Le danger des écrans pour les jeunes

Le danger des écrans pour les jeunes

Véronique Fauvinet, orthophoniste, nous explique le danger des écrans pour les jeunes.

Nous partons d’un constat alarmant : « Dans nos cabinets nous faisons depuis plusieurs années, des constats de plus en plus inquiétants. Des enfants sans langage à l’âge de trois ans, ou avec un langage très appauvri, qui ont du mal à faire des phrases. Cela nous alerte beaucoup, et quand on pose des questions on s’aperçoit que les écrans tiennent une place importante dans leur quotidien ».

Un enfant peut passer 1000 heures par an derrière un écran.

Qu’est-ce qu’une place importante, en matière d’exposition aux écrans : « on estime que chez un enfant de maternelle c’est environ trois heures par jour, soit 1000 heures par an, c’est-à-dire. C’est plus que le temps qu’il passe à l’école ! Et chez un lycéen, c’est 2,5 fois le temps qu’il passe en classe. Ca se traduit par des problèmes de concentration en classe, un manque de sommeil »

Quand l’exposition s’arrête : « quand on arrive à faire comprendre ça aux parents, les changements sont édifiants chez le jeune enfant, il se met à jouer, c’est comme cela qu’il se construit ».

Notre cerveau pourrait être en phase de déclin.

Pour Véronique Fauvinet, comme pour un certain nombre de chercheurs, c’est l’avenir de nos cerveaux qui est en jeu : « il y a des études, le langage s’appauvrit, le cerveau pourrait être sur une phase de déclin, nous on voudrait tirer une sonnette d’alarme ». Et pour elle, ce sont les enfants qui doivent éduquer leurs parents : « ils doivent aussi mettre leurs écrans de côté, ça les enfants nous le disent, ils sont derrière leur téléphone ou leur tablette, les relations se font par écran interposé, alors que le langage se construit sur l’interaction à l’intérieur des familles ».

 

La sélection d’entrée en 1ère année d’orthophonie : un tourbillon d’émotions…

La sélection d’entrée en 1ère année d’orthophonie : un tourbillon d’émotions…

Pris au milieu de ce tourbillon d’émotions dans l’attente de vos oraux d’admission, vous vous dites que vous aimeriez connaître la recette pour rester zen le jour où vous serez face au jury. Nous avons longtemps cru que cela devait avoir le même goût qu’une glace au chamallow avec des pépites de chocolat blanc 🤣.

Plus sérieusement, nous pensons en réalité que ce n’est pas si éloigné que ça. En effet, le zen tire son origine d’une des branches japonaise du bouddhisme :

Japon + Bouddha = c’est plutôt de bon augure 😉

L’approche du zen consiste à vivre dans le présent, ici et maintenant, sans espoir ni crainte. Dans la réalité, le zen, ou plutôt la pratique du zazen, c’est-à-dire la méditation assise, peut permettre de parvenir à l’éveil. Ce que vous pouvez retenir, c’est que la pratique et la réalisation se confondent puisque le zazen doit être sans but, il aide à la connaissance de soi-même et à la découverte de sa vraie nature, il ne faut rien en attendre.

Chacun possède en soi ce qu’il faut pour être qui il est.

 

e-orthophonie*

La stimulation cognitive par le jeu : une approche innovante de Dynseo pour les troubles cognitifs

La stimulation cognitive par le jeu : une approche innovante de Dynseo pour les troubles cognitifs

L’innovation au service du bien-être mental

La détérioration cognitive peut affecter la vie quotidienne de nombreux seniors et patients atteints de maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer. En lancant Dynseo, Justine Monsaingeon a conçu une série d’applications destinées à stimuler l’esprit par le jeu, rendant le processus de stimulation cognitive non seulement efficace mais aussi agréable pour enfants et adultes.

Les jeux comme ponts vers une meilleure santé mentale

Justine Monsaingeon, la fondatrice, croit fermement en la puissance de la gamification pour améliorer l’accessibilité et l’engagement des utilisateurs envers les outils numériques. Selon elle, les applications traditionnelles de stimulation mentale peuvent parfois s’avérer rébarbatives ou compliquées pour les utilisateurs, surtout lorsqu’ils sont confrontés à des défis cognitifs. « Joe : coach cérébral », l’application phare de Dynseo, offre une alternative ludique qui encourage les utilisateurs à s’engager régulièrement grâce à des défis adaptés à leur niveau.

