une eut préféré qu'il se détendit. L'autre eut aimé qu'il se felat. Il y avait une grace dans ses machoires. Il ne craignait pas la grele. Il avait fait hypokhagne. Eut-il aimé etre pretre ? Il avait taté de la pretrise mais, par honneteté, choisit l'hotel, puis l'hopital. Il s'empatait, à force de machonner. Qu'il fut un soulard et qu'il se laissat aller provoqua une enquete. Il était pret. Bientot, il aurait un calin d'une trainarde. Il n'était pas lache, il voulait rever.


- J'ai hate, dit-il.


- On vous fetera, dit l'enqueteuse.


- Je peux tater ?


- Bientot.


- Je vous dégoute ?


- Vous etes un mome.


- Je prends une tole.


L'enqueteuse se mit en quete d'un roti. Elle était rablée. Elle eut préféré un paté en croute. On de la mache. Ou des gateaux. Le ciel brunatre annonçait les vepres. Jusqu'à ce qu'il devint violatre : l'ouverture des théatres. Ils ne faisaient pas relache. La brulure de l'honneteté ne baillonne pas les em-platres sous le dome du chale. Le hale des encroutés hate les maitresses. Les mats trainent sur le trone.


#7136

Bonsoir,


La réforme aurait-elle était mal lue ? ou bien l'ai-je mal comprise ?


Il me semble que les accents circonflexes des u, i disparaissent uniquement exception faite des verbes conjugués et les mots jeûne mûr et sûr.


Donc, ce texte ne représente pas la réalité du terrain.


Non ?


Docteur, ce qui est bien dans cette réforme, c'est que les vieux de la vieille comme nous, pouvons refuser le changement puisqu'il n'est pas obligatoire.


Alors positivons !


Merci l'Etat d'avoir pensé à nous.


Par contre, je ne veux pas vous faire de mal mais, au rythme  où se font les réformes, normalement, la suivante sera de notre vivant puisque pour bientôt.


N'empêche, nous allons finir pas parler ancien francs, nouveau francs, euros et qui c'est....


Tout est fait pour que nous conservions un esprit vif.


Bonne soirée à tous.


Villardegirl

#7153

Bonsoir,


 


Oui, Patrick Buisson est allé trop loin et s'est laissé influencer par les journalistes peu curieux de connaître le fin mot de l'histoire...


 


La dernière réforme qui a eu un petit impact sur l'orthographe est de 1932... Celle de 1990 revient sur le tapis mais vous remarquerez que ce sujet est vite passé à la trappe...