Orthophoniste

« Le métier est amené à évoluer avec la place qu’occupent les nouvelles technologies aujourd’hui. L’intérêt est donc encore plus grand de se familiariser avec la formation en ligne. »

L’orthophoniste prévient, repère et traite les troubles de la voix, de la parole et du langage chez les enfants et les adultes. Elle prend en charge la rééducation orale et écrite. L’une de ses compétences principales : concevoir et mettre en œuvre des programmes de rééducation.

Définition du métier

Cadre de travail

Les orthophonistes exercent à titre indépendant ou salarié dans différentes structures. Elles peuvent travailler en cabinet libéral, dans les établissements de soins ou d’éducation spécialisés, dans les consultations pédiatriques ou médico-psychologiques, dans les hôpitaux et centres de rééducation médicalisés, dans les maisons de retraite, etc… Il y a environ 28 000 orthophonistes en France (22 700 libéraux, 5300 salariés). Le nombre d’étudiants formés chaque année est limité par un numérus clausus drastique. De ce fait, la profession réclame des effectifs supplémentaires, le marché de l’emploi offre de très belles perspectives pour ce métier.

L’intervention s’articule toujours en deux temps : une phase d’évaluation (bilan prescrit par un médecin), puis une phase de rééducation (traitement proprement dit). L’orthophoniste peut également guider les parents d’un jeune enfant, avant qu’il n’ait atteint l’âge minimum pour suivre une rééducation. Elle peut, par exemple, participer au diagnostic de surdité d’un bébé et accompagner la famille dans ses décisions.

L’orthophonie s’appuie sur des stratégies rééducatives (qui visent à contrôler et/ou stimuler la fonction déficiente), mais aussi palliatives quand une récupération rapide n’est pas envisageable (ex : cahiers de communication, moyens informatiques dans les paralysies sévères). Ce travail s’envisage dans la durée (mois voire années) ; il ne sera rendu possible que par une relation de qualité et une motivation suffisante du patient et/ou de l’entourage familial.

La variété des pathologies comme la vitesse d’évolution des connaissances rend indispensable la formation continue des orthophonistes. Ces difficultés entraînent aussi des spécialisations, notamment en ce qui concerne la prise en charge des handicaps les plus sévères.

Compétences requises

Équilibre et patience
Pour travailler en rééducation, l’orthophoniste doit posséder une personnalité dynamique, le goût de l’écoute et un bon équilibre personnel. Il lui faut en effet s’adapter à des pathologies très variées, des plus légères pour lesquelles les résultats obtenus sont perceptibles rapidement, aux plus lourdes, qui requièrent patience et compréhension.

Connaissances tous azimuts
Les techniques utilisées pour la rééducation nécessitent des connaissances dans des disciplines diverses : grammaire, orthographe, psychologie, médecine ORL, linguistique, logique mathématique, phonétique, dessin, musique… Sa profession étant en évolution constante, l’orthophoniste doit se former tout au long de sa carrière et maintenir à niveau ses connaissances scientifiques.

Savoir sensibiliser
Les orthophonistes sont sollicités pour la mise en œuvre de plans gouvernementaux de lutte contre les troubles du langage, l’illettrisme ou la maladie d’Alzheimer… Impliqués dans le dépistage de certains troubles et handicaps, ils participent à des actions de formation et de recherche dans ces campagnes de sensibilisation.