Un pas à pas vers le progrès cognitif

En se concentrant sur une progression graduelle, « Joe : coach cérébral » permet aux utilisateurs de s’attaquer à des défis quotidiens qui renforcent la mémoire, la logique, et d’autres compétences cognitives. Par exemple, un jeu pourrait demander à l’utilisateur de se souvenir d’une liste de courses ou de résoudre des énigmes simples, favorisant ainsi l’activation régulière des circuits neuronaux.

Une communauté soutenante pour une rééducation collaborative

La plateforme de Dynseo n’offre pas seulement des jeux, mais aussi une communauté en ligne où les familles et les soignants peuvent suivre les progrès des patients, partager des conseils et discuter des défis rencontrés. Cette approche collaborative assure que chacun – du patient à ses proches – est impliqué et informé, renforçant ainsi le réseau de soutien autour de l’utilisateur.

 

D’où vient l’orthophonie ?

D’où vient l’orthophonie ?

Bon à savoirVous voulez devenir orthophoniste ? Un magnifique projet et nous ne pouvons que vous en féliciter. Mais savez-vous d’où vient l’orthophonie ? Un peu d’histoire…

Le mot orthophonie est né en France en 1828, lors de la création par le Docteur Marc Colombat de l’Institut Orthophonique de Paris, dont le but était le redressement de la parole et en particulier du bégaiement.

Les premières attestations d’études d’orthophonie ont été délivrées en 1955 à la suite des initiatives de Madame Suzanne Borel-Maisonny, fondatrice de cet enseignement en France. La profession a obtenu son statut légal par la loi du 10 juillet 1964 qui a institué un diplôme national : le Certificat de Capacité d’Orthophonie (C.C.O.).

Depuis cette date, les orthophonistes figurent, au même titre que six autres professions d’auxiliaires médicaux, au Livre IV du code de la Santé Publique. La définition de l’orthophonie parait dans la loi en janvier 2016 (article L4341-1 du code de la santé publique, modifié par la LOI n°2016-41 du 26 janvier 2016 – art. 126).

 

 

Les grandes étapes du développement du langage chez l’enfant

Les grandes étapes du développement du langage chez l’enfant

Comment se développe le langage chez l’enfant ? Quelles sont les étapes de cette acquisition ?

L’enfant débute son apprentissage du langage dès la naissance, voire dès qu’il est dans le ventre de sa maman. « Il écoute tout ce qu’on dit, cela le stimule. L’enfant se sert de tout ce qu’il entend et de tout ce qu’il voit pour apprendre à parler », explique Alina Somphone, orthophoniste.

Depuis sa venue au monde, l’enfant acquiert la signification des mots, les mémorise : c’est comme cela qu’il enrichit son vocabulaire. Cette compréhension se développe d’ailleurs plus vite que l’expression.

Le cheminement de l’acquisition du langage

Bien sûr, le développement du langage s’étale sur plusieurs années. Et ce dernier se décompose en étapes liées à l’âge. Les enfants étant tous différents et évoluant chacun à leur rythme, ces étapes sont à titre indicatif.

  • Avant 1 an

« Quand le bébé commence à faire des sons, il explore sa sphère buccale, il explore sa voix, les variations d’intonation, etc. Ce sont les bases pour pouvoir ensuite parler », précise l’orthophoniste. Cette dernière souligne également l’importance des parents, de l’entourage dans l’apprentissage du langage : « Quand l’entourage lui parle, l’enfant se saisit de tous les sons qui lui seront nécessaires pour parler ».

Après avoir émis ses premiers babillages, le bébé commence à communiquer : « d’une façon ou d’une autre, il essaye de se faire comprendre : par des cris, des regards, des pleurs, des sourires, du pointage. Ce n’est pas encore du langage à proprement parler mais c’est de la communication. Il teste tout ce qu’il peut pour communiquer », informe la spécialiste.

Il est important de différencier le langage oral et la communication : un enfant peut très bien communiquer sans langage oral. Dans la première année de vie, il est d’abord primordial que l’enfant présente une appétence à la communication avant même d’avoir la capacité de parler.

  • Vers 1 an

Au bout d’une année de vie, l’enfant commence à dire des mots – qui ne veulent pas forcément dire quelque chose, mais qui désignent des choses. « C’est sa langue à lui, souvent comprise par ses parents et entourage proche », explique Alina Somphone. Par exemple, il pourra dire « ouaf ouaf » pour désigner un chien.

C’est environ vers 12 mois que l’enfant commence à dire de vrais mots correspondant aux bonnes choses. Ce sont d’abord des mots qui font partie de son environnement quotidien : « Il va dire papa, maman, chien, voiture », informe l’orthophoniste. « Ce sont des mots isolés, ce ne sont pas encore des phrases ».

Toujours vers 1 an, l’enfant demande des choses : par exemple, il pourra dire « gâteau » s’il veut un gâteau. « Il va aussi commenter son environnement en énumérant tout ce qu’il peut voir. Et les parents, naturellement, vont réagir aux intentions de communiquer de leur enfant et vont acquiescer, valider, enrichir à leur tour le sujet en commun. Cette participation active des parents est primordiale dans l’apprentissage du langage oral puisqu’ils sont les modèles de leur enfant », explique la spécialiste.

La répétition des mots a aussi son rôle à jouer : « l’enfant répète tout ce qu’on lui dit. Et plus il répète, plus il apprend des mots, plus il enrichit son vocabulaire », ajoute Alina Somphone.

  • Vers 2 ans

« Le stock de mots connus continue à augmenter. A ce stade, l’enfant connait 100 à 200 mots. Les mots sont plus faciles à articuler car l’enfant acquiert les capacités motrices pour le faire », détaille l’orthophoniste.

A deux ans, l’enfant associe deux mots pour faire une phrase, comme : « papa maison ». Ce sont juste les prémices d’une phrase, nous explique-t-elle.

 

 

  • Vers 3 ans

Vers ses 3 ans, l’enfant commence à construire de vraies phrases avec sujet, un verbe, un complément. Les phrases sont le plus souvent au présent. Il pose aussi beaucoup de questions. Les phrases s’allongent au fur et à mesure, la grammaire se précise et le vocabulaire continue toujours à s’enrichir.

  • Après 3 ans

Avec l’entrée à l’école maternelle, l’enfant rencontre de nouveaux interlocuteurs, qui sont une nouvelle source d’apprentissages.

« Après 3 ans l’enfant peut normalement raconter des choses, faire des phrases plus longues », témoigne la spécialiste. Les variations de temporalité apparaissent (passé, présent, futur), les conjugaisons se précisent, les erreurs de syntaxe sont de moins en moins nombreuses. »

Bien sûr, les sons ne seront pas forcément tous bien maîtrisés. Certains sont en effet plus complexes à apprivoiser et il ne faut pas s’en inquiéter trop tôt. « Au niveau de l’articulation de certains sons, les enfants peuvent se corriger tout seuls jusqu’à 6 ans. Le cheveux sur la langue par exemple, s’il n’est associé à aucun autre retard d’acquisition, peut se corriger spontanément jusqu’aux 6 ans », précise Alina Somphone.

Quant au bégaiement, cela arrive souvent vers 3-4 ans. « Les enfants se mettent à bégayer parce qu’ils ont tellement de choses à dire que tout se bouscule dans la bouche. Ils n’ont pas encore tous les moyens (moteurs et cognitifs, dirons-nous) d’enchaîner leurs pensées », explique la spécialiste. Il faut toutefois aller consulter un orthophoniste pour qu’il puisse prodiguer aux parents des conseils pour ne pas que bégaiement s’installe. Ces séance n’auront pas forcément pour but de faire un travail direct avec l’enfant.

Passé 6 ans, si le bégaiement persiste, il faudra entreprendre un travail sur l’enfant lui-même au-delà des conseils aux parents.

L’orthophoniste ajoute qu’il est important de distinguer langage oral et parole : alors que le langage concerne le choix des mots, l’agencement de ceux-ci au sein d’une phrase et d’un discours, la parole concerne la réalisation orale des mots (articulation, enchaînement des sons et des syllabes des mots).

  • Vers 6 ans

Vers 6 ans, même si l’apprentissage du langage oral n’est pas encore terminé, il est proche de celui de l’adulte